CHAPITRE 9

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Après nous avoir surpris, Sid et moi, nous nous sommes tous dirigés dans le salon pour avoir ce qu'on appelle une discussion même si dans notre cas ça ressemble plutôt à un interrogatoire ; vous voyez les gardes à vues dans lesquelles on vous place après avoir commis un délit, et bien j'avais plus cette impression-là. Mathis le méchant flic, Sid assit à l'autre bout du sofa jouant le rôle de suspect et moi, je ne suis rien d'autre qu'un complice.

- Tu comptes rester comme ça ? Demande Mathis à Sid

Il est vrai qu'entre temps, il n'avait toujours pas mis de tee-shirt, c'est un peu de ma faute vue que j'ai ses vêtements sur moi.

- Il a mes sapes. Dit-il en me pointant du doigt. Et puis entre nous, je préfère que tu me voies à poil plutôt que lui.

- Et mon avis il compte pas ? Demande Grim sarcastiquement

- Tu peux le mettre dans la boite à suggestion. Si tu veux. Dit-il en haussant les épaules

- Et elle est où ta boite ?

- Tu vois la porte à ta droite ? Tu la franchis, tu tournes à droite, tu descends les marches, tu sors du bâtiment, puis tu avances un peu sur ta gauche mais juste un peu hein et elle sera juste devant toi. Tu peux pas la rater, vu l'odeur qu'elle dégage.

- Ah attend je vais y faire un tour.

- Oublie pas de ramener, tes suggestions avec toi.

Sid avait saisi divers papiers qui trainaient sur la table et les avaient tendus à Mathis, sur son visage un air des plus ravi apparaissait. Celui-ci les saisis d'une main ferme et fait mine de les rangers dans sa poche avant de s'élancer sur Sid.

- Espèce d'enfoiré.

- OH OH OH, Maxime surveille ton pote je crois qu'il m'apprécie pas trop.

Il s'était dégagé juste à temps.

- On peut juste discuter ? Si ça vous dérange pas ? Mon appart c'est pas un parc d'attraction. Commençais-je

- Contrairement à toi apparemment. Avait rétorqué Mathis

Sa remarque m'avait heurté et cela profondément.

- Je ne sais pas ce qui a pu se passer aujourd'hui mais, je sais que tu as très vite fait de pardonner son comportement envers toi. Tu te rappelles comment t'étais y a un mois ? Si c'est son humour décalé qui a réussi à t'émouvoir, tu aurais du rire et faire une blague aussi. PAS TE METTRE AVEC LUI. Finit-il par dire

En un sens je peux comprendre sa réaction, il a passé deux mois à me ramasser à la petite cuillère et à m'écouter chouiner à propos du même gars qu'il retrouve chez moi après une journée. Mais une chose est sûre je ne peux pas accepter ces paroles. Je m'apprête à répondre mais Sidjil me devance de peu.

- Écoute mec, je sais que t'es pas heureux de me voir là, je peux le comprendre après tous ce que j'ai fait vivre à Maxime ces derniers mois, je pensais n'être rien pour lui mais finalement j'ai eu plus d'impact que je ne l'aurais voulue, de plus de la mauvaise manière. J'espère pas que tu t'entendes à merveille avec moi mais qu'au moins tu ne lui tourne pas le dos à lui. T'as été là quand moi je ne l'étais pas et je sais que tu seras là si je commets des erreurs et qu'il ne se retrouvera pas seul.

- J'espère que j'aurais pas à subir la partie sur l'erreur. Sinon tu sais que je viendrais te chercher. N'est-ce pas ?

- Ouais je sais.

Mathis s'approche ensuite de moi et me prends dans ses bras.

- Je m'excuse, j'aurais pas du dire ça.

À COEUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant