Chapitre 20

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Jour du championnat. C'est un jour important. Aujourd'hui, se déroulent les qualifications pour les quarts de finale. Je suis dans les vestiaires pour motiver les filles.
- Les filles, je veux juste vous dire, que tous ces entraînements, toutes ces erreurs, toutes ces blessures... On ne les a pas vécu pour rien, vous devez vous donner à fond aujourd'hui, pour Faye et pour Kel' qui sont venues nous voir spécialement pour nous encourager.
Elles applaudissent.
- Maintenant les filles, on y va !
Je sors du vestiaire et souris à Thomas qui sort du vestiaire des garçons en même temps que moi.
Les filles sortent et courent vers le terrain, je les suis et me place au centre d'elles sur le terrain. La musique démarre et notre chorégraphie également. Je souris dès que je peux aux juges, qui sont là pour repérer d'éventuels futurs joueurs de football professionnels. Lorsque la choré se termine, nous sommes toutes essoufflées. Nous saluons le public, surtout Faye et Kel', qui sont fières de nous.
On laisse la place aux autres cheerleaders, puis aux garçons de l'équipe adverse, et les nôtres. Je souris à Thomas qui vient me prendre dans ses bras. Nous sommes assortis, en rouge et blanc, avec des traits noirs sur les joues. Je l'embrasse et lui souhaite un bon match.
Le match commence. L'équipe adverse ne semble pas vouloir rire avec nous, et n'hésite pas à plaquer nos joueurs au sol violemment. Soudain, une des filles de l'équipe adverse dit une chose qui fait monter la colère en moi.
- Il est mignon lui, dit une fille en désignant Thomas. Dommage que Steven va le défoncer.
Je vois un joueur se précipiter vers Thomas et le plaquer au sol. Ils sont à plus de vingt mètres de nous, mais j'entends un énorme craquement. Sans réfléchir, je cours vers Thomas. Je donne un coup de pied au joueur qui l'a plaqué au sol pour qu'il se pousse et je m'agenouille près de Thomas.
- Thomas, ça va ? Je demande en prenant sa main.
- Ouais, c'est juste ma main, dit-il en s'asseyant.
Il me montre son autre main, et je remarque qu'un de ses os est anormalement de travers.
Son poignet est cassé. Je l'aide à se relever.
- Il faut que je continue de jouer, me dit-il.
- Thomas, ton poignet est cassé, tu ne peux pas jouer.
- Mais si, ne t'inquiète pas.
Je lui serre la main et retourne m'asseoir sur le banc, sous le regard joyeux des autres filles.
- Il va bien ? Me demande Alison.
- Son poignet est cassé, mais il insiste pour jouer, je réponds en croisant les bras sur ma poitrine.
- Il est têtu.
- Je sais, j'ai remarqué.
Je tourne ma tête vers Thomas et remarque que l'entraîneur lui a dit de venir s'asseoir sur le banc. Il essaye de renoncer mais, ça ne fonctionne pas. Il soupire et se dirige vers le banc, où le médecin, présent à tous les matchs, l'attend.
Le médecin lui enfile une attelle, et je vois que Thomas se retient de crier. Je lui fais signe de venir avec nous.
Il s'assoit à côté de moi, et me sourit l'air gêné.
- Ça va ? Lui demande Alison.
- Oui, ça fait un peu mal, mais ça va, répond-t-il en souriant.
Je lui prends la main droite, celle qui n'est pas cassée, et je lui souris.

En arrivant chez nous, je remarque que Thomas a l'air triste.
- Qu'est-ce que tu as ? Je demande en prenant sa main.
- Rien, c'est juste que j'ai peur de ne plus pouvoir jouer, le médecin m'a dit que ça pouvait arriver, dit-il en baissant la tête.
Je me rends compte que le football est vraiment important pour lui.
- Tu pourras rejouer, j'en suis sûr.
Je lui fais un bisou sur la joue en me hissant sur la pointe des pieds. Comme il m'embrasse toujours, il baisse la tête et je n'avais pas remarquer à quel point, il est plus grand que moi. Je pars dans le salon et m'assois sur le canapé, en entraînant Thomas avec moi.
- Que d'événements ces derniers temps, dis-je en soupirant.
Il acquiesce et allume la télé.
- Moi je dis qu'une semaine de vacances nous ferait du bien, dit-il en passant son bras derrière ma tête.
- Oui, mais où on iraient ? Je demande en tournant ma tête vers lui.
- Ma grand-mère possède une vieille maison près d'un lac, et elle m'a toujours dit que je pouvais y aller quand je voulais.
Je lui souris.
- Alors, c'est oui. Et c'est quand le départ ? Dis-je en gardant le même sourire niai.
- Dès que les valises sont prêtes, on y va dès que c'est fait, me dit-il en se levant.
Je le suis pour aller dans la chambre.

A New start : Gang, sexe, drogues, alcool, amour... (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant