Je suis colérique, caractérielle, j'ai seize ans, mais malgré ça je suis devenue et cela malgré-moi victime de harcèlement scolaire. Après une longue journée, je n'aspire qu'à une chose dormir et ne jamais me réveiller. Mais un jour, alors que je te...
Au lieu de rentrer avec mes parents, je passai la porte de chez moi avec Solo. Je montais dans ma chambre pour me changer, enfin surtout mon haut qui était plein de sang et de peinture noire. Après ça, je me rendis à la cuisine pour prendre du citron afin de pouvoir retirer le chewing-gum dans mes cheveux. Solo arriva avec Adonis dans ses bras, le gratta tout en se servant un verre de jus de fruits. On monta dans dans ma chambre et Solo se cala dans le lit contre le mur. Je grimpai à mon tour et posai naturellement ma tête contre son épaule. Je vins trouver refuge là où je me sentais en sécurité. Solo enroula son bras autour de moi et posa son nez dans mes cheveux.
— Tu sais que tu es tombé dans une famille de fous, dis-je.
— C'est toujours mieux que ma famille. Tes parents s'aiment, ils se soutiennent l'un et l'autre comme ils se le sont promis quand ils se sont mariés. Ta mère a pété un câble et c'est légitime. Elle vient de découvrir que sa fille, ses tripes était victime de harcèlement et le plus dur pour elle c'est qu'elle se sent très certainement coupable et responsable.
— C'est en partie pour ça que je ne voulais pas leur dire, mais ne pas leur dire c'est comme si je n'avais pas confiance en eux et ce n'est pas le cas. Je sais que Maman n'est pas coupable que ce n'est pas de sa faute.
— Oui, je suis d'accord avec toi et ce n'est pas non plus de ta faute. En tout cas, tu ne l'as pas raté, elle va se souvenir de toi et ceux qui t'emmerdaient risquent de raser les murs pendant quelque temps.
— La vidéo tourne vraiment sur les réseaux sociaux ? demandai-je.
— J'ai menacé un mec qui avait filmé la scène, d'après lui, il avait fait ça parce que Tony Cortez le harcelait et qu'il voulait un moyen de pression pour avoir la paix. Mais il n'est pas exclue qu'elle fasse le tour, tu n'as pas avoir honte, c'est toi la victime.
— Papa veut vraiment son week-end avec Maman ou alors il sait que le camping sera une juste punition pour moi car il sait que je déteste ça. Solo...
— Hum ?
Je me redressai pour lui faire face et pris une grande inspiration.
— Ce matin j'ai parlé avec ma mère et elle m'a dit que si après une crise, tu prenais la décision de rester et bien je ne devais pas te laisser filer parce que les mecs comme toi sont rares. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve et dans le bureau du directeur, j'ai eu le temps de peser le pour et le contre. J'ai même écrit une liste.
— Je peux la voir ? me demanda Solo.
J'acquiesçai et quittai mon lit pour fouiller dans mon sac et en sortir la boule de papier froissée. Solo s'en empara et la déplia avant de la lire.
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— Tu as mis les mêmes raisons dans le pour et le contre, me dit-il avant de river son regard dans le mien.
