~Chapitre 3~

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PDV Clarke:

-Ne le prends pas pour toi, il a du mal avec...les gens en général!

-Oh... je vois.

Je ne m'éternise pas sur le sujet. Ce ne sont pas mes affaires et encore moins ma principale préoccupation.

-Bon maintenant qu'on se connaît un peu mieux tu peux me dire qui est ce que tu as tué?

Je hausse un sourcil. Je ne vois pas du tout de quoi il est en train de parler.

-Tout d'abord tu t'installes ici et il faut que tu sache qu'absolument PERSONNE ne s'installe ici, il poursuit

-Ce n'est pas un argument!

-Laisse moi finir! Ensuite on dirait que tu sors d'un ring de boxe. C'est vrai regarde toi!

-Sympa...

-Et enfin, tu es habillée comme si tu voulais passer inaperçue mais, excuse moi, c'est pas en mettant un sweat et un pantalon de jogging noir en plein été que tu vas passer incognito. Les gens vont plutôt se retourner dans ta direction en se demandant "que fait cette fille qui boîte avec une capuche sur la tête en plein été, il vaut mieux que je change de trottoir!"

Je suis bouche bée. Il a entièrement raison. Je veux éviter toute attention mais au contraire je l'attire. Il faut remédier à ça. Tout de suite. Je tripote le bas de mon haut, mal a l'aise. Maintenant qu'il me dit ça, j'ai vraiment l'impression de ressembler à une cambrioleuse ou quelqu'un qui vient de s'évader de prison. Une véritable caricature en somme.

-Il serait préférable que j'arrange tout ça alors, je dis en me levant.

-Possible.

Killian se remet à sa place initiale derrière le comptoir. Il reprend le torchon à carreaux qu'il avait reposé sur son épaule avant de lustrer la surface lisse. Je pose ma main sur la poignée en cuivre et ouvre la porte. Le tintement se fait entendre une seconde fois.

-He! M'apostrophe Killian.

Je me retourne sur le perron.

-A plus tard! Il ajoute avec un clin d'œil.

Je lui lance un dernier sourire avant de reprendre ma marche. Malgré l'heure qui annonce la fin de la journée, la chaleur n'en est pas moins étouffante et pesante. Le soleil m'aveugle et je suis obligée de placer ma main au dessus de mes yeux afin de pouvoir percevoir un semblant de boutiques. Je cherche du regard une friperie ou autre commerce dans lequel je pourrais me procurer quelques affaires. Je ne pense pas trouver un centre commercial ici. Mes yeux s'arrêtent sur une enseigne où est représenté un mannequin. Je me dirige vers la boutique assignée. Sur la porte vitrée apparaît un panneau au style vintage m'indiquant que le magasin est ouvert. Je m'engouffre dans le bâtiment. L'intérieur est éclairé par une faible lumière. A l'image de l'enseigne, de nombreux mannequins arpentent les murs et de grandes étagères se trouvent au milieu de la pièce dans lesquelles sont empilés de nombreux vêtements. Un souffle d'air frais s'abat sur ma figure. Je tourne la tête vers la source de ce vent soudain qui fait rabattre mes cheveux devant mon visage tout en emmêlant. Un ventilateur est disposé dans un recoin, permettant de rafraîchir les clients, faute d'autres moyens. En face de moi, à quelques mètres, une jeune fille d'environ mon âge est assise derrière un bureau. Elle feuillette un magazine tout en enroulant une de ses mèches blonde autour de son doigt. De temps à autre elle forme avec sa bouche une bulle de chewing-gum avant de l'éclater à l'aide de ses dents. Il faut que j'avance un peu plus dans la boutique pour qu'elle me remarque. Elle se redresse alors brusquement, ferme rapidement le magazine qu'elle était en train de feuilleter avant de le pousser dans un coin du bureau. Elle m'offre son sourire le plus éclatant.

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