Chapitre 2

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Trente minutes plus tard environ, j'arrivai à destination. L'idéal aurait été de trouver un magasin du type Ikea ou Alinéa mais on dirait que dans ce coin ça n'allait pas être possible. Il y avait du monde aujourd'hui et il était impossible de circuler en voiture. Je finis par me garer dans le parking d'une boutique pour bébé et décidai de continuer ma recherche à pied.

Dans cette rue commerciale, on pouvait trouver de tout, c'est incroyable.

J'aperçus même une boutique de cailloux. Des cailloux ?

Si on pouvait trouver des cailloux ici alors pourquoi je ne trouvai pas de boutique de literie ou d'ameublement ?

Ma recherche se poursuivis encore le temps de trois chansons quand je trouvais enfin ce que je cherchais. Pas trop tôt hein ?

En entrant, il me sembla que la boutique était vide.

-Bonjour ! Appelai-je. 

Aucune réponse... Super ! Comment j'achète un lit si il n'y a personne pour le payer ? Le voler ?! Pour ça, il n'y a aucune chance. Je n'en arriverai pas là mais je ne dirais pas que l'idée ne m'est jamais passée par l'esprit.

Je choisis de regarder les modèles de lit dans l'espoir que quelqu'un apparaisse au plus vite. Ce n'est pas que j'ai peur de rester seule dans une boutique mais juste que je n'ai pas beaucoup de temps à perdre. Plus que quatre heures...

Ne désespère pas Millie ! Tout va bien se passer !

Oh mais attendez ! Là !

Dans le fond de la boutique, il y avait un lit identique au mien. Mais vraiment identique. Lit 2 places. Simple. Blanc. Mon père ne se rendra même pas compte de la différence. Alléluia !

Et la cerise sur le gâteau ? Il n'était vraiment pas cher du tout. Je rêve ! C'est mon jour de chance !

Il .Me. Le. Faut.

Je sautillai littéralement sur place lorsque j'entendis des voix dans mon dos.

-Non. Pas de problème. Lequel vous intéresse ? Dis un homme que je supposais être le vendeur d'après son uniforme.

-Heu. Bonjour ? Leur dis-je.

L'homme à qui s'adressait le vendeur se retourna. Il était magnifique. Sans mentir.

Grand. Musclé. Plus âgé que moi. Cheveux châtains. Yeux vert noisette. Très légère barbe. Habillé d'un costume gris et d'une chemise bleu océan qui ressemble plus à une seconde peau qu'autre chose.

-Bonjour.

Le vendeur et lui répondirent en même temps mais je sentis la voix de l'inconnu tout au profond de moi. Elle était grave. Tellement grave que je ressentis les vibrations de sa voix sur ma peau.

Lui aussi me regardait et il ne le cachait pas. Mais quand il vu que je l'avais pris la main dans le sac, il détournât le regard et se racla la gorge. Ca aurait dû me mettre mal à l'aise mais ce n'était pas le cas.

-Celui-ci. Dit l'inconnu au vendeur en lui montrant le lit dans mon dos. 

Pourquoi est-il en train de montrer mon lit ?

-Je voudrais le même s'il vous plaît. Ajoutai-je.

-Heu...

Le jeune vendeur semblait mal à l'aise. Il ne cessait de me regarder puis de regarder l'inconnu à la voix grave. Et ceci à plusieurs reprises avant de reprendre la parole.

-Il se peut qu'il y ait un petit problème.

-Lequel ? Demandai-je.

-Que se passe-t-il ? Demanda l'inconnu à son tour.

-Alors... Je suis contraint de vous annoncer que nous n'avons plus de modèle comme celui-ci en stock. Dit-il en désignant le lit. Celui que vous voyez est le dernier que nous possédons. Nous venons de le retirer de la vitrine et il est vendu en l'état, ce qui explique le prix affiché. Donc...

-Donc ? Lui demandai-je.

-Donc seul l'un d'entre vous pourra l'acheter. Je vous laisse vous mettre d'accord si vous voulez.

Le vendeur était devenu tout rouge. Il devait être nouveau et il n'a sans doute jamais eu à faire face à une telle situation. Il commença à s'éloigner de nous pour rejoindre l'avant de la boutique me laissant seule avec l'inconnu. Je remarquai qu'il n'avait pas parler.

-Donc qu'est ce que vous proposez ? Commençai-je.

Il ne restait déjà plus beaucoup de temps et cet homme semblait plus intéressé par son téléphone que par le problème auquel nous étions confrontés.

Il releva enfin les yeux pour me regarder.

-Pourquoi ne ferais-tu pas un tour dans le rayon pour enfant, ma petite ?

Me dit-il tout simplement.


 

Bed StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant