CHAPITRE 7 : MOMENTUM

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Le temps semblait s'étirer à l'infini à Gonya, s'égrenant goutte à goutte dans le silence assourdissant qui enveloppait la ville. Une semaine s'était écoulée depuis la disparition tragique de Maleek, et chaque jour semblait être une éternité de tristesse. Les rues étaient teintées d'une aura de désolation, où chaque pas résonnait dans le vide, comme un écho d'une réalité brisée.

La famille de Maleek, le cœur brisé et l'âme meurtrie, se rassemblait dans leur humble demeure. Leur demeure, autrefois emplie de rires et de chaleur, était maintenant engloutie par le silence oppressant. Les murs semblaient porter le poids du chagrin, les rares photographies souriantes de Maleek accrochées aux murs agissant comme des rappels constants de la perte insupportable.

Dans cette ambiance funeste, Ceero, l'ami le plus proche de Maleek, se débattait avec une culpabilité insoutenable. Les souvenirs de leurs moments partagés envahissaient son esprit, mélangeant des éclats de rire joyeux avec le désespoir qui le rongeait. Il se tenait souvent près de la fenêtre, scrutant le ciel sans fin, cherchant désespérément des réponses qui semblaient se dérober à lui.

Au-dehors, Gonya était en deuil. Les murs des bâtiments se paraient de fresques colorées, des œuvres d'art qui représentaient la beauté éphémère de Maleek. Les ruelles se transformaient en galeries d'hommages, où des bouquets de fleurs fraîches jonchaient le sol, offrandes délicates de ceux qui voulaient rendre un dernier hommage au jeune homme au destin tragiquement interrompu.

Le son des sanglots emplissait l'air, des murmures étouffés qui se mêlaient aux sanglots déchirants des proches de Maleek. Les visages étaient marqués par des expressions douloureuses, les yeux rougis par les larmes versées en abondance. Les étreintes consolatrices se faisaient plus fréquentes, les épaules devenaient des havres de réconfort pour ceux qui cherchaient un semblant de soulagement dans leur chagrin partagé.

Les journées semblaient s'écouler sans fin, une litanie interminable de tristesse et de douleur. Des cérémonies commémoratives étaient organisées dans toute la petite banlieue, où les habitants se rassemblaient en silence, les yeux fixés sur les portraits de Maleek, tandis que les bougies électroniques vacillantes projetaient une lueur douce et tremblante.

Les rues autrefois animées étaient maintenant enveloppées d'un silence solennel, seulement rompu par le murmure des prières murmurées et le bruissement des feuilles emportées par le vent. Les maisons voisines s'étaient unies, leurs portes ouvertes pour accueillir ceux qui cherchaient un répit dans leur douleur.

Dans cette période sombre, des étincelles d'espoir commençaient à scintiller. Des étrangers s'approchaient des fresques, des larmes coulant sur leurs joues, touchés par l'histoire de Maleek et l'injustice de sa disparition. Les mots de soutien et de solidarité se répandaient tel un baume apaisant, tissant une toile de compassion au milieu du deuil collectif.

Sur un moment de silence, qle poids de la perte et de la douleur reste palpable. Mais dans ce silence, une détermination naissante émergeait, une volonté de trouver des réponses, de rendre justice à la mémoire de Maleek. Une vague de détermination s'élevait lentement, prête à transformer la tristesse en un élan d'action.

Le deuil était encore là, puissant et accablant, mais les habitants de Gonya étaient prêts à se soutenir mutuellement, à se relever ensemble et à poursuivre la quête de vérité. Dans cet élan, Maleek vivait à travers eux, son souvenir gravé dans les cœurs, prêt à être porté vers un avenir où la lumière percerait les ténèbres.
Les plaintes affluent dans les bureaux de Police. Des manifestations pour réclamer justice pour Maleek voient le jour. Malheureusement, rien à faire. Les politiques et les forces de l'ordre sont restés apathiques. Comme si le mystère de la mort d'un habitant de Gonya ne valait pas la peine d'être élucidé. Bien trop insignifiante, bien trop peu valorisante à leurs yeux. Les habitants de Gonya ne valaient pas mieux que du bétail.

ANTIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant