À COEUR OUVERT

CHAPITRE 12

L'écart entre nous n'était déjà pas très présent mais actuellement il semble inexistant, il m'enlace tellement fort que j'ai l'impression de manquer d'air. Entre nous, les démonstrations d'amour c'est pas exactement mon truc, les belles paroles, les gestes d'affections...Tout ça c'est compliqué. Pourtant ça à l'air d'être tout le contraire de son côté, me montrer l'affection qu'il me porte, aussi important soit-il, j'ai l'impression que ça compte énormément pour lui ; que je sois énervé, triste ou de bonne humeur, il s'adapte à mes émotions : des baisers lorsque je suis de bonne humeur, des embrassades quand je suis triste et me coller autant qu'il le faut dans la journée lorsque je suis énervé au risque de m'énerver encore plus (ça a toujours l'effet contraire). Alors au final lui faire part ne serait-ce que d'une toute petite marque d'affection aujourd'hui, du moins faire l'effort de lui montrer que je tiens à lui et ce à ma manière ça équivaut à un pas en avant de mon côté vers le sien.

Je tourne légèrement la tête sur le côté pour apposer mes lèvres sur les siennes, baiser qu'il me rend en retour sans tarder.

- Un soleil alors ? Dit-il réjoui

- Sur toutes les réactions que tu pouvais avoir c'est celle-là que tu m'offres ?

Il s'esclaffe ce qui a pour effet de me décrocher un sourire.

- Tu sais quoi, on refait la scène... Je redis le texte et tu m'offres une meilleure prestation parce que là c'était catastrophique. Dis-je

- On se refait la scène ?

- Oui.

- Ok... Tu peux commencer.

- Sid, Dis-je en soutenant son regard, tu es le soleil de ma vie...

J'éclate de rire avant de finir ma phrase. C'est tellement différend de tout à l'heure, c'est clairement impossible de reproduire ce moment sans en rire.

- Continue, c'est pas encore ma partie.

- Laisse tomber, t'es vraiment un cas.

- Quoi, pourquoi ?

- Je t'offre la déclaration la mieux improvisé du siècle et tu réagis comme ça...

Il relâche son étreinte et me fait pivoter lentement face à lui. Il affiche une expression plus sérieuse qu'auparavant, l'atmosphère dans la salle avait changé, c'était beaucoup plus charnel, un peu trop charnel. Les mains sur ma taille, il se penche et s'immobilise au niveau de mon visage semblant réfléchir aux mots qu'il allait prononcer.

- Tu n'as pas fini ta partie mais tu as résumé le plus important je présume... Alors voici mon commentaire. Dit-il en passant une main dans mes cheveux. Tu me vois comme le soleil, un mauvais soleil au départ j'en suis conscient mais j'ai réussi à réchauffer ton petit cœur de glace apparemment et j'en suis ravi. Commença-t-il

Il plonge son regard dans le mien puis caressant tendrement ma joue, il poursuit.

- Je m'excuse pour ma première réaction, l'envie de te taquiner était beaucoup trop forte et...Pour être honnête je ne m'attendais pas à ce que tu sois aussi...

- Aussi quoi ?

Il hésite un instant et répond.

- Charmant.

J'affiche des traits confus, charmant dans quel sens ? Pensais-je. Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui est avare sur les compliments ? Ou est-ce que c'ets un compliment ? Une chose est sûre, il ne dirait jamais rien qui risquerai de me blesser.

- Je t'avoue que je suis confus mais c'est sans doute un compliment alors...

- TU es charmant et ta manière de t'adresser à moi, de parler de moi, de me décrire était plaisante du moins assez pour que je retombe dans tes filets. Comment tu fais ça ?