Opération Manquée

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En cette fin d’année du mois de décembre tous les élèves sont surexcités. Les élèves de quatrième année préparent un bal, les élèves de troisième année répètent leurs sorties à Pré-au-Lard, les dernières années continuent leurs révisions pour les aspics comme si de rien n’était et les premières années s’amusent à faire des excursions dans la cuisine de l’école et d’y piquer des chocolats et du pudding dans le dos des elfes.

D’ailleurs, ces créatures innocentes ne comprennent pas pourquoi des desserts disparaissent et surtout comment. Aucun élève n’a été pris en plein délit de gloutonnerie, ni dans la cuisine ni dans les couloirs. Il est étonnant de remarquer que les enfants sont pleins d’ingéniosité quand il s’agit d’obtenir des sucreries.

Tout élève de première année de chaque année met en place des ruses toutes plus fûtées les unes que les autres. Enfin tous, non. Tout du moins, pas cette année. En effet, Anna est trop préoccupée pour penser aux farces. Pendant tout le mois de novembre, elle a cherché la signification de Nurmengard, sans jamais rien trouver.

Mais ce jour-là, Merlin a eu la décence de lui sourire à nouveau. Cela s’est passé en cours d’Histoire, monsieur Binns a jugé important de présenter plusieurs structures et leur histoire. Au départ, Anna pensait que cela serait un cours banal où se mêle silence et ennuie, jusqu’à ce qu’il prononce ce nom, Nurmengard.

Enfin, elle allait pouvoir obtenir un début de réponse car aucun livre ne traite de ce lieu dans la bibliothèque. Le professeur, toujours de sa voix monotone, n’avait pas remarqué le soudain intérêt d’une de ses élèves.

« Nurmengard est une prison pour sorciers construit en 1927 par le tout premier mage noir. Elle a servi à enfermer les opposants de ce mage. Il se trouve en Autriche et sur la porte d’entrée y est inscrit « Pour le plus grand bien ». Je vous arrête tout de suite jeunes écervelés, cette structure est interdite au public et est surveillée. De plus, elle tombe en ruine et menace de s’effondrer à tout moment. »

Cela serait donc une prison mais surtout la prison de ce sorcier, Gellert Grindelwald car dans le livre qu’elle a lu dans la bibliothèque familiale ce nom est associé à un mage noir. Cela voudrait dire qu’il y aurait une possibilité que son grand-père maternel ou un oncle soit un grand mage noir ou en tout cas l’était. Car rien ne prouve qu’à l’heure actuelle qu’il est mort.

D’ailleurs, si le professeur de l’Histoire de la Magie leur enseigne ce lieu, c’est qu’il doit bien y avoir un ou des livres sur le sujet. Le seul endroit qu’Anna n’a pas osé faire est la réserve de la bibliothèque. C’est décidé, elle ira ce soir pour avoir des réponses et seule. Cette manœuvre n’est pas sans risque.

La journée passe et Anna continue celle-ci comme si elle n’avait rien découvert de nouveau. Le soir, après le dîner, lorsque ses amies sont endormies, la petite sorcière sort de son lit toujours habillée de son uniforme de Serpentard. Elle prend soin de ne faire aucun bruit et rajoute sa cape sur ses épaules.

Elle doit avouer que c’est un jeu de louveteau de sortir de son dortoir sans bruit. Beaucoup plus facile que de sortir de sa chambre à la Nouvelle-Orléans. Elle traverse les couloirs à patte de loup en vérifiant que personne ne la suive et surtout pas Miss Teigne. Lorsqu’elle arrive devant la porte de la bibliothèque, elle essaye de l’ouvrir mais elle semble verrouillée.

Anna jette un coup d’œil à droite puis à gauche et enfin derrière elle. Ne voyant personne, elle lance le sort et déverrouille la porte. Elle s’y engouffre mais oublie de refermer la porte derrière elle. La sorcière se dirige vers le fond de la bibliothèque où se trouve une porte noire. Elle essaye de l’ouvrir sans grand succès. Elle relance le sort et la porte s’ouvre.

Anna Mikaelson 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant