Chapitre 12

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Nous sortons du gymnase et nous nous dirigeons vers la voiture qui se trouve de l'autre côté de la route. J'observe un oiseau qui s'est posé sur le panneau pour indiquer de traverser. Il est bleu, vert et rouge, je n'en ai jamais vu un comme celui-ci.
- Lou', tu viens ? Me lance Thomas en souriant, de l'autre côté avec tout le monde.
- Hein, oui, dis-je en rigolant.
Je passe sur le passage piéton, quand j'entends freiner, je ne bouge plus, je tourne la tête et vois une voiture foncée sur moi à toute vitesse. En deux secondes, je suis projetée à cinq mètres de là où j'étais, et ma tête frappe le sol violemment. Je vois Thomas se précipiter vers moi en criant, mais je perds connaissance.

- Elle va s'en sortir ? Demande une voix.
Alison.
- Je ne sais, son pronostic vital est engagé, elle est entre la vie et la mort, annonce l'ambulancier. Elle est dans un coma.
Je les entends, mais je n'arrive pas à bouger, je ne sens plus rien.
- Elle vous entend, vous pouvez lui parler.
- Lou', je... On t'aiment tous, et on est vraiment désolés que les pires choses tombent toujours sur toi, mais je t'en prie, reste avec nous.
- J'ai besoin de toi...
La voix de Thomas.
Soudain un bip continue se fait entendre.

Pour la deuxième fois de sa vie, Lou' revient grâce aux palettes de l'infirmier.

Je n'arrive toujours pas à bouger, ne serait-ce qu'un petit doigt.
- Reste avec moi, je t'en supplie Lou'...
Thomas, encore une fois, se retrouve dans une ambulance à côté de moi.

- Elle va mieux ? Me demande Thomas en arrivant en courant alors que je sors de la chambre de Lou'.
- Thomas, elle est dans le coma, donc non, elle ne va pas mieux, mais elle va se réveiller, mais on ne sait pas dans combien de temps.
- Alison, ça fait déjà deux semaines...
- Je sais, mais Thomas, elle ne va pas en sortir comme ça.
- Je pense bien, mais ça m'énerve de ne plus entendre sa voix, elle me manque Alison, si tu savais à quel point...
- Je m'en doute... Mais, il faut qu'on soient forts, pour elle.
- Oui, dit-il en ouvrant la porte pour aller la voir.

- Lou' ?
Je dois être ridicule, mais je m'en fiche.
- Lou', tu me manque si tu savais...

J'entends Thomas, j'ai envie de lui répondre, mais mon corps m'en empêche.
- Je t'aime Lou', tu ne peux pas imaginer à quel point je t'aime, mais c'est pourtant le cas. Quand je t'ai rencontré, j'étais au plus bas, et puis on s'est rapprochés. Tellement rapprochés, et si vite. Mais, je t'aime vraiment, ma Lou', je regrette les disputes qu'on a eu, les bas également, mais on réussit toujours à se retrouver. Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu retrouves Laura au ciel, je suis égoïste, je sais. Mais je veux que tu reste avec moi, pour toujours, même quand on sera vieux.
Il rigole puis continue.
- Ton sourire me manque, tes baisers, tes câlins. Toi. Tu manque vraiment.
Si j'en étais capable, je pleurerai. Ses mots, tellement sincères et tellement touchant, me feraient pleurer si je le pouvais.
- Lou', je t'en supplie, reviens...
Il dépose un baiser sur le dos de ma main et sanglote.

Ça fait maintenant un mois et deux semaines que je suis ici. Je ne bouge toujours pas les membres, mais je peux presque ouvrir les yeux et la bouche. Thomas et les autres me rendent visite tous les jours.
Alison est avec moi et me raconte la semaine comme chaque fois qu'elle vient. Elle me dit que Riley et Alex sont officiellement en couple, tout comme Jay et Jenny. Et que elle, elle s'est rapprochée d'un joueur de football qui s'est intégré dans le gang, Jackson. Il est grand, blond et les yeux bleus, et très musclé. Je rigole intérieurement, car à mon avis elle craque complètement pour lui.
- Tu nous manque beaucoup, surtout à Thomas. Il n'est plus comme avant. Personne n'est comme avant, tu étais notre rayon de soleil Loulou...
Je rassemble mes forces et réussis à presser sa main qui est sur la mienne.
- Lou', tu es là ? Me demande-t-elle aussitôt en se mettant juste au dessus de ma tête.
Je réussis à ouvrir les yeux et la regarde. Les larmes la submergent, des larmes de joies visiblement.
- Oh, Lou', enfin tu reviens avec nous.
- Ali...
Ma voix se casse avec l'émotion et je pleure toutes les larmes de mon corps.
Thomas entre d'un seul coup et reste sous le choc de me voir enfin réveillée.
- Tommy, dis-je doucement.
- Lou' ! Dit-il en s'avançant vers moi à grand pas.
- Je vous laisse, nous annonce Alison.
- Lou', je t'aime, tu m'as tellement manqué...
- Je sais, je t'aime tellement moi aussi, dis-je d'une voix toujours faible.
- On s'ennuient sans toi, me dit-il en souriant.
- Je sais, je suis indispensable, dis-je en rigolant.
- Oui, tu l'es.
- Hum, j'ai eu quoi suite à l'accident ? Je demande gentiment.
- Tu as une une vertèbre déplacée, une entorse à la cheville et le poignet foulé.
- J'ai eu énormément de chance alors, dis-je en remerciant Laura, qui je suis sûre me protège.
- Oui, et deux championnats sont passés, on a gagnés à chaque fois.
- On est quel jour ?
- On est début octobre.
- Déjà, et bien, j'ai dormi longtemps alors, dis-je en rigolant.
- Oui, très longtemps, donc on a beaucoup de nuits à rattraper, me dit-il avec un sourire pervers.
- Oui, mais ce sera quand je serais sortie d'ici.
- Évidemment, me dit-il en souriant.
Je souris et regarde avec dégoût tous les fils qui rentrent dans ma peau. Je n'ai jamais aimé ça.
- Tu es belle, même comme ça, me dit-il comme si il avait lu dans mes pensées.
- Merci.
Je lui souris et une infirmière rentre avec un énorme sourire en me voyant réveiller. Elle doit avoir quarante ans, petite, brune, l'air très gentille.
- Oh, je vois que vous êtes réveillée, je vais le dire au médecin chef, qui décidera quand vous sortirez, me dit-elle en ressortant de ma chambre avec un sourire.
- Tu manques même au profs, et ça, c'est vraiment une première, me dit-il.
Je réussis à lui donner un léger coup dans les côtes, pour le taquiner.
- Aïe, dit-il en rigolant.
Le médecin chef rentra dans ma chambre à ce moment, visiblement étonné de me voir réveiller et souriante.
- Mademoiselle, on vous l'a déjà dit, mais vous revenez de loin, me dit-il en s'approchant de mon lit avec un bloc remplit de papiers dans les mains.
Il est grand, les cheveux châtains et les yeux noisettes. Il me fait penser à Thomas.
Ce dernier est en retrait, toujours assit sur une chaise, mais il a reculé cette dernière, et sert les poings sur ses cuisses.
Le médecin jette un œil à Thomas, qui le regarde méchamment. Je ne comprends pas.
- Vous pourrez sortir dans une semaine, me dit-il en me gratifiant d'un sourire.
Il sort de la chambre et immédiatement vers Thomas.
- Thomas, c'était qui ? Je demande en haussant un sourcil.
- Un médecin, dit-il en serrant les dents.
- Sans blague, non sérieusement ?
- Un connard, répondit-il les nerds à vifs.
Soudain, tout s'emboîte dans ma tête et je murmure.
- Ton père...
- Oui, mon père, dit-il en se levant d'un bond. Mon père qui n'a daigné nous donner des nouvelles, qui ne nous a jamais souhaité un joyeux anniversaire. Ce connard, oui c'était mon père !
Je le regarde doucement, en espérant apaiser sa colère.
- Lou', je dois y aller, me dit-il en m'embrassant délicatement sur les lèvres avant de partir.
- Je t'aime..., j'ai murmuré ça pour moi-même.

Une semaine plus tard, après avoir attendue ce moment avec impatience, je peux enfin sortir, c'est Alison et Alex, qui viennent me chercher. J'attends dans le hall, avec les affaires qu'on m'avait apporté.
Je vois Alison et Alex arriver en courant vers moi. Je me lève et cours vers eux à mon tour. Après les embrassades, les rires et tout ça, nous décidons de partir pour le campus. Alex porte mes affaires et les met dans le coffre. Je m'installe à l'arrière avec Alison, et Alex fait le chauffeur.
- Tu as hâte de rentrer ? Me demande Alex gentiment.
- Oui, vous m'avez tous tellement manquez, dis-je en souriant.
Je viens juste de remarquer qu'Alex a des tatouages sur les bras et le cou. Je ne l'avais jamais remarqué auparavant, car il porte toujours des vestes dans lesquelles il est emmitouflé.
Ça y est on est arrivés, je remarque directement que toute la bande est là. Je souris, et descends de la voiture. Alex, encore une fois, porte mon sac. Je dis bonjour et fais un câlin à tout le monde. Et j'embrasse Thomas d'une manière, bestiale on va dire. Je lui souris et on se dirige vers ma chambre.
Alex pose mon sac sur mon lit, et nous laisse, juste moi et Thomas.
Je m'assois sur mon lit, et Thomas s'assoit sur le lit de Cla'.
- Tu veux que je t'aide à ranger tes affaires ? Me demande-t-il en souriant.
- Non, ça va aller, dis-je en lui souriant.
Je prends mon sac et me dirige vers le dressing, Thomas sur mes talons.
Je commence à ranger mes affaires, et en dix minutes, j'ai finis.
- On fait quoi maintenant ? Je demande en me rapprochant de Thomas avec un sourire malicieux sur les lèvres.
- Je ne sais pas, dit-il en me rendant mon sourire, tout en se rapprochant de moi.
- Hey, on va au cinéma, vous venez ? Demande Cla' en rentrant dans le dressing.
- Oui, on arrive tout de suite.
Je souris à Thomas et le tire vers la porte de la chambre. Direction le cinéma.

Dans le cinéma, je pose ma tête sur l'épaule de Thomas, ce dernier me chatouille le bras, en espérant me faire rire, mais ça ne marche pas, je ne suis pas chatouilleuse au niveau des bras. Je me concentre sur le film, il commence, et je me rends compte que c'est un film d'horreur, les films que je déteste le plus.
Je vois la fille courir, avec le méchant derrière elle. Je tourne la tête au moment même où le méchant la tue d'une manière horrible.
Thomas rigole.
- C'est pas drôle, je déteste les films comme ça, dis-je en enfouissant ma tête au creux de son cou.
Son odeur me rassure, et je tourne la tête à nouveau vers l'écran, avant de la détourner aussitôt, je décide de fermer les yeux et de garder ma tête dans le cou de Thomas.
Lorsque le film se termine, je suis soulagée. Je me lève et me dirige vers la sortie avec Thomas et les autres.
- Tommy, on fait quoi ? Je demande.
- On rentre si tu veux ? Me dit-il avec un sourire.
Je comprends immédiatement, cette nuit va être une nuit blanche.
- Oui, je veux bien, dis-je en souriant. On vous laisse, j'ajoute après être sortie du cinéma.

Cette nuit a été tout simplement géniale. Je me réveille et vois que Thomas dort avec un énorme sourire qui flotte sur son visage.
Je me lève et pars me doucher, et me brosser les dents. Je m'enroule dans une serviette et retourne dans ma chambre. Thomas est réveillé et me regarde avec les yeux grands ouverts.
- Tu t'es baladée dans les couloirs comme ça ? Me demande-t-il.
- Euh, oui, mais je suis un peu obligée, ou alors j'étais nue, c'est comme tu préfère.
- Les deux sont biens, mais seulement pour moi, dit-il en se levant pour m'enlacer et m'embrasser.
- Je vais m'habiller, dis-je en lui souriant.

J'enfile un jean noir avec des boots, un tee-shirt de Thomas, celui de l'équipe de foot, auquel je fais un nœud pour que ce soit plus féminin, et une veste en cuir.
Je me lisse les cheveux, et me maquille puis sors retrouver Thomas, qui est déjà habillé.
- Waouh, il va falloir que je m'y habitue, me dit-il en souriant. Une bombe comme toi, devant les yeux dès le matin, c'est juste une merveille.
Je lui souris.
On décide d'aller dans sa cabane pour la matinée.

A New start : Gang, sexe, drogues, alcool, amour... (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant