Allongé dans le lit du môtel que Zola nous avait réservé, je fixai le plafond alors qu'Iris était sous la douche. Mes pensées étaient toutes dirigées vers ma soeur. Mon père m'avait envoyé un SMS pour me dire qu'elle était enfin partie. D'un côté j'étais extrêmement triste, d'un autre j'étais soulagé car elle ne souffrait plus. Iris avait raison, je me sentais coupable de ce qu'il lui était arrivé car je n'avais pas vu ou je n'avais pas réalisé que ceux que j'avais considéré comme mes amis et moi-même par moment faisions, s'apparentait à du harcèlement dont ma soeur et d'autres ont été victimes. Je n'avais pas conscience de mes actes jusqu'à ce qu'une énième blague, enfin ce que je prenais pour une blague débile tourne au drame. Mes potes avaient été très loin, le sadisme dont ils avaient fait preuve m'avait donné envie de vomir et poussé à me remettre en question.
Je sentis un regard sur moi et tournai la tête. Je déglutis en voyant ma copine vêtue d'une simple serviette en éponge, enroulée autour de son corps nu et encore ruisselant. Je me redressai dans le lit et grognai. Iris s'approcha de moi, se planta entre mes jambes et encadra mon visage de ses mains fraîches. Elle se pencha pour m'embrasser, d'abord timidement, mais elle chercha rapidement à approfondir son baiser. Je posai mes mains sur sa taille et la repoussai en douceur avant de river mon regard au sien.
— Petite Colombe... murmurai-je.
— Tu ne veux pas... demanda-t-elle légèrement blessé.
— Putain bébé ! Tu me demandes si je ne veux pas de toi ?!
— Je sais que tu es triste, je voulais juste te changer les idées...
— Merde Bébé, j'ai très envie de toi, crois-moi, mais je ne veux pas que tu le fasses si tu n'en as pas envie.
— J'en ai envie, dit-elle aussitôt.
— Putain, tu es sûre de toi ?
— Je t'aime Solo, j'ai envie que tu sois mon premier, le seul à dire vrai...
— Je t'aime aussi, petite Colombe.
— Solo veux-tu être mon premier ?
— Je veux être le premier, mais surtout le seul et l'unique. Je devrais peut-être poser la question à ton père avant...
— De quoi tu parles ? me demanda Iris.
— Tu sais que je suis tombé amoureux de toi avant même de savoir ton prénom ?
— Oui et alors ?
— Depuis chaque jour qui passe, je réalise combien j'ai de chance de t'avoir dans ma vie. Je sais que nous sommes jeunes, on est encore au lycée, mais jamais je ne pourrais quantifier l'amour que j'ai pour toi. Quand je disais que je devais probablement poser la question à ton père avant, je parle de celle que je vais te poser maintenant. Iris Archer, ma colombe au plumage sombre, toi qui a donné un sens à ma vie, qui fait battre mon coeur, et dont je sais au plus profond de moi tu es la femme de ma vie, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme ? dis-je avant de saisir mon sac dans lequel je sortis une bague, celle que ma grand-mère maternelle avait donné à Soléa et que ma soeur m'avait donné la veille de son suicide.
Iris recula sous le choc, les yeux écarquillés, puis une larme roula sur sa joue. Elle tomba à genoux au sol et brusquement je m'approchai d'elle avant de l'étreindre. Elle fondit en larmes et s'accrocha à moi, posa son front contre le mien avant de chercher à m'embrasser comme si c'était la fin du monde. Elle me chevaucha et maladroitement, elle me mordit. Je grognai avant de répondre à son baiser tout en essayant de suivre et de l'apaiser.
— Iris... murmurai-je contre sa bouche...
J'avais beau essayé de lui parler, elle m'ignora enfin, elle ne me répondit pas, et continua à m'embrasser, couvrant mon visage de baiser, plantant ses dents dans ma mâchoire, griffant mes épaules et attisant de plus en plus mon désir pour elle. Je lâchai l'écrin qui roula sur le sol avant de saisir ma colombe par les cuisses. Je la hissai sur le lit et l'allongeai sur le lit. Les yeux clos, elle fourra ses doigts dans mes cheveux et se cambra quand je couvris son corps de baisers. Je léchai sa gorge, mordis sa clavicule avant d'écarter en douceur les pans de la serviette.
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Storie two
Short StoryJe suis colérique, caractérielle, j'ai seize ans, mais malgré ça je suis devenue et cela malgré-moi victime de harcèlement scolaire. Après une longue journée, je n'aspire qu'à une chose dormir et ne jamais me réveiller. Mais un jour, alors que je te...