A New start : Gang, sexe, drogues, alcool, amour... (terminé)

Chapitre 22

Je suis Thomas, Jackson et Alison à travers les bois. Ils semblent tous connaître l'endroit. Je les suis de près, me prenant des branches dans la tête et dans les cheveux. Elles s'accrochent à mon pull, je me prends les pieds dans les racines des arbres. J'en ai marre, mes nerds sont à vifs. Je tombe par terre, cette fois-ci, c'est trop. Je m'apprête à crier quand j'entends un hurlement... de loup ?
- Euh... Thomas, je croyais qu'il n'y avait plus de loup ici ? Lance Alison.
- Et bien, il n'est pas censé y en avoir en Californie, dit-il en se retournant pour me regarder.
Je suis assise par terre, et je dois ressembler à une folle, mais là, tout de suite, je m'en fiche complètement.
- Lou, commence Thomas.
- Je sais je fais peur, dis-je en croisant les bras.
- Non, Lou, il y a un loup, juste derrière toi, dit-il.
Je me retourne et effectivement, il y a un loup derrière moi. Je me lève et bizarrement, je n'ai pas peur de ce loup. Je me retourne et je le regarde. C'est si beau un loup, j'ai toujours aimé les loups, depuis toujours. Je le regarde dans les yeux, je n'y perçois aucune lueur de faim, ou de méchanceté. Je reste comme ça, à le regarder pendant un long moment. Je remarque que sa patte avant droite est blessée. J'avance ma main vers lui, et la pose sur sa tête. Je le caresse, et je ne remarque aucun changement dans son comportement. Je ne m'en rends pas vraiment compte. Je caresse un loup.
- Il a une patte cassé, dis-je à Thomas.
- Oui, et alors ? Réplique Jackson.
- Alors, que ce soit un loup ou pas, on doit l'aider.
- Sans moi, déclare Thomas.
Je regarde Alison qui hoche la tête d'un signe positif. Elle s'approche doucement du loup et le caresse. Je trouve une branche presque complètement droite et déchire un bout de mon tee-shirt. Je m'agenouille près du loup et lui fixe l'attelle. Je me relève et le caresse à nouveau. Je remarque que Thomas et Jackson nous regardent comme si nous étions devenue folles, ce qui n'est pas totalement faux, puisque nous sommes en pleine forêt, la nuit, et on soigne un loup sauvage.
Je rejoins Thomas, et Alison rejoint Jackson, je jette un œil au loup. Il semble hocher la tête et pars vers les montagnes.
- Vous êtes complètement folles ! Cri Jackson.
- Non, on a un cœur, dis-je en le regardant dans les yeux.
Si il espère que je baisserai les yeux, c'est raté.
- Vous auriez pu vous faire bouffer ! Renchérit Thomas.
- Oui, mais on est en vie non ? Dit Alison.
Les garçons se retournent et continuent de marcher, Alison les suit. Je décide de repartir vers la maison. En arrivant, je décide de marcher un peu, pour me sortir la mini dispute que je viens d'avoir avec les garçons.
Je marche pendant trente minutes, et je me rends compte que je suis loin de la maison. Je m'assois sur une pierre à côté de la route que j'ai longé pour venir jusqu'ici. Je regarde le ciel, et je me lâche. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je pleure pendant dix minutes, puis je décide de me relever, je rebrousse chemin, et reviens à la maison. Je vois que Thomas, Jackson et Alison sont assis sur les rondins de bois. Je m'assois contre un mur, et reste là. Je ferme les yeux et repense au loup. Je ne suis pas morte, Alison non plus, alors pourquoi sont-ils comme ça ? Mes pensées sont interrompus par une voix. Alison.
- On t'a cherché partout, me dit-elle en s'accroupissant devant moi.
- Ah oui, dis-je.
- Oui, viens.
- Non, je suis mieux ici, dis-je en ouvrant les yeux.
- Aller, viens avec moi, me dit-elle en souriant.
Je soupire, puis me lève.
Je m'assis à côté d'elle et je sais que Thomas et Jackson me regardent, mais je ne dis rien.
- Lou, commence Thomas.
- Non, dis-je en serrant les poings sous la colère.
- Tu boudes ? Me demande-t-il en rigolant.
Je ne réponds rien.
Il pose sa main sur mon épaule, je me dégage aussi vite que je peux.
- Lou, aller, dit-il en réessayant.
Je l'esquive à nouveau, je me lève et le regarde dans les yeux.
- J'en ai marre ! Dis-je en le regardant dans les yeux, avant de partir en courant vers la maison.
Je monte dans la chambre et m'effondre sur le lit.
- Je suis désolé, me dit Thomas lorsqu'il entre dans la chambre.
Je ne dis rien, je me contente de m'asseoir en tailleur et de le regarder.
- Parles-moi Lou...
- J'en ai marre. Tu me gueule dessus juste parce que j'aidais un animal blessé.
- Un loup ! Il aurait pu te tuer.
- Il ne l'a pas fait.
- Je sais, mais j'ai eu peur pour toi.
- Oui, et bien, ce n'est pas en me criant dessus que tu vas me le montrer.
- Je sais, et j'en suis désolé. Mais, s'il-te-plaît, donnes-moi une autre chance...
- Thomas.
- S'il-te-plaît.
- Oui, mais c'est la dernière fois.
Je le prends dans mes bras.
- J'ai envie de dormir.
- Ok, dit-il en me regardant. Je redescends.
- D'accord, dis-je en m'allongeant.
J'éteins la lumière et m'endors profondément.