Chapitre 11

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Après quelques secondes, je le suis ,quasiment en courant, dans le couloir qui mène vers l'arrière de la maison.

La villa était vraiment magnifique.

L'intérieur était entièrement dans les tons marron, beige et doré. Rien à voir avec ma maison blanche comme l'intérieur d'un hôpital. Celle-ci était chaleureuse et très bien soignée. Le sol était fait de dalles en pierres ressemblant fortement à la façade extérieure alors que les murs étaient modernes et peints en blanc cassé. Les escaliers que j'apercevais en courant derrière lui, étaient en parquet ciré. C'était tout bonnement magnifique.

En le poursuivant, mes muscles crièrent en symphonie. Après le cours de sport de la veille, la course au magasin, le port des cartons et les nombreux allers et retours en montant les escaliers hier, ce matin je m'étais réveillée courbaturée comme jamais. Et disons que la précédente escalade du grillage et cette mini-course, me faisaient endurer le martyre...

-Attendez ! - criai-je en lui attrapant le bras quand j'arrivai à son niveau. -Attendez ! -dis-je à bout de souffle.

Il s'arrête pour mon plus grand plaisir et enlève son bras, sur lequel je m'appuyais pour récupérer mon souffle, alors je perds l'équilibre et je pars en avant. J'avais pratiquement atteint le mur derrière lui avec mon bras pour m'y appuyer mais je ressens le sien me tenant par la taille et me retenant contre son torse. Dur comme je suppose que le mur devant l'est.

Je m'éloigne immédiatement et je lui fait face.

-Où vous alliez ? - je fais une pause pour inspirer une bonne fois - Rendez-moi ce que vous m'avez pris, sale voleur !

Il haussa les sourcils et s'appuya contre le mur derrière lui en croisant les bras.

-Voleur ? C'est la première fois qu'on m'appelle comme ça. -Dit-il en se frottant la barbe naissante sous le menton et en regardant le plafond avant de revenir à moi - Je ne t'ai rien volé, petite fille.- Il décroise ses bras et s'avance vers moi - J'ai récupérer cette horrible chose que tu appelles ''sac'' et j'avais l'intention de le déposer au poste de police quand j'en aurais le temps. Mais maintenant que tu as fait le déplacement, je te le rend et comme ça tu pourras rentrer chez toi et jouer au toboggan comme les enfants de ton âge. Ca te va, petite ?

Il dit la dernière phrase avec ce qu'on peut appeler la ''moue des nouveaux parents'', vous savez : cette expression que font les adultes pour parler aux bébé ? Les lèvres en avant et les yeux tout sourire.
Je déteste qu'il me traite comme ça. J'en ai horreur.

 Pour qui il se prend celui là ???

Je refoule ma colère au plus profond de moi et je m'abstient de lui décrocher un de ces fameux coup de pied qu'on nous avait appris en cours de défense personnelle l'année dernière. Mon objectif principal : récupérer mon sac. Après, je pourrais peut être lui donner un coup de pied au même endroit qu'hier pour lui rappeler que je n'étais pas une enfant si je pouvais atteindre ce niveau de son corps.


-Je ne le répèterait pas, rendez moi mon sac. -dis-je d'une voix qui se voulait être menaçante.


Il ouvre les yeux et hausse les sourcils, clairement surpris par mon air tranquille. Je crois apercevoir un coin de ses lèvres se lever mais quand je regarde plus attentivement, le léger rictus avait déjà disparut.

-Suis moi. -Dit-il en soupirant.

Ah bah c'est pas trop tôt !

Je le suis dans l'interminable couloir qui révèle des nombreuses pièces de la villa. Ce qui m'étonne le plus c'est le fait que toutes les pièces devant lesquelles nous passons sont ouvertes vers l'extérieur. Ce que je veux dire c'est que les pièces n'ont que 3 murs, le quatrième étant une grande vitre de verre du sol au plafond.

Au bout du couloir, il monte les escaliers sans même vérifier si je le suis. Une fois arrivé à l'étage, il bifurque vers la droite et continue dans le nouveau couloir.

Cette maison était énorme !

Un fois arrivé à la fin du couloir, il ouvre une grande porte en bois taillé et rentre dans la piéce se trouvant derrière.

Sans me tenir la porte ouverte, bien sûr ! Espèce d'Idiot !

Dés que je franchi le seuil de la porte, j'ai l'impression de m'être téléportée dans un autre monde. Cette pièce était totalement distincte du reste de la maison. C'est une chambre de type spa avec des bambous et ces petits arbres qui viennent d'Asie, vous savez ? Ceux qui peuvent tenir dans un vase. De plus, toute la pièce était peinte en un blanc nacré qui faisait ressortir le blanc immaculé des rideaux. Ceux-ci couvraient toutes les vitres de la chambre et flottaient dans la chambre grâce au vent qui entrait par une vitre coulissante à ma droite. L'inconnu se tenait dans le centre de la pièce et regardait le sol de marbre, perdu dans ses pensées. En regardant un coin à ma gauche, j'aperçus le seul objet qui cassait l'ambiance du décor : mon sac.

Je me dépêche de traverser la pièce tout en prenant soin de ne pas glisser sur le sol lisse et je rejoins mon adorable sac déposé sur un canapé en lin beige, je le prend dans mes bras et le serre contre moi avec amour.

Je t'ai enfin retrouvé, mon chéri !

C'était mon sac préféré. J'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Je l'ouvre et vérifie que tout y est. J'aperçois mon téléphone, mes clés, mon agenda et mon porte feuille... Ouvert !

Je me retourne vers l'autre et je le vois en train de me regarder, les mains dans les poches avant de son pantalon de couturier. Ma curiosité prend le contrôle et je me retrouve en train de lui poser une question que je ne devrais pas être en train de poser.

-Vous vous promenez toujours à moitié nu dans votre maison ?

Il parait surpris par ma question et j'avoue que je le suis aussi, j'aurais pu lui demander autre chose comme ''Pourquoi est ce que vous vous êtes mis à rire comme un fou tout à l'heure ?'' ou ''Pourquoi mon porte feuille est ouvert ? Vous avez fouillé dans mon sac? '' mais non il fallait que je pose la seule question dont je n'avais pas besoin de connaître la réponse.

-Comme tu as dit, c'est MA maison alors ce ne sont pas TES affaires. -il s'éloigne en direction de la porte et la tient grande ouverte contrairement à tout à l'heure - Mais je vais te dire que j'étais sur le point de prendre un douche - il me regarde de haut en bas avec un air dégouté - tu devrais essayer un jour. Maintenant que tu as récupérer cette ''chose'', tu peux partir.

Et il me fait un geste vers la porte.

Vexée comme jamais, je fis un pas vers la porte puis changeais d'avis.

-Peut être que je devrais en prendre une maintenant, vous avez raison.

Je lui fais un clin d'œil et je saute dans la salle de bain qui se trouvait sur ma droite. J'entre, je ferme et je verrouille la porte mais pas sans avant avoir vu son air outragé.


 


 


 


 


 


 

Bed StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant