CHAPITRE 7

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Il ne cessera donc jamais de m'impressionner. Je me lève et me dirige vers la porte d'entrée, j'ouvre, il est vraiment là. Je suis stupéfait, une tonne de question me vienne soudain, depuis combien de temps il est là ? Est-ce qu'il savait que j'allais lui demander de passer ? Pourquoi il est aussi adorable ?

Il était tout souriant, il avait dû passer chez lui avant car il ne portait les mêmes vêtements que cette après-midi. Appuyé contre l'embrasure de la porte, vêtu de son pull over size et de son jean et bien évidemment de sa fichue casquette, il est aussi compromettant pour moi que pour toutes les personnes qu'il a pu croiser avant d'arriver ici.

- T'aimes bien ? Finit-il par demander en faisant référence à ses vêtements.

Vous connaissez déjà la réponse à la question mais est-ce qu'il a vraiment besoin de la connaitre ? J'exquise une expression faussement blasée et fais mine de rentrer en lui laissant le soin de refermer la porte. J'entends la porte se fermer derrière moi et me retourne, des bras ferme me décolle alors du sol. J'enroule mes bras autour de son cou et mes jambes autour de ses hanches. Il pose sa tête sur mon épaule quelques instants avant de relever la tête, il plongea son regard dans le mien ; un moment de pure intimité, pas de mots, pas de questions, pas de pensée éparse, juste nous.

- Tu m'as manqué.

- Tu m'as manqué aussi.

Il penche légèrement sa tête en avant, et approche ses lèvres des miennes. Les secondes qui s'écoulent me semblent une éternité, lorsque nos lèvres s'effleurent enfin tous va très vite. Il retire ses chaussures tout en ne me lâchant pas d'un pouce au contraire son étreinte s'intensifie et les baisers deviennent plus rapides, plus enivrant. On entre à l'intérieur, il pose un paquet sur la table mais je ne fais pas attention puis se dirige vers le salon ; ma maison ne m'a jamais paru aussi petite que maintenant. Arriver sur le canapé, il s'assoit, on se retrouve alors dans une position des plus étroites ; on essaie chacun de reprendre notre souffle mais c'est plutôt compliqué quand je suis littéralement assis sur lui.

- Donc t'es venu pour ça ? Dis-je en rigolant

- Je t'ai dit que tu me manquais.

- Pas que ma personne apparemment.

- C'est justement ta personne qui me manquait... commença-t-il. Ta voix, ton visage, cette bouche, ces hanches... ces joues qui rougissent à chacun de mes mots.

A chaque nouvelle caractéristique, j'obtenais un baiser à l'endroit indiquer et à chaque nouveau toucher je savais que la raison n'avait plus sa place dans les lieux ; pouvoir s'arrêter n'est plus qu'un lointain souvenir.

- Ces petites oreilles qui n'écoutent jamais. Poursuivi-t-il. C'est ton être qui me manque, et j'aimerais pouvoir le parcourir en entier. Finit-il en chuchotant à mon oreille.

Avant de connaitre Sid, il y a énormément d'émotions, de sentiments auxquelles je ne faisais pas attention. L'amour, la joie, la tristesse, la déception... Ce n'était que des mots que j'utilisais sans en connaitre vraiment le sens pourtant en cet instant je ressens un sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Une émotion si forte qu'elle ne peut être décrite, cette fameuse chose qui te fait perdre toute raison, qui te pousse à faire des choses insensées sans crainte drs contraintes à venir. Aujourd'hui, là, tout de suite, je veux agir sans me soucier de demain ; sans me soucier du futur à venir tel qu'il soit.

- Alors Maxime Recoveri-Leschi, ai-je ta permission ?

- C'est si gentiment demandé.

Il n'attend pas et appose ses lèvres aux miennes.

- On retire ça, tu veux bien ? Dis-je en enlevant sa casquette

Je passe ma main dans ses cheveux, ils sont tous doux, il ne les laisse pas souvent à vue d'œil pour dire vrai.

- C'est pas mieux là ?

Il sourit contre mes lèvres.

- Si, beaucoup mieux.

On reprend de plus belle, je le pousse sur le sofa sur lequel il tombe lourdement, un grand bruit suivi. Je m'élève au-dessus de lui.

- C'est vraiment, une mauvaise idée... dis-je en me penchant

- Très mauvaise si tu veux mon avis mais pas au point de me faire cesser.

Je sens ses mains remonté le long de mon pull, elles passent sous mon pull, effleurent mon torse ; un frisson me parcourt. Je passe ma tête par l'ourlet, retire un bras puis l'autre enfin il jette mon pull près de la télévision. Il me regarde comme pour m'inciter à faire de même, je l'aide à mon tour à retirer le sien et je suis surpris de découvrir une telle musculature, je savais qu'il avait passé un bon séjour en Thaïlande pourtant... Je l'entends rire et me sens gêner.

- Tu peux toucher, tu sais. Dit-il en saisissant mes mains.

Je passe une main sur son abdomen et remonte peu à peu vers son torse où il m'arrête, pour m'embrasser fougueusement. Je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant mais il est aussi fiévreux que moi cet après-midi voir pire. Ses baisers passent de mes lèvres à mon cou, dépasse celui-ci et se dirigent plus bas, trop bas. Ma tête me paraissait embrumée, mes sens à l'affut et mon corps d'une chaleur immense. J'ai la tête dans les nuages lorsque j'entends la sonnerie de la porte d'entrée. Sid s'arrête et on se regarde.

- Tu attendais quelqu'un ?

- Non.

On attend quelques minutes comme pour vérifier que quelqu'un avait vraiment sonné et c'était le cas puisque ça résonne une deuxième fois. J'entends mon téléphone sonner, on le cherche avec Sid avant de le voir sur la table de la salle à manger. Il affiche Mathis. Je me tourne vers Sid et chuchote.

- Va dans la chambre c'est au fond du couloir à droite. Je te rejoins plus tard.

- C'est qui ?

- Mathis.

- Oh mais si c'est Mathis c'est bon.

Justement c'est pas bon, j'ai passé deux mois à parler de Sid à Mathis mais pas de manière très charmante et puis même si on s'était réconcilié moi et lui, son allure actuelle permet tout de suite de deviner ce qu'il se passer il y a quelques instants.

- Rentre juste à l'intérieur, je t'expliquerais après ok ? Dis-je en l'embrassant.

- Ok.

Je le regarde se diriger dans le couloir, je saisis le premier vêtement que je trouve soit le pull que Sidjil portait il y a encore une dizaine de minutes, il porte un parfum particulier et agréable. Je vérifie que tout est bien en ordre puis je me dirige vers la porte.

- Grim !  

                                                                                                                                                                     To be continued

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