Quand le ciel est gris, tu me fais voir la vie en vert

Tout va changer aujourd'hui

Salut!

Voici le premier chapitre de cette histoire, j'espère qu'il vous plaira. Petit détail important: certaines choses ont légèrement changé, vous verrez bien lesquelles.

Bonne lecture!

River

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Depuis la fin de sa cinquième année, Harry évoluait dans un brouillard sombre. Ni les regards dégoulinants de compassion et de pitié de ses amis, ni leurs paroles réconfortantes, ni la prévenance de tout le monde à son égard ne l'en avait sortit.

Lorsque le train s'était arrêté quai 9 3/4, Mr Weasley avait voulu l'aider et avait prévenu l'oncle Vernon, pensant qu'il écouterait son conseil:

-Vous devriez y aller doucement avec lui. Il vient de perdre son parrain.

Au lieu de quoi une lueur de triomphe avait brillé dans les yeux du moldu.

-Le criminel? avait-il répliqué d'un ton victorieux, histoire d'en avoir la confirmation.

-Eh bien... oui, avait répondu Mr Weasley, un peu déboussolé.

-Parfait. Maintenant suis-moi, Harry.

Mrs Weasley avait dû libérer le jeune homme indifférent de son étreinte étouffante et lui dire au revoir, les yeux remplis de larmes à peine retenues. Harry avait suivit son oncle et, à l'arrivée au 4 Privet Drive, n'avait protesté contre rien, se contentant d'exécuter les ordres, le regard perdu dans le vide et l'esprit ailleurs.

Tout l'été avait passé ainsi. Il n'avait pas réagit lorsque Dudley avait annoncé avoir besoin d'une deuxième chambre, pas plus lorsque son père avait ajouté que Harry pouvait sans problème retourner dans le placard ou quand Dumbledore était arrivé pour l'emmener chez les Weasley. Il n'avait pas protesté non plus contre les questions pressantes de Hermione, les paroles maladroites de Ron, les manies surprotectrices de Mrs Weasley, les regards pleins de compassion écœurante de Ginny, les blagues de Fred et George et les œillades inquiètes de Mr Weasley.

Au départ vers Poudlard non plus, rien ni personne n'avait pu le sortir de sa torpeur. Pas plus que dans le train. Malefoy était passé jeter un coup d'œil mais n'avait rien dit, se contentant de fixer Harry quelques secondes puis de partir.

Ni la Répartition, ni les remarques amères de Rogue, ni les réprimandes des autres professeurs sur sa distraction ne l'avaient fait réagir.

Au bout d'une semaine à Poudlard, rien n'avait sortit Harry du brouillard sombre dans lequel il errait.

A présent, Harry était dans la Grande Salle en train de manger. Ou plutôt, il devrait être en train de manger. Au lieu de quoi il fixait son ennemi de toujours. Drago Malefoy. De l'avis de tous, le plus Serpentard des Serpentard. De l'avis de Harry, le seul à le traiter autrement que comme le Sauveur du monde magique. Malefoy était le seul à ni le vénérer ni le détester pour son statut d'Élu. Bien sûr, il y avait Ron et Hermione, mais ces temps-ci ils passaient plus de temps à deux qu'avec Harry.

Soudain, Malefoy se leva. Et sortit. Harry bondit sur ses pieds et tenta de le suivre, mais son amie le retint:

-Harry, laisse un peu Malefoy tranquille. Ce n'est pas en le suivant que tu vaincra Tu-sais-qui.

-Laisse-moi, Hermione. Je dois le suivre. Tout va changer aujourd'hui. Je le sens.

Et le brun à lunettes s'en alla d'un pas vif, ignorant le regard blessé d'Hermione.