𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪 - T2

7.

chapitre 7 : Pedro, maintenant

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Allongé à plat ventre sur le gazon du terrain d'entraînement, je sifflais d'admiration devant la frappe que venait d'envoyer Ousmane au fond des filets et qui faisait carrément s'exclamer tous les gars. S'entraîner sous vingt-cinq degrés, c'était vraiment l'horreur, je me sentais transpirer de partout et j'osais même pas approcher mon nez de mes aisselles tellement l'odeur devait être infâme.

Heureusement pour moi, j'avais fini pour aujourd'hui, j'attendais juste que les autres terminent pour pouvoir retourner aux vestiaires et rentrer chez moi. Avec un peu de chance, Enola ne serait pas là, affalée sur le canapé à regarder les infos avec mon frère. Pour être honnête, ça me faisait presque chier que les deux s'entendent aussi bien.

Fernando savait le léger passif que j'avais avec notre ancienne voisine et j'espérais qu'ils n'en avaient pas parlé. Puisqu'avec Enola, on en n'avait pas encore rediscutés, donc pas de raison qu'elle le fasse avec quelqu'un d'autre que moi.

- Je suis mort. soufflait Pablo en s'asseyant lâchement à mes côtés, basculant sa tête en arrière pour reprendre sa respiration. Xavi il nous fait trop transpirer, j'en peux plus.

- T'as fini ? mon pote acquiesçait en passant son bras sur son front. Tu fais quoi après ?

- Je passe chez Ella. je hochais de la tête avant de reposer mon regard sur mes coéquipiers qui donnaient leurs derniers efforts en shootant au but. Y a un truc ?

- Non, pourquoi ?

- Je sais pas, t'as l'air bizarre.

- Pas du tout. je pouffais de rire en enfonçant mon menton dans mes bras croisés devant moi, à même sur la pelouse.

- Ça te gêne que je vois autant Elvira ?

- Mais pas du tout. mes sourcils se fronçaient alors que mes yeux dérivaient sur Pablo qui me fixait sérieusement. Je suis content pour toi, vraiment.

- Et pourquoi t'es bizarre avec moi si c'est pas pour ça ?

- Je suis pas bizarre.

- Je te jure que ça se voit, tu peux pas me mentir. Vas-y, raconte ce qu'il y a. S'il faut, je préviens Ella que je viendrais plus tar-

- Tu dis rien du tout à Elvira, ça va.

- D'accord.

- Voilà.

- Tu me mens.

Je lâchais un long grognement en laissant tomber ma tête entre mes bras alors que Pablo s'empressait de me poser toute une ribambelle de questions pour savoir ce qui pouvant bien me tourmenter à ce point. En y réfléchissant bien, je ne lui avais même pas dit qu'Enola était revenue vivre chez moi et je ne m'en rendais compte que maintenant.

J'avais passé sous silence ce léger détail pour uniquement me concentrer sur la première copine de mon pote, vu que ça m'avait semblé être largement plus important que mon premier amour, à moi, qui entrait à nouveau dans ma vie. Mais quand on y pensait, c'était tout aussi important au final.

- Tu te rappelles d'Enola ? grommelais-je avec le visage presque enfoui dans la pelouse pour cacher mes possibles joues rouges.

- Enola... Ça me dit un truc.

- Ma voisine de Tegueste.

- Tegu- Oh, ta première petite-amie ?!

Immédiatement, je jetais un regard noir à mon bras droit qui s'empressait de plaquer ses mains sur sa bouche pour s'auto-censurer. Écrasant un râlement dans ma gorge, je finissais par hocher de la tête et m'asseoir aux côtés de Pablo qui m'avait l'air tout ouïe pour écouter ce que j'allais bien pouvoir lui dire.