CHAPITRE 5

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- Sid, t'es où ?!

C'était Manas. Je pense que ça fait un bout de temps qu'on s'est éclipsé, les autres doivent commencer à se demander où on se trouve, d'où l'intervention de Manas. Je me tourne vers Sid qui exquise une expression dramatique.

- Il faut qu'on sorte.

- Je sais, dit-il en resserrant son étreinte, mais ça ne fait que quelques minutes. Je peux appeler Manas et lui dire que j'arrive.

- Sid.

- On vient à peine de s'expliquer.

J'attrape son visage entre mes mains.

- Ecoute, on se revoit dans un moment, dans la même pièce. On aura tout le temps de se parler après la réunion.

- Sans interruption ?

- Sans interruption. Je répète pour le rassurer

Il rumine un long moment avant de se décider à me lâcher, on a convenu qu'il sorte en premier puis que je sorte quelques instants plus tard pour éviter toute question. On s'avance près de la porte, il agrippe la poignée puis fini par la lâcher se tournant subitement vers moi. Il saisit de part et d'autre et d'autre mon visage, à vrai dire ses mains avaient la douteuse capacitée de pouvoir capturé l'entièreté de celui-ci sans grande difficulté ; il me donne alors un premier smack puis un second et ainsi de suite. Il poursuivit ainsi jusqu'au sixième ou je ne pus m'empêcher de rire.

- A quoi tu joues ? Dis-je en rigolant

- Vu que je ne te verrai pas avant LONNNNGTEEMMMPS , j'essaie de pas trop te manquer.

- Mais il est passé où encore ? Wesh Sid ! Dit une voix pas loin de la porte

Manas commençait à se rapprocher de l'endroit où nous nous trouvions Sid et moi et je ne me sentais pas à l'aise à l'idée qu'on me trouve dans une pièce de stockage, dans le noir, avec l'imbécile à mes côtés ; qui est encore plus borné qu'un enfant.

- Dépêche-toi de sortir.

Je m'exprime cette fois en chuchotant, en espérant qu'il fera de même. Je commence à le pousser vers la sortie.

- Attend juste un dernier. Dit-il en approchant son visage.

- Juste un.

Il s'approche, et m'embrasse.

- Non en fait, j'avais mal dosé il m'en faut un deuxième.

- Dehors.

J'avais cette fois parler d'une voix plus sévère ce qui s'avère avoir marcher puisqu'il ouvre la porte et se dirige vers l'extérieur puis referme derrière lui. Je laisse échapper un soupir de soulagement. J'approche mon oreille de la porte, essayant de savoir s'il est déjà loin ou non mais comme on peut s'y attendre, non. Il ouvre la porte soudainement, vole un dernier baiser et pars en vainqueur.

Je patiente encore une minute ou deux, quand je reçois une notification venant de mon téléphone.

" C'est bon, tu peux sortir. On est sur la piste avec les autres, j'ai dit que tu ne te sentais pas bien et que t'étais parti prendre l'air alors fais semblant d'aller mal. "

Il me prend pour un idiot ou quoi ? Je m'apprête à ranger mon téléphone lorsqu'une deuxième notification apparait :

" Après tout ça ne devrait pas être compliqué, repense à nos baisers. "

Sidjil. Je range mon téléphone dans ma poche et sors de la pièce sombre dans laquelle je me trouvais, je prends un peu de temps à m'adapter aux éclats de lumières de l'extérieur mais tous revient à l'ordre très vite. Je descends sur la piste comme me l'a indiqué Sid tout en veillant à garder une expression qui donnerait l'impression que je suis malade.

- Ça va mec ? Demande Théodort.

- Sid a dit que t'étais pas en forme, ça va mieux ? Demande Billy à son tour

- Oui, c'était juste un coup de chaud.

- Eh Sid, regarde qui est parmi nous ! Théodort venait de s'exprimer.

Je pense avoir assez vu Sidjil dans la journée, avais-je envie de répondre mais je me contente juste de sourire et de garder mes pensées du mieux que je peux. J'observe, mon charmant ami se diriger vers nous d'un air réjoui. Ça n'annonce rien de bon.

- Ah Maxime, ça va mieux ? Avait-il demandé

- Oui, merci d'avoir expliqué ma situation aux autres.

- Oh, c'est rien t'inquiètes. Mais qu'est-ce que t'avais du coup ?

"A toi de me le dire !" voilà ce que je voulais lui dire cependant au moment où je m'apprête à répondre Théodort, le fait à ma place.

- Juste un coup de chaud apparemment

- Hm t'avais un peu de fièvre tout à l'heure, laisse moi voir.

Il posa sa main sur mon front et fit semblant de comparer sa température à la mienne.

- Ça a l'air bon mais j'ai encore un doute. Reste tranquille une minute.

Alors c'est ça qu'il manigançait, il approche son front du mien jusqu'à obtenir un contact. Nous sommes maintenant face à face, la distance qui éloigne mes lèvres des siennes est bien trop courte et il le sait. C'est un jeu dangereux auquel Sid est en train de jouer et j'y prend gout. Je m'approche légèrement et on peut lire déjà lire une certaine excitation dans son regard. Autour de nous, les autres ne semblent pas vraiment prêter attention à ce qui se passe ; et puis avec Sid y a toujours des événements de l'ordre de l'insolite. J'ouvre la bouche et articule assez bas pour que seul lui m'entende.

- T'es vraiment un con.

Phrase à laquelle il répond :

- Je sais.

Il parcourt la pièce du regard et sans crier gare plaque rapidement ses lèvres contre les miennes avant de se relever. Je le regarde surpris. Il me susurre alors à l'oreille.

- Je te préfère rouge en couleur.

Le ton de sa voix et le souffle sur mon oreille, ont eu l'effet escompté, une énorme bouffé de chaleur me prit alors tout à coup, la pièce qui m'apparaissait d'une grandeur immense quelques minutes avant s'avère désormais avoir rétréci et l'air à l'intérieur d'une chaleur insoutenable. Si quelques instants auparavant je simulais avoir eu un coup de chaud, tout de suite j'aimerais pouvoir m'en débarrasser. 

                                                                                                                                                                     To be continued

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