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chapitre iix la pluie acide
ooo.UN bruit sourd suivit d'une insulte me sort doucement de mon sommeil. Je redresse légèrement ma tête de l'oreiller pour remarquer Bellamy fulminer silencieusement tout en ramassant ce qu'il a fait tomber du bureau. Je ne peux retenir le sourire amusé sur mes lèvres avant de reposer ma tête sur le coussin, fermant une nouvelle fois les yeux.
— T'as intérêt à n'avoir rien cassé, j'ironise d'une voix encore endormie.
— Désolé, je ne voulais pas te réveiller.
Je hume légèrement en réponse et glisse une de mes mains sous l'oreiller, profitant du calme de la pièce. Les évènements de la vieille me reviennent en tête et je revois la pluie de minuit tomber sur l'Arche encore en feu, Bellamy à côté de moi qui portait Octavia blessée, puis le regard désespéré de Clarke sur Roan. Il nous avait fallu attendre presque huit heures du matin pour que nous puissions y rentrer de nouveau. Les chambres, les salles de réunion et les cellules ainsi que l'infirmerie sont restés presque intactes puisqu'elles se trouvaient à l'opposé de la première explosion. Nous n'avons pas attendu le rapport complet avec Bellamy et nous sommes rentrés dans notre chambre après avoir déposé Octavia à l'infirmerie. Je ne sais même pas quelle heure il est, probablement midi.
Je sens le matelas s'affaisser légèrement à ma droite avant qu'une jambe ne se glisse entre les miennes et que le torse de Bellamy se pose contre mon dos. Son bras entoure mes épaules avant de plonger sous l'oreiller pour trouver ma main. Je souris légèrement en inspirant et me décale un peu plus contre lui. Sa tête se longe contre la mienne et je sens son souffle chaud sur ma joue. Pour rien au monde je voudrais être autre part, ma place est entre ses bras, sous son regard rempli de dévotion.
— Bonjour, murmure-t-il en embrassant le haut de mon épaule avant de remonter dans ma nuque.
— Comment tu te sens ?, lui demandé-je en m'allongeant sur le dos, caressant lentement son bras.
— Reposé, dormir en prison n'est pas très confortable..., avoue Bellamy sur un ton léger en embrassant cette fois-ci ma tempe. Tu m'as manqué.
Je soupire de soulagement à sa phrase et fixe ses yeux noisettes au-dessus de moi. Je passe une main sur sa joue et la caresse lentement tandis qu'un silence apaisant nous entoure. Mon regard perdu dans celui de Bellamy, mes pensées dérivent vers ces derniers jours sans lui, où la peur de le perdre me rendait à cran. Je me demande comment je serai aujourd'hui, si je le l'avais pas récupéré près de moi. Surement entrain de déclarer la guerre à tout le monde et d'envoyer nos meilleurs soldats raser chaque village pour le retrouver.
— Je veux plus jamais revivre ça, déclaré-je soudainement en arquant mes sourcils.
— Quoi ?, demande Bellamy en relevant son regard perdu.
