Chapitre 17

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Point de  vue Charles Leclerc

Monaco, Bahreïn 2022,

La voiture était bien née. La rumeur commençait à courir dans le paddock. C'était plus qu'une rumeur. J'avais eu l'opportunité de la conduire lors de la première séance de test et je ne pouvais que le confirmer. La voiture était bien née.

Je tentais de contrôler l'espoir en moi. Mais les faits étaient là. Encore en attente de confirmation. Pour le moment, nous continuons de travailler à son amélioration sans trop insister. Pas de déclaration. Mais la voiture était bien née.

Forcément en rentrant à l'hôtel suite à ces premiers tests, j'étais presque d'extatique. La voiture était ok, Noa n'allait pas tarder à atterrir. Il n'y avait rien que j'aurais pu demander de plus. Je filais sous la douche sifflotant gaiment puis enfilais un jogging. En ressortant de la chambre, je tombais sur Pierre m'attendant dans le couloir.

-Qu'est-ce que tu fais ici ? Je demandais surpris par sa présence.

-T'as dit que t'allais chercher ta meuf non ?

-Oui, mais ça m'explique toujours pas ce que tu fais ici.

-Je t'accompagne, il haussa les épaules comme s'il s'agissait d'une évidence.

Devant son assurance, je me contentais d'hausser les épaules à mon tour. Je n'allais pas m'opposer à sa présence. D'abord parce que Pierre était buté ensuite parce que je ne voulais pas prendre le risque d'être en retard. Si c'était le cas, je n'en entendrais jamais le bout. Je voulais Noa dans les meilleures dispositions, ce qui signifiait de bonne humeur.

Nous quittâmes l'hôtel et récupérâmes la voiture qui avait été mise à ma disposition pour les deux prochaines semaines. Sur le chemin en direction de l'aéroport, mon impatience ne fit qu'augmenter.

-Du coup, vous aviez pu discuter depuis la dernière fois ?

-Ouais, c'est pour ça qu'elle est là d'ailleurs

-J'ai hâte de la voir, la fois d'avant je suis parti tellement vite que je lui ai à peine dit bonjour.

Nous l'attendîmes une bonne demi-heure avant de la voir franchir les portes de la sécurité. Nos regards se croisèrent et pendant quelques secondes je perdis pied avec ce qui m'entourait. Mon cœur se mit à battre plus vite à mesure qu'elle s'approchait de moi. Elle déposa un baiser sur ma joue comme elle en avait l'habitude et je ne pus m'empêcher de lui dire d'un ton moqueur :

-Tu portes un jean.

Elle leva les yeux au ciel pour marquer son refus de réagir à ma remarque et je ne pus réfréner un gloussement.

-Tu dois être le fameux Pierre Gasly.

-Le seul et unique.

Ils se firent la bise alors que j'attrapais la valise de la jeune femme, et passais un bras autour de ses épaules pour qu'elle me suive. Est-ce que j'étais jaloux ? Non, mais quand il s'agissait de Noa, une possessivité presque excessive me saisissait. Elle se savait jolie et en jouait. Bien plus que ce que je voulais bien admettre d'ailleurs.

-Avec Pierre, on a pensé qu'on pouvait t'emmener manger.

-On ? Elle demanda en se retournant sur son siège.

Nous étions montés dans la voiture, et alors que Noa avait pris place à côté de moi, Pierre était monté bon gré mal gré derrière.

-Il a insisté, dit Pierre en lui adressant un regard

-Je me disais aussi, c'est un charmeur, elle ajouta en déposa une main sur ma joue.

-Et vous, tous les deux, j'insistais. Vous êtes précieux. Si je vous nourris pas dans la prochaine demi-heure,  vous allez devenir insupportable.

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