Chapitre 13

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Point de  vue Charles Leclerc

Monaco Décembre 2021,

Je n'aurais pas du m'étonner, et pourtant. En franchissant le pas de la porte de mon appartement, je m'étais attendu non pas à batailler, mais à au moins devoir la séduire, lui faire comprendre à quel point j'avais envie d'elle. Je n'en eus pas le besoin. Comme si elle avait conclu que nous avions suffisamment attendu, que ce soir était le bon soir, quand la porte d'entrée claqua elle glissa ses bras autour de mon cou et le baiser dans lequel elle m'entraina fut plus que clair. Je me laissais emporter par ses lèvres contre les miennes reculant jusqu'à atteindre le mur dans mon dos.

Refusant d'être en reste, je passais mes mains sous son manteau jusqu'à attendre ses fesses, quand je les agrippais un peu plus fermement j'eus le plaisir de l'entendre gémir lentement contre mes lèvres.

-Noa, je murmurais alors que nous nous détachions.

Elle s'éloigna suffisamment de moi pour retirer son manteau et j'en fis de même. Les deux furent abandonnés sur le sol de l'entrée alors que nous nous dirigions à grands pas vers ma chambre. Elle balança ses chaussures avant d'entrer dans la pièce et se tourna dans ma direction.

-Je crois que c'est le moment ou je te passe sur le corps.

-Vraiment, j'entrais dans son jeu.

-Oui. Je te l'ai dit, j'ai plein de suggestions à te faire, elle commença en déboutonnant ma chemise. On n'a pas idée d'être beau comme ça.

Malgré moi, je rougis violemment sous le compliment, ce qui la fit ricaner. Elle avait cette tendance un peu peste, dont je faisais rarement les frais, mais qui était bien présent même entre nous. Ces mains se posèrent à plat sur mon torse quand elles eurent fini de me déboutonner.

-Je voulais te dire, avant de ... Avant. Je.. Tu me plais vraiment beaucoup Charles. Je...

-Je t'aime, je terminais à sa place.

-Oui, elle murmura avec soulagement. Je t'aime.

Ce fut à mon tour de le ressentir, ce soulagement. Je ne m'étais pas embarqué seul dans cette histoire comme depuis le début elle était avec moi. Nous étions ensemble. Mon désir pour elle sembla se décupler. J'attrapais son visage entre mes mains et déposer mes lèvres contre les siennes de manière plus agressive. Je voulais lui transmettre toutes les émotions qu'elle faisait naitre en moi, je voulais qu'elle ait conscience du désir qu'elle faisait naitre en moi. 

Je la fis reculer jusqu'à mon lit, puis glissais mes lèvres contre la peau de son cou. J'avais à cœur de découvrir chaque centimètre carré de sa peau. Rapidement, le reste de nos fringues finirent par terre. Les caresses se firent plus chaudes, les baisers plus poussés. Je me perdais dans le désir que j'avais pour elle.

-Attends, elle dit déposant ses mains sur mon torse pour me repousser. Prenons deux secondes pour discuter de ce qu'on est sur le point de faire. T'es sûr de toi, c'est ce que tu veux ?

-T'as des doutes, je demandais presque paniqué. Parce que j'en ai pas.

-Je suis sûre de moi. Mais je voulais juste que tu sois sûr. Si on fait ça, ça va changer notre relation. On pourra plus faire comme si ça n'avait pas d'importance.

Je pris immédiatement conscience de cette importance. Elle avait beau me regarder droit dans les yeux et me parler avec toute la confiance qu'elle avait en elle, je percevais son trouble. Le sexe avait de l'importance pour elle. Sans doute en raison de son éducation catholique. Elle avait besoin que je la rassure sur le fait que pour moi aussi ça comptait.

-Je t'aime, je lui répondis. Bien sûr que je suis sûr de moi.

-Ok, c'est une bonne chose parce que j'ai très envie de toi.

Elle passa ses mains sur mon visage caressant mes joues avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Je pris cela comme l'autorisation de reprendre où j'en étais. Mes lèvres glissèrent sur sa peau, caressant, suçant. Ses gémissements je les avais imaginés plus d'une fois, mais j'étais loin d'imaginer à quel point ils m'exciteraient. Elle était parfaite. Même si elle aimait vanter son mauvais caractère, à mes yeux, elle était parfaite.

Je n'aimais pas seulement ses gémissements, j'aimais la manière dont sa peau réagissait à la mienne, j'aimais comment ses doigts s'attardaient sur mon visage, les mots qu'elle murmurait à mon oreille. C'était tellement sexy, tellement puissant et ça me donnait confiance en moi. Une confiance que j'avais perdue lors de mes précédentes relations. Juste parce qu'elle était là, avec moi, pour moi.

Cet instant où je découvrais sa peau où j'apprenais ses réactions, ces moments ou nos respirations étaient synchrones, la pression qui montait dans nos corps, jusqu'à atteindre le point de non-retour. Je ne l'oublierais jamais.

Depuis que nous nous étions rencontrés, c'était la première fois que Noa passait la nuit avec moi. Alors que je me réveillais nu contre son corps, je sentis mon cœur chavirer. J'étais à la bonne place, dans ses bras. Complément réveillé, je ne pouvais pas détacher mon regard de son visage. Le calme qui en transparaissait, sa respiration qui commençait a changé de rythme indiquant qu'elle était sur le point de se réveiller. Elle ouvrit d'abord un œil, puis l'autre suivit. Elle les frotta avec ses poings.

-Tu as bien dormi ? Je demandais quand je la sentis glisser son visage dans mon cou.

-Oui. Je veux qu'on reste ici pour toujours.

-Pour toujours, je sais pas. Mais pour aujourd'hui, on n'est pas obligé de se lever.

-Si. On a tous les deux besoin d'une bonne douche.

En disant cela, elle resserra l'emprise qu'elle avait sur moi et ne fit aucun mouvement pour sortir du lit. Me laissant porter par son  comportement, je resterais également mon étreinte contre son corps. J'appréciais, les caresses un peu paresseuses que nous partagions. C'était notre moment en dehors du temps. Notre petite bulle que nous continuons de construire.

-Qu'est-ce que tu penses de sexe sous la douche ? 

Plutôt que de lui répondre, je me redressais dans le lit et l'en soulevais pour l'emporter jusque dans la salle de bain.

-J'en demandais pas autant, elle rigola en passant ses bras autour de mon cou pour éviter de tomber.

Je la déposais dans la douche et sans la prévenir je lançais l'eau, lui tirant un cri.

-C'est congelé, grand malade, elle hurla.

Elle attrapa le pommeau de la douche et le tourna dans  ma direction. J'hurlais à mon tour surpris par la froideur de l'eau, puis j'entrais dans la douche pour récupérer le pommeau et surtout tourner l'eau chaude.

-Viens par ici, c'est chaud.

-Sûr ?

-Je promets.

Pour lui donner confiance, je redressais le pommeau jusqu'à ce que l'eau s'écoule sur ma tête.  Je me débarrassais du pommeau et lançais le plafonnier. Noa entra sous le jet d'eau s'approchant de moi dans le même temps. Comme souvent elle se redressa sur ses pieds pour déposa un baiser sur ma joue. Puis ses lèvres glissèrent sur les siennes. Je répondis à son baiser l'approfondissant dans le même temps.

Le moment que nous passâmes dans la salle de bain, je ne l'oublierais pas non plus. Contrairement à la veille, notre échange fut beaucoup moins doux. Je la sentis plus réactive me donnant une indication quant à ses préférences. Préférences qui semblaient matcher les miennes pour mon plus grand plaisir.

Et il n'y eut qu'une chose dans mon esprit quand je jouis. Putain, ce que je l'aimais !

Je la voulais tellement et cette fois, je me refusais à brider mon désir.

La Prima DonnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant