Cinco

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-Tu t'es occupé des bagages ? Demandai-je à Gaston tandis qu'on descendait les escaliers du jet.

-Euh, ouais. Ils nous attendent à l'appart qu'on loue à Sao Paulo.

-Ok, lui répondis-je en m'asseyant à côté de lui dans la BMW. Et sinon... Ça va, toi...?

-Pas trop, mais ça tu dois le savoir.

-Ouais... Désolée...

-Ce n'est... Commence-t-il après plusieurs longues secondes de silence. Ce n'est pas ta... Ta faute...

-Je suis heureuse d'avoir des explications sur ton caractère en ce moment mais... J'ai l'impression que tu ne penses pas ce que tu dis...

-Je le pense... M'explique-t-il après un gros soupir. Mais pendant un moment... Je pensais le contraire... Je t'en voulais parce que dans ma tête, c'était ta faute si Sarah est... Enfin tu vois...

-Je... Je peux comprendre... Je m'en suis également voulu mais... Ce n'est pas de ma faute, ni de la tienne... Les responsables ont payé, Gaston.

-Je sais... Mais je ne peux pas m'empêcher de garder une petite part de haine en moi...

-Envers moi...?

-...

Je tournais mon regard vers la vitre et ne le détournais plus de tout le trajet. Jamais je n'aurais dû accepter de partir avec lui, il m'en veut encore pour la mort de Sarah et l'ambiance au manoir était invivable entre nous alors je n'ose même pas imaginer ce qui nous attend ces prochaines semaines.

_______________

-Je dois encore t'accompagner ?

-C'est Justin qui t'as dit de me surveiller, après tu fais comme tu veux.

-Tu sais très bien que je suis obligé de faire ça, Megane.

-Alors pourquoi tu poses la question, Gaston ?

Il souffle et sort de l'appart pour m'attendre dans la voiture. Encore et toujours, monsieur s'en prend à moi alors que je ne lui ai rien demandé.

Je sors de l'appart après avoir pris mes affaires et rejoins Gaston à la voiture. Comme je m'en doutais, le trajet se passe dans le plus grand des silences.

Une fois arrivés sur mon lieu de travail pour retrouver Peligro, je sors de la voiture tandis que Gaston part au bar juste à côté, encore.

-Alors Madame Rodríguez, me lance John, un collège qui fait partis de l'entreprise où je travaille, quoi de neuf sur ton affaire ?

-On travaille peut-être dans la même entreprise, Parker, mais nos affaires restent privées, désolée.

-Je m'en doutais, me dit-il en rigolant. Bonne journée.

-Merci, bonne journée à toi aussi, lui répondis-je en souriant et en entrant dans mon bureau.

Après avoir posé toutes mes affaires, je m'installe derrière mon bureau et ouvre le dossier de l'affaire Peligro qui contient surtout des photos de cambriolages, routine que je fais depuis maintenant une semaine.

J'examine à nouveau les photos que j'ai prises lors des précédentes attaques contre Enrique Gómez et d'autres hommes qui recherchent Peligro quand quelqu'un toque à la porte.

-Entrez.

Je vis alors la petite tête toute mignonne de Millie, l'assistante de mon patron, passer la porte.

Peligro : Tome ll Où les histoires vivent. Découvrez maintenant