Chapitre 5

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Carlos me réveille. Je regarde l'heure, même pas 6h du matin ! Carlos ! Je râle puissance 1000 quand il me dit qu'on doit se dépêcher pour faire la route jusqu'à Monza. J'avais oublié ! C'est vrai, nous quittons Maranello !

Aujourd'hui, c'est le "media day". Tout les pilotes sont attendus au circuit, le week-end commence officiellement ! Ma mauvaise humeur est bien vite remplacée par de l'excitation, puis je vais me préparer après avoir petit déjeuner avec mi hermano.

J'enfile mon tee-shirt Ferrari et ma casquette au numéro 55, la fameuse. Je mets ensuite un jean bleu qui fait ressortir mes cheveux, avec des baskets confortables et mes lunettes de soleil. Je laisse mes cheveux détachés, bien que je garde un élastique au poignet au cas où.

On se retrouve avec Carlos, Charles et Lando, nos valises en main. Chacun des pilotes prend sa valise, et on se dit à dans 2h environ. Il est 6h30 du matin, alors vous vous doutez bien que j'abandonne bien vite mon frère dans sa conduite et m'endors à peine sert-il engagé sur l'autoroute.

La musique à fond dans la voiture me réveille en sursaut. Je suis paniqué, je regarde partout autour de moi jusqu'à tombé sur un Carlos hilare qui se fout totalement de ma geule. Il ouvre la bouche entre deux éclats de rire pour essayer de dire quelque chose.

Yo- ¡CÁLLATE! ¡CABRÓN! (TAIS-TOI ! BATARD !)
CS- Fue para ahorrarte fotos vergonzosas de ti durmiendo (c'était pour t'éviter des photos embarassantes de toi en train de dormir)

J'hésite. Le frapper ou m'abstenir parce que je suis quand même un minimum contente qu'il m'évite ça ? Je mix les deux en lui donnant une petite tappe sur le bras, qui a dû lui faire les même dégâts que si un insecte s'était posé dessus.

On arrive les premiers devant Charles et Lando, on se prend donc en premiers les fans et journalistes. Ils nous filment et les Tifosi hurlent en reconnaissant mon frère. Je relève la tête pour que les gens me reconnaissent et m'évitent de nouvelles rumeurs, parce que je suis sa SŒUR bon sang.

On arrive et dès que je passe mon badge au portic et le premier pied dans le paddock, j'ai l'impression d'entrer dans un autre monde.

J'ai l'impression d'être de retour chez moi. Au milieu de tout ces gens qui passent, travaillent, commencent à s'activer pour s'installer en ce début de week-end. C'est calme aujourd'hui, mais cette ambiance sera bien loin dans à peine deux jours.

Mes yeux sont sollicités partout, entre les couleurs flashies de McLaren, Ferrari, Aston Martin, ainsi que le vert de la pelouse qui reflète le soleil italien.

J'ai accès au garage Ferrari et retrouve Enrico, l'ingé trop sympa de Maranello. Carlos rejoint Charles qui vient d'arriver et ils reçoivent leurs plannings pour aujourd'hui.

Moi, je reste avec Enrico pendant que les garçons disparaissent bien vite, ils doivent tourner des vidéos pour les réseaux de l'écurie si j'ai bien compris.

L'ingé est vraiment passionné. J'avais déjà pu le constater à l'usine mais là, il avait l'air dix fois plus dans son élément et il se lance dans l'explication complète de l'aérodynamisme de la voiture, tout en faisant je-ne-sais-quoi à côté pendant qu'il parle.

***

Il est 11h40 quand je sors du box après mon cours avec Enrico. C'était génial ! Il explique très bien, j'ai vraiment appris plein de trucs. Même si là, j'ai autre chose à penser. Je dois trouver mon frère et son coéquipier dans ce gigantesque endroit.

Je tombe sur Lando qui a finit aussi, et qui se tappe une barre en me voyant totalement paumé. Vas-y fou toi de ma geule, te gêne pas. Cependant il va m'aider à trouver les gars donc je ne dis rien.

Ojos verdes miran meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant