chapitre 17 : Enola, maintenant
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Mon nez se plissait alors que je grognais longuement, fortement dérangée par les rayons du Soleil qui transperçaient la fenêtre de ma chambre. Ça ne m'arrivait jamais de laisser les volets ouverts car justement, j'étais du genre à être facilement réveillée par n'importe quelle source de lumière.
Et au moment où je me tournais sur moi-même pour regarder par la fenêtre, je me pétrifiais en voyant Pedro dans le même lit que moi. De plus, c'était à cet instant où je remarquais que la peinture de la chambre avait changé, tout comme les meubles qui n'étaient plus les mêmes. C'est vrai, j'avais dormi dans la même pièce que le désespérant barcelonais.
Mais dans mes souvenirs, il s'était couché à mes côtés totalement habillé et là, je le découvrais torse nu, dormant à poings fermés sur le ventre avec ses bras croisés sous sa joue. Sa bouche était légèrement ouverte alors que ses sourcils étaient froncés et que son souffle semblait léger.
- Super... grinçais-je des dents en remarquant qu'il représentait un obstacle pour que je puisse sortir du lit, vu que le matelas était collé contre le mur et que j'étais emprisonnée par Pedro. À la guerre comme à la guerre.
Histoire de lui faire payer sa crasse d'hier soir, soit d'avoir sali mes draps avec de la terre, je ne me gênais pas pour escalader le corps du joueur, écrasant malencontreusement son bras avec mon genou quand je lui passais dessus. Il le sentit passer puisqu'à peine une seconde plus tard, j'entendais Pedro geindre de douleur avant de se retourner d'un coup, me faisant basculer précipitamment vers le sol.
Et s'il n'avait pas rattrapé ma taille au dernier moment, je me serais pour sûr vautrée contre le parquet de sa chambre. Telle une enfant, je retombais sur son torse et m'empressais de me relever, ne voulant pas être déstabilisée par sa peau chaude sous la mienne.
- Sympa le réveil. râlait Pedro en replongeant sa tête dans son oreiller.
- T'avais qu'à fermer tes volets.
- J'aime bien dormir avec la lumière de la Lune.
- Je sais.
Un petit sourire montait à ses lèvres alors qu'il avait la joue contre son coussin qu'il tenait à deux bras, comme un gamin. Il était plutôt mignon dans cette position, je le revoyais dormir dans mon lit quand on n'était encore que des adolescents.
- Tu vas où là ? l'entendais-je me rappeler tandis que je posais ma main sur la poignée, prête à ouvrir la porte.
- Prendre mon petit-déjeuner, il est-
- Chut.
- Hé, je t'emm-
- Putain, tais-toi.
Les sourcils froncés, je suivais des yeux Pedro se relever d'un bond du lit, faisant trois grandes enjambées vers moi avant de claquer la porte que j'avais commencé à ouvrir. Sans comprendre pourquoi, je l'interrogeais du regard et me figeais subitement quand des bruits de pas résonnaient dans le couloir.
Je m'apprêtais à ouvrir la bouche mais le brun s'empressait de me censurer en écrasant sa main sur mes lèvres en me regardant fermement. Si seulement il savait à quel point il pouvait me rendre faible d'un claquement de doigt, ainsi.
- Pedro ? je fermais les yeux en entendant Fernando de l'autre côté de la porte, toquant contre le bois.
- Quoi ? répondait mollement le concerné en continuant de me fixer férocement.
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𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪 - T2
FanfictionQue son ancienne voisine et amoureuse secrète n'emménage chez lui après cinq ans de silence, voilà l'une des plus grandes terreurs de Pedro. Co-habiter sous le même toit que son premier véritable amour avec qui elle avait coupé brutalement les pont...