Mirmoelnir la Wyverne

Une vraie famille

GRAAAAAHH fit maman en lâchant un lapin vivant entre nous quatre.

Frérot n'avait pas encore tué quoi que ce soit ni mes 2 sœurs.

On était dans une sorte de nid comme les oiseaux mais plein de branches puis de foin et, c'était confortable avec maman qui couvait.

La chaleur corporelle était agréable et je me laissais aller à mes instincts, comme pour oublier un passé traumatisant. En fait ce n'étaient que des souvenirs qui pouvaient être précis si je me concentrait mais j'étais une wyverne, un dragon..et fier de l'être.

Dans un sens, je ne le savais pas, mais j'avais de la chance d'avoir des parents"doux" car les wyvernes laissaient leurs petits "s'arranger" ou "s'installer", en gros, le nouveau-né le plus fort mangeait tout et laissait crever les plus faibles ou tout simplement les dévorait. 

Mais dès le début, j'ai protégé mon petit frère, plus petit que ses 2 sœurs.

Et je veillais, sous l'oeil amusé de maman, que chacun ait sa part de viande.   Je partageais et évidemment, ils me suivaient au doigt et à l'œil.

Chaque repas devait être festif et on terminait par des léchouilles aux endroits difficiles d'accès.

Papa apportait des lapins chaque jour et je les évidais pour ne laisser que les bons morceaux et je récupérais les peaux ainsi.

Maman était curieuse de me voir ainsi  disposer des  peaux et éliminer les tripes.

Après donc 2 semaines, le gavage étant terminé, nos dents avaient poussé et étaient de véritable rasoirs.

Frérot et sœurettes sautillaient et battaient des ailes comme une tremblotte et essayaient de voltiger dans la caverne.

Elle était relativement grande.

Une ouverture à flanc de falaise avec un promontoire et un plan incliné vers l'intérieur, vers le bas.

Les autres cavernes étaient séparée mais se rejoignaient à l'intérieur en une espèce de réseau.

Les wyvernes adultes restaient à l'ouverture, juste à l'abri du vent et de la pluie et les oeuf étaient dans le fond, mais cela continuait.

Dans ma caverne plus profonde, on entendait les claquements et couinements d'autres petits, d'autres couvées qui exploraient plus profondément.

C'est ainsi que je me suis retrouvé nez à nez avec d'autres petites wyvernes mais ma taille impressionnante leur faisait effet et elles retournaient vite à l'abri de leur nid.

La troisième semaine, tout s'organisait dans ma tête et j'avais commencé à me faire des objectifs:

Communiquer!!!

J'avais capturé des rats en m'entrainant à les frapper avec des cailloux que je lançais.

J'avais trouvé un truc à faire avec ma queue de wyverne : comme un "accélérateur" du Néandertal , je prenais un caillou de la taille d'un poing, et je me servais de la pointe de lançe (dans lequel le dard se trouvait) comme d'une pelle, et je fouaittais vers l'avant et la pierre partait comme une flèche, détruisant tout sur son passage.  Enfin, les rats avaient des parties "explosées".

Je m'approchai donc de frérot dit "MIR" car j'avais décidé de me donner un nom.  Mes parents "animaux", probablement incapables d'une telle subtilité.

Je me frappais la poitrine en prenant sa main patte et l'appuyant contre mon buste.

"MIR"