Chapitre 12

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Je rentre dans la salle de bain du même thème décoratif que la chambre et je pose mon sac sur le lavabo du même marbre que le sol. Je le laisse en évidence, ainsi, je ne l'oublierai pas de nouveau.

Un moment plus tard, j'entend l'inconnu tambouriner la porte et m'ordonner de sortir.


-Je ne me sens pas bien.- répondis-je avec un air malade - Il faut vraiment que j'aille aux toilettes. Tu n'obligerai pas une petite enfant comme moi à rentrer chez elle dans cet état quand même ?


-Sors de là immédiatement ! Je sais pertinemment que tu sens très bien et que tu fais ça pour m'énerver !

Je souris à travers la porte. Il tire la poignée de la porte tellement fort que la porte toute entière vibre aves. Tout d'un coup je réalise que s'il l'a casse, je resterai coincé ici et c'est hors de question alors je tente de la calmer.


-D'accooooord ! -dis je d'une voix enfantine - laissez moi juste deux minutes pour aller aux toilettes et je sors, c'est bon ? -lui demandai-je.


Il cesse de tirer la poignée et je n'entend plus rien. Il doit être partit chercher un marteau ou une perceuse pour ouvrir la porte, je suppose. Je vérifie.


-C'est d'accord ? -je répète.

J'attend quelques instants et je l'entend murmurer quelque chose avant de m'accorder 2 minutes top chrono.

Je m'éloigne de la porte et regarde autour de moi : la pièce était luxueuse. Bien trop luxueuse pour moi. Elle contenait une douche à jets, une baignoire pour deux personnes et un jacuzzi pour quatre. Il y avait aussi des sofas et une table basse avec des magazines de toutes sortes. Je n'ai aucune envie d'aller aux toilettes alors je m'assoie sur un -super confortable- sofa et je feuillette un des magazine. Je m'ennuie....


Du coup, je me lève et décide de vérifier encore une fois le contenu de mon sac. Je n'entendais personne de l'autre côté de la porte alors je me mis à l'aise. Approximativement trente secondes plus tard, je l'entend essayer d'ouvrir la porte de nouveau.


-Ca fait plus de deux minutes ! Sors de là ! -me cri-t-il.


-Et quoi ? Vous n'avez pas la diarrhée vous les vieux ? - je suis morte de rire - Y'a que nous les bébés qui font caca ?


J'entend un énorme ''Beuuuurk'' provenant de l'autre côté de la porte et je peine à retenir mon rire silencieux.


-T'as intérêt à nettoyer avant de quitter la salle de bain, je te préviens.


Il attend un moment et ajoute :


-Et à parfumer ...


Pour lui faire croire, plus tard, que j'avais vraiment eu la diarrhée, je devais au moins trouver le désodorisant alors je remis mon agenda dans mon sac que j'avais commencé à réviser et je partis à la recherche de ces fameux produits de nettoyage. Il n'y a pas beaucoup de rangements dans la pièce, alors je suppose qu'ils doivent être sous l'évier comme chez la majorité des personnes. J'ouvre le meuble et j'y trouve ce que je recherche. A ce moment, l'inconnu reprit la parole.


-Et tu n'as pas intérêt à me voler quelque chose, tu as bien entendu. Sinon attend toi à des conséquences. -me menace-t-il.


Que croit-il que je peux lui voler en étant dans une salle de bain ? Du savon ?


En plus je ne suis pas une voleuse. C'est vexant qu'on me prenne pour une voleuse et une sale fille qui ne se lave pas. Je ne lui répond pas et je commence à fouiller dans les tiroirs pour voir ce qu'il peut bien y cacher.


Je n'y trouve rien d'intéressant. Dans les tiroirs de droite: des rasoirs, de la crème à raser, des serviettes, du parfum d'homme, du dentifrice emballé et une nouvelle brosse à dent de réserve emballée elle aussi...


Dans les tiroirs de gauche, je trouve du parfum féminin, de la cire, du maquillage, des serviettes démaquillantes, des serviettes hygiéniques...

Une femme vit clairement avec ce vieux tarré.

Je finis par trouver les produits de nettoyage dans un meuble caché derrière les toilettes et j'en sors le désodorisant. Celui-ci révèle derrière lui, de la ''Colle pour Jointures exposées à l'humidité'' d'après l'étiquette.

Soudain, j'ai une idée.

Une idée qui me fait sourire.

Je repose le désodorisant sur le sol et prend la colle en tube. Je cours vers l'évier et ouvre de nouveau le meuble du dessous. Je prend ce qu'il me faut dans un tiroir et le pose sur l'évier prés de la colle.

J'ouvre sa boîte de gel coiffant et la vide avec mes doigts dans la cuvette des toilettes en en gardant un peu sur le couvercle. Je me dépêche de remplir la boîte avec la colle extra résistante à l'humidité et je recouvre celle ci avec ce que j'avais gardé de gel au début. Les deux liquides avaient la même texture et couleur, c'était incroyable.

II me restait un peu de colle sur les doigts alors je l'ai essuyé sur sa brosse à dent bleue. Celle de sa femme était rose, on s'aurait cru dans un épisode de ''un gars, une fille édition luxe''.

Je remet le tube de colle derrière les toilettes et je reviens me laver les mains quand j'ai une nouvelle idée.

Encore meilleure.

Ainsi il apprendra qu'il ne faut jamais insinuer à une fille qu'elle ne se lave pas assez.

Bed StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant