Solo...

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 La chambre de ma Colombe était assez spacieuse tout comme sa maison. Elle vivait dans une banlieue tranquille, sa maison était grande, la cuisine était ouverte sur la salle à manger et le salon. Pour le reste, je ne m'étais pas attardé sur la décoration. Debout dans la chambre d'Iris, je feuilletai, curieux un de ses carnets à dessin. Elle était douée, même si ses dessins étaient pour la plupart assez macabres. Iris s'était éclipsée pour aller chercher un truc à la cuisine. J'en profitai pour observer les photos qu'elle avait accroché aux guirlandes lumineuses au-dessus de son lit. Les murs étaient peints en bordeaux et elle avait un mur entier rempli de livres en tous genres qu'elle avait rangé par un dégradé de couleur. La porte qui menait à la salle de bain était peinte en noire et dessus je remarquai des noms écris en blanc à la craie. C'était les noms de ses groupes de musiques préférés. Je tournai la tête quand j'entendis du bruit et vis une grosse boule de poils faire son entrée en ronflant très fort. Le bull dog français s'approcha de moi et me renifla avant de grogner. Je me baissai et lui grattai les fesses. Ce dernier se mit à tourner en rond et à ronfler encore plus fort avant de se dandiner.

— Tu viens de te faire un nouvel ami, dit Iris en entrant dans la chambre.

— Salut toi, c'est quoi ton nom ? demandai-je en caressant le chiot.

— Adonis.

— Tu as appelé ton chien Adonis parce que tu le trouves canon ? demandai-je moqueur.

— Oui, il est super. OK, il fait du bruit, enfin il respire fort, mais au delà de ça, il est adorable, justifia-t-elle en caressant son chiot. 

— Je n'en ai aucun doute, dis-je tout en le caressant à nouveau.

Iris m'invita sur son lit et mit un peu de musique avant qu'on discute de tout et de rien, mais surtout de nos passions personnelles, de sa passion pour le dessin et la lecture, de son goût pour la bonne musique. Je lui avouai mon amour pour la boxe et les combats illégaux, la moto et la musique. Iris me prêta sa guitare acoustique quand je lui avouais savoir en jouer et être autodidacte. Elle me sourit et attendit que je me mette à jouer. Assise sur son lit en tailleur, je rivais mon regard dans le sien avant de gratter les cordes de la guitare. Iris écarquilla les yeux quand je commençai à reprendre la chanson de "John Legend, All of me". Quand j'eus terminé, Iris déglutit et je vis une larme rouler sur sa joue.

— Tu es doué, Maman serait agréablement surprise si elle t'entendait chanter.

— Merci, dis-je en prenant un bonbon dans la boîte à bonbons.

Je me calai dans son lit, contre le mur qui lui servait de tête de lit et continuai à jouer de la musique. Iris s'était calée en travers de son lit, sa tête posée sur ma jambe. Elle s'amusait à me donner le titre d'une musique ou le nom d'un groupe et je jouais leur chanson tout en poussant la chansonnette.

— Pour la prochaine musique, je te la fais payer, menaçai-je.

— Je peux te payer en bonbons, tu es le premier avec qui je partage mes bonbons. Mon frère me paye pour avoir le droit d'en avoir un seul, m'avoua-t-elle.

— Tu déconnes ?

— Nope, c'est de la faute de ma grand-mère et de mon père. Ils m'ont soudoyé quand j'étais enfant avec des bonbons et de la glace. Enfin, ils détournaient mon attention avec du sucre et aujourd'hui je suis accro à ça. Je peux aisément péter un plomb si je n'en ai pas.

— Hum, pour une nana éduquée aux bonbons, tu t'en sors plutôt pas mal, pas de diabète et tu ne sembles pas avoir de problème de poids.

— Tu insinues quoi ? demanda-t-elle.

Storie twoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant