D'un côté, nous avons Levana Genovese, boss et héritière de la mafia Genovese.
Ses frères l'ont lâchement abandonnés, ce qui l'a rendue totalement insensible aux émotions humaines.
De l'autre côté se trouve Jade White, cheffe du gang des Hells Angel...
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HANA
Les rues sont désertes, sûrement parce qu'il est vingt-trois heures et qu'en pleine semaine, les gens travaillent donc ils doivent tous dormir maintenant. Ma tête ne s'arrête pas de me faire mal, elle tourne sans arrêt et des souvenirs, de ma vie d'avant, prennent place à chaque fois que je baisse ma garde.
Isaac me manque énormément et je n'ai aucun homme sur qui me reposer pour pleurer, son père n'a jamais voulu faire partie de nos vies et j'ai toujours dit que je ne donnerais jamais son nom, pour éviter que mon fils veuille le retrouver. Il ne saura jamais qui est son géniteur et au fond de moi, ça me brûle car il restera toujours un manque dans son âme...
En avançant au milieu de la route, je me retrouve face à une pharmacie et sans que je le veuille, la vision du jour où j'y suis allée pour chercher un test de grossesse, complètement paniquée, me revient d'un coup.
***
Pour la énième fois depuis des semaines, à peine ai-je posé un pied en-dehors du lit pour me lever que des nausées me viennent et je me mets à courir sans attendre jusqu'aux toilettes de l'appartement. Des mains se mettent à agripper mes cheveux et une voix se fait entendre dans mon dos.
— Bébé, t'es sûre que tout va bien ? Me demande l'homme qui partage ma vie.
— Absolument, je vomis pour le plaisir, c'est un nouveau régime détox même ! Réponds-je avec sarcasme.
Je l'entends souffler d'exaspération, souffle qui finit contre ma nuque et des frissons font leur apparition sur chaque parcelle de ma peau.
— Mais ne t'inquiètes pas, ça doit juste être une mauvaise gastro, reprends-je, espérant le rassurer.
— Va voir le médecin, c'est le mieux à faire, on saura ce que tu as comme ça.
Et j'acquiesce avant de me relever du sol de la salle de bain, je prends ma douche avec mon conjoint, un peu de sexe n'est pas de refus malgré tout.
Après m'être habillé et l'homme qui vit avec moi parti, je prends mon sac à main, enfile mes baskets et pars en direction de la pharmacie, qui se situe au bout de la rue.
Arrivée à destination, je passe la porte coulissante et fait la queue pendant quinze bonnes minutes, le stress montant petit à petit à chaque pas que je fais, ayant peur que ma suspicion devienne réalité puis quand vient mon tour, je suis au bord de l'explosion, je n'ai jamais autant suée de toute ma vie.
— Bonjour Madame, qu'avez-vous besoin ? Me questionne la femme derrière le comptoir.
— Un test de grossesse s'il vous plaît.
Elle se retourne pour aller en récupérer un et revient avec la boîte dans la main, je paye et repars jusqu'à mon appartement.
À peine la porte d'entrée déverrouillée, je cours jusqu'à mes toilettes, ouvre la boîte du test, enlève le capuchon et me met à uriner sur la bande mise à disposition.
