Décorations de Noel

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- Reid, viens nous aider s'te plait, cria Harper du salon.

- J'me sers un verre de lait, répondis-je.

Avec ma mère, elles sortaient le sapin d'un carton endommagé.

Mi-novembre, et ma mère avait décidé de déjà mettre le sapin.

Pendant un instant, je les regardai lutter contre le sapin. Quelle partie s'assemblait avec quelle partie ?

Harper râla de nouveau, alors je décidai d'aller aider. Une fois le sapin monté, nous commençâmes à le décorer. Assis sur le sol, je plongeais mes mains dans le carton de boules. Chaque année, ma mère nous en achetait une nouvelle à chacun.

- Aw, bébé Harper. Je rigolais de ce qu'elle avait fait en maternelle – son visage collé sur le père noël. J'en attrapai une autre. C'était mon empreinte de pied à la peinture sur une boule. J'avais deux ans.

Maman brancha les guirlandes et les alluma.

- Yeyy, j'ai réussi. Et en plus sans cotre aide.

- Hey maman, dit Harper en tenant au bout de sa main une vielle boule. Maman nous eut toujours dit qu'Harper et moi l'avions peint quand nous étions petits. Tu t'en rappelles ?

- Bien sûr. Quelle catastrophe cette activité, la pire que je ne vous aie jamais faite faire, rigola maman. Apparemment, je devais peindre la mienne, mais je l'avais cassé, alors avec Harper on avait dû partager la même. Harper avait été énervé.

Harper continuait d'accrocher les boules. Moi, je me replongeais dans les souvenir du passé. J'attrapai une vielle boule sans vie et courus dans le couloir ouvrir le placard plein de papeteries. Je pris de la peinture blanche et un marqueur avant de retourner dans le salon.

- Mettez vos empreintes dessus, dis-je. Ma mère sourit tendrement. Je pris du journal pour y déposer la peinture dessus. Dessus, j'écris l'année au marqueur, avant de les obliger à tremper leur pouce dans la peinture blanche, pour qu'elles y déposassent leur empreinte. Je fis de même, puis écris nos initiales sous chacune d'elles.

- Dans dix ans on la regardera et on aura l'impression que c'était hier, dit Harper.

- Le temps passe si vite. Il n'y a pas longtemps vous étiez mes bébés. Vous l'êtes toujours, mais vous êtes si grands maintenant.

On avait toujours été proche de maman. On avait une petite famille alors on comptait les uns sur les autres.

- Je t'aime maman, dit Harper.

- Hé, moi aussi je t'aime.

- Je vous aimes aussi.

Nous finîmes de décorer le sapin puis je rangeai le bazar que j'avais mis. Je ne sais pas comment j'avais fait mais il y avait de la peinture sur le côté du canapé. Mais ça, maman n'avait pas besoin de le savoir.

Une fois finit, maman alluma les guirlandes et loua un film de noël sur internet. Je lui dis que je pouvais le télécharger illégalement sur internet, mais elle fit semblant de ne rien entendre.

Harper nous lança une couverture toute douce à chacun, avant d'aller chercher les popcorns dans le micro-ondes. Quand elle revint, elle se blottit entre nous deux avec un saladier rempli de popcorn.

Même pas à la moitié du film, les deux dormirent déjà. Harper s'était endormi sur l'épaule de maman, me laissant au bout du canapé, loin de la chaleur.

C'est alors qu'Ansel apparut dans mes pensées. Cela m'énerva car, sans savoir pourquoi, j'avais envie qu'il fût ici, assit à côté de moi.

Récemment, il venait toujours s'assoir avec moi à midi pour me poser des questions sur les cours.

Je détestais lorsqu'il ne venait pas car je me sentais seul. Quand il n'était pas là en SVT, à l'entrainement, ou à midi, mon cœur se serrait. C'était horrible de l'admettre.

Alors, assis sur le canapé, je m'imaginais le plaisir de pouvoir être assis à côté de lui ici.

Ugh, pourquoi je devais aimer quelqu'un qui n'avouerait peut-être jamais qu'il était gay ? pourquoi c'était si important putin ? Qu'est-ce qu'on s'en foutait de qui tu aimais.

Je savais que ce n'était pas si facile, mais je l'aurais aimé. J'étais chanceux que maman s'en fichait de qui je pouvais tomber amoureux.

Malheureusement, certains ne s'en fichaient pas. 

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