D'un côté, nous avons Levana Genovese, boss et héritière de la mafia Genovese.
Ses frères l'ont lâchement abandonnés, ce qui l'a rendue totalement insensible aux émotions humaines.
De l'autre côté se trouve Jade White, cheffe du gang des Hells Angel...
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JADE
Cela fait actuellement une semaine que chacun d'entre nous essaye de joindre Hana comme on le peut mais aucune nouvelle ne nous est réellement donnée, juste des explications plus que vaseuses que je trouve inadmissible. En commençant par la prison qui nous répond, à chaque fois, que celle-ci ne peut pas nous passer la prisonnière Moretti et il nous explique, tous les jours, la même chose.
— Nous ne pouvons pas vous passer la détendue numéro 11873 car votre nom n'est pas indiqué sur le dossier, je ne possède même pas encore la liste des personnes autorisées à la contacter ou à lui rendre visite.
Et l'avocat, qu'a payé Levana, ne nous dit rien de plus à part qu'elle va bien, ce dont je doute étrangement, et qu'il va falloir attendre encore un peu avant de pouvoir aller la voir car il faut que son procès soit programmé. Tout le monde est sur les nerfs, entre Hana qui est accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis et donc Levana qui regrette encore plus son geste, le fait que personne ne trouve de trace de Kayla n'aide pas à améliorer l'ambiance glaciale de la maison puis les images de la mort d'Isis hante encore ma mémoire chaque seconde.
Mais aujourd'hui, avec Matthew qui est resté à nos côtés depuis ce fameux jour, nous avons décidé de forcer la direction de l'établissement pénitencier à nous laisser voir notre amie, la blonde aurait voulu nous accompagner mais étant l'auteure originale du crime, ce n'est pas une bonne idée de la mettre entre les mains des autorités.
Quand le portail en fer face à nous s'ouvre, nous pénétrons lentement la cour et avançons, l'un à côté de l'autre, jusqu'à la porte métallique qui s'ouvre sur le sas de contrôle et avant d'appuyer sur le bouton de la sonnette, je regarde mon accompagnant dans les yeux pour vérifier qu'il est prêt, ce à quoi il acquiesce. Un surveillant nous ouvre et la procédure de fouille commence mais n'étant pas des idiots, nous avons sagement laisser à la maison tout ce qui pourrait nous porter préjudice, on passe sous le portique et aucun de nous ne sonne, chacun récupère ses papiers avant de se diriger à l'accueil, où une femme d'une quarantaine d'année nous jauge du regard.
— Bonjour, c'est pour quoi ? Finit-elle par nous questionner.
— Nous rendons visite à Hana Moretti, réponds-je.
— Numéro d'écrou et papier d'identité.
— 11873, s'exclameMatthew avant de poser sa carte sur le comptoir, la mienne la rejoint rapidement.
Elle récupère les documents d'une main, vérifie nos identités en faisant des mouvements avec ses yeux entre nos photos d'identité et nos visages actuels puis, quand elle trouve que nous sommes ressemblants, elle commence à taper frénétiquement sur le clavier.
— Relation avec la détenue, reprend-t-elle.
— Belle-soeur, mens-je en espérant que ça passe, je sais très bien qu'il n'accepterait pas qu'une simple amie veuille lui rendre visite aussi tôt.
