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chapitre 9 : Enola, maintenant

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- Pourquoi est-ce que j'ai dit oui ?

- Parce-que t'as trop envie de voir le match de ton amoureux.

Dévisageant royalement Fernando qui avait son bras sur mes épaules, je râlais longuement quand il embrassait ma joue en me murmurant de paraître moins froide. Mais comment sourire lorsque l'on avait été amenée de force à un match de foot que l'on ne voulait pas voir ?

J'avais été clair, aucune interaction entre Pedri et moi pour que l'on se porte bien tous les deux mais, Julianna avait semblé être de l'avis contraire. C'était elle qui m'avait encouragé à venir, afin que je sorte un peu et que j'arrête mes allers-retours entre la maison et mon école, et donc je me retrouvais ici, dans les gradins privés du stade barcelonais à regarder vingt-trois bonhommes courir après une balle.

Le pire là-dedans était qu'en plus de subir le match, je devais en plus me faire passer pour la petite-amie de Fernando, au cas où des photos de ma présence aux côtés des Gonzalez ne se fasse remarquer. Manquerait plus que je finisse sur les réseaux et qu'on m'accuse d'être l'affreuse et disgracieuse copine de Pedri.

Si déjà on pouvait ne pas m'arrêter dans les couloirs de mon école en me demandant des photos du joueur espagnol, ce serait déjà ça de gagné.

- Il s'est passé quoi, concrètement, entre Pedri et toi ?

Mes sourcils se fronçaient alors que Fernando revenait du bar intérieur avec deux Cocas pour qu'on les savoure pendant la mi-temps. Ses parents s'étaient éclipsés pour aller discuter avec des connaissances à eux et je me retrouvais prise au piège avec le frère de celui pour qui mon cœur avait fonctionné quand j'étais plus jeune.

Ce qui n'était plus du tout le cas actuellement, d'où ma gêne à l'idée de devoir me rappeler tous ces souvenirs que j'avais tant tenté de refouler après son départ.

- Rien, on était de simples voisins comme je l'étais avec toi. répondais-je innocemment en pinçant ma paille entre mes doigts, laissant dériver mes yeux sur le - il fallait se le dire - très beau Camp Nou.

- C'est bizarre, je te crois pas.

- Ah domm-

- Je sais qu'il était amoureux de toi. Et que toi aussi.

Un long soupir franchissait la barrière de mes lèvres tandis que je n'osais pas regarder Fernando qui avait les prunelles rivées sur moi, étudiant tous mes changements faciaux qui survenaient immédiatement après la mention de mon ancienne relation avec Pedro.

- On était jeunes.

- Je sais qu'il t'aime encore, et que tu l'aimes encore. je pouffais de rire en levant les yeux au ciel. Enola, ça crèverait les iris à un aveugle tellement y a une tension quand vous êtes dans la même pièce.

- Pour une fois, je suis d'accord avec toi. avouais-je en tournant finalement la tête vers Fernando qui m'analysait encore et toujours. Mais ce n'est pas la tension à laquelle tu crois.

- Il s'est passé quoi pour que vous en soyez là ?

- J'ai pas envie d'en parler ici.

- Il t'a blessé ?

- Fernand-

- Parce-que lui, ça lui a pris au moins sept mois avant de sourire à nouveau, quand on est partis.

𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪 - T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant