Mirmoelnir la Wyverne

Retour à Fort d'Hivers

Dumas s'était installée dans la suite royale avec son propre trône, sa propre salle de réception et son propre jardin.

Cela me révoltait d'avoir comme un "cancer doué de pensée" juste à côté de moi. Cela me rappelait le vieux film "Le cri des glaçons" ou un bourgeois sirotait un cocktail au bord de sa grande piscine lorsqu'un individu arriva, vêtu d'un costume trop chaud pour la saison.

Il lui serra la main en disant :"Bonjour, je suis votre cancer, et avant que vous ne trépassiez, j'aimerais faire votre connaissance"

Rien qu'à cette pensée, je vomis mon déjeuner.

Puis des larmes m'assaillirent ne sachant plus quoi faire...

j'étais à bout d'idées, d'arguments.

Le monstre était là, dans le bâtiment d'à côté, n'attendant qu'un geste, ou un événement ou une excuse pour relâcher ses fibres, tentacules ou spores pour zombifier toute la planète et remodeler les chairs en cauchemars vivants.

Je m'envolai seul vers Fortd'hiver pour retrouver le "Vieux" et Romas.

L'accueil fut froid et quand j'approchai de la forteresse, les portes étaient baissées.

Je n'étais pas le bienvenu mais j'étais seul.

Je hurlais de ma grosse voix de dragon :"ROMAS..!! il faut qu'on parle!"

Dix minutes interminables s'écoulèrent et sur la muraille, un chevalier noir avec les habits de chasseurs de dragons.

La forteresse avait les drapeau des anciens tueurs de dragons et pas ceux de l'empire...

Je vis les drapeaux mais ce n'était qu'une écharde de plus à mon coeur.

"ROMAS" je dois te parler en privé.

Le chevalier noir répondit : "Il n'y a plus de Romas pour toi. car tu n'es qu'un monstre vicieux et retors. "

"Pitié, Romas"

"Un archi-démon qui demande pitié!???"

"ROMAASS" GROAAARRRR "Je veux parler au VIEUX"

Quelques instants plus tard, un vieil homme apparu dans la cour et fis signe à Romas de se calmer.

Les grandes portes étaient fermées et seule la petite porte de service était ouverte.

Je dus diminuer de taille pour entrer.

Et, dès que je franchis la porte, un filet runique me fut jetés dessus, bloquant tout mes pouvoirs.

Mais je me laissai faire.

Romas souleva le sac avec moi dedans et me jetas aux pieds du Vieux dans un cachot spécialement réservé pour moi.

C'était un piège, mais il m'était facile de m'en sortir.

Je jouais le jeu.

Romas pointa son épée à travers les mailles du filet "Donne moi une seule raison de ne pas te tuer pour ce que tu as fait!"

"J'ai fait quoi? La bombe ce n'était pas moi!"

Intéressé, Romas releva son épée. "Ce n'est pas de ça que je parle... Tu es un marquis d'enfer, un monstre de l'apocalypse, et je dois vraiment faire des efforts surhumains pour ne pas t'embrocher avec mon épée sacrée.

Puis je me mis à pleurer

"Oh, comme c'est émouvant, un démon qui pleure.."

Le Vieux fis signe à Romas d'arrêter.