- Ça va mon gars ? Dit-il en me faisant une accolade.
- Ouais tranquille et toi ?
- Tu devrais plutôt t'inquiéter pour toi.
Il passe le seuil de la porte et entre à l'intérieur. Durant les mois qui s'étaient écoulés, Mathis avait l'habitude de passe à la maison, qu'il pleuve, qu'il vente ; il était toujours là. Il prenait l'excuse du travail pour venir mais je savais pertinemment qu'il ne voulait me laisser dans mon chagrin tout seul et je lui en suis reconnaissant.
- Et pourquoi ça ?
Il me dévisage un long moment puis poursuis.
- Sympa ton pull. Je l'avais jamais vu celui-là, il vient d'où ?
- Nouvel achat. Répondis-je presque machinalement.
- Hmmm
J'ai comme la sensation que quelque chose cloche, la manière qu'a de s'exprimer Mathis n'est pas la même que d'habitude ; un événement va avoir lieu. Mais la question c'est quoi ?
- Il s'est passer comment le GP aujourd'hui ? C'était ton premier jour non ? T'as pu voir les autres ?
- Bah très bien... Les gars étaient sympas et puis la piste est INCROYABLE. Si tu l'avais vu, c'était énorme !
- Ouais j'ai vu la story de Théodort, ça avait l'air d'être extraordinaire.
- Effectivement.
- Tu sais aussi ce qui m'a semblé extraordinaire ? Dit-il en se dirigeant vers la table
- Non. Quoi ?
- Toi et Sid.
Je suis pris de cours, en effet je ne m'attendais pas à une telle réponse de sa part. Etant pris en flagrant délit, mon rythme cardiaque s'accélère et je cherche un moyen de cacher mon inconfort du mieux possible. De ce fait, j'ai actuellement deux solutions à mon actif, la première nier ; je ne sais pas ce qu'il a vu exactement dans la story de Théodort toutefois à première vue il n'a pas l'air d'en savoir assez pour m'attaquer frontalement. Ensuite nous avons la deuxième option, avouer. Mais cette option me terrifie énormément plus que nier d'ailleurs.
- Comment ça moi et Sid ? Dis-je avec un rire jaune. Tu sais mieux que personne qu'avec Sid c'est... compliqué
- Je sais, j'étais là, c'est juste que le fait que vous vous retrouviez au GP et qu'en plus il prenne soin de toi aussi chaudement alors que deux mois plutôt il était plus proche de sa caméra que de toi c'est un peu... -Il hésite un moment puis fini-. Bizarre.
- J'étais pas bien et il était à côté c'est tout.
- Billy et Théodort aussi pourtant... dit-il en haussant les épaules
- Mathis je te dis qu'il y a rien, Sid c'est du passé, tu te rappelles c'est un enfoiré qui m'a fait passer pour un con pendant deux mois et demi. Tu penses vraiment qu'il aurait pu se passer quelque chose aujourd'hui ? Après tous ce temps ? Je suis pas aussi stupide.
Si, je le suis.
- N'oublie pas ce que t'as dit y a une semaine.
- J'ai dit quoi ?
Pour la première fois, je ne fais pas à quoi il fait allusion. Il y a une semaine ?
- Tu as dit, je cite : " Sid est un vrai trou du cul, il se ramène avec sa gueule d'ange sur la plage où je passe le plus clair de mon temps, gâche mon après-midi, les semaines à suivre, en fait il gâche mon été et il continue de poster des photos comme si de rien n'était. C'est vraiment un gros ***, non avec lui il faut employer un mot plus fort, c'est un gros ********. Si je le croise je vais...
Je l'arrête avant qu'il n'aille plus loin.
- T'es sûr que j'ai dit ça ?
Il rigole et ajoute.
- T'as même rectifié ton propos en ajoutant qu'il n'était pas si séduisant que ça et que c'était juste l'effet de la journée qui t'avait marqué, pour ensuite repréciser que si, il l'était mais que tu ne pouvais pas te permettre d'admettre ça d'un tel enfoiré.
- Mais comment tu peux te rappeler d'autant de chose ?
- Bref tout ça pour dire que t'as pas intérêt à retourner t'amuser avec Sidjil parce que ce serait perdre tout respect de toi mais aussi toute crédibilité envers toi-même mais aussi envers moi après tout ce que j'ai dû t'entendre critiquer à son sujet.
J'affiche un air coupable, qu'est ce qui m'a pris de dire toute ces choses ? Je regarde Grim, affichant un air satisfait de sa prise de parole en continue visant à m'humilier ; même s'il n'est pas au courant de ce que j'ai fait. J'abaisse la tête comme à un enfant à qui on venait de faire la morale et regarde le sol. Je fixe longuement celui-ci avant qu'il ne reprenne la parole.
- T'es toujours malade ?
Je lève les yeux interloqués.
- Non.
- Bah c'est pour qui ?
Il pointait le sachet sur la table, celui que Sid avait déposé en entrant, je m'approche et constate qu'il contient diverses sortes de médicaments principalement constitués de paracétamol. Je suis vraiment un enfoiré, parlé aussi mal au point de ne plus me rappeler ce que j'ai dit... Alors qu'il s'inquiète pour moi, je suis vraiment détestable. Mais si on remet les choses dans leurs contextes il méritait autant ces insultes à l'époque qu'il ne mérite d'excuse actuellement après tout il pouvait donner signe de vie.
- Oh, c'était tout à l'heure, j'avais un peu mal à la tête mais ça va un peu mieux. Même si j'aimerais bien pouvoir me reposer un peu, tu vois ?
- Ouais t'inquiète je repasserais un autre jour.
Il avance vers la porte et je me dis que c'est enfin terminé mais non, il s'arrête.
- Mais tu aurais pu prendre ceux dans ta chambre, tu sais dans la commode je t'en avais laissé une boite et même dans la salle de bain.
- J'aime bien faire le stock, et puis je crois qu'ils sont terminés ceux-là.
- Je les ai acheté y a deux semaines, comment c'est possible ? Attends je vais vérifier.
Non.
Je n'ai pas mon mot à dire, il se dirige vers ma chambre et je ressens des sueurs froides. La tension monte, mon cœur s'emballe, l'excitation de tout à l'heure à bien eu vent de s'en aller maintenant c'est la peur qui règne. S'il trouve Sidjil ici, maintenant, après ce qu'il a dit juste avant... Je ne donne pas cher de nos peaux. J'espère vraiment que Sid nous a entendu et s'est cacher. Mathis saisis la poignée et ouvre lentement la porte, la pièce est plongée dans le noir complet, je sais au fond de moi qu'il ne trouvera personne en allumant la lumière néanmoins j'ai tout de même cette étrange sensation. Je respire un bon coup, il appuie sur l'interrupteur, la pièce est maintenant illuminée, je remarque d'abord les rideaux aux fenêtres puis la table de chevet et enfin mon lit. Je suis heureux de constater qu'il n'y a personne pendant un cours instant je saute de joie intérieurement puis je vois mon idiot sortir de la pièce d'à côté mine de rien.
- Maxime. Dit-il en ma direction puis se tourne vers Grim. Mathis. Ça va ?
Il était debout là, une allure identique à celle dans laquelle je l'avais laissé dix minutes plus tôt. Nous sommes tous les trois debout dans la pièce à nous regarder les uns les autres tandis qu'ils s'échangent des regards inquisiteurs j'essaie de trouver une explication rationnelle à ça mais la seule chose qui me vient à l'esprit c'est : " Sid t'es vraiment un connard ".
To be continued

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À COEUR OUVERT
FanfictionTout débute par une chaude nuit d'été mais est ce là le début ou la fin ? je tiens à préciser que je connais pas vraiment les personnages en question mais ça m'a fait plaisir d'écrire ceci alors merci de votre bienveillance. PS : je les ai vus via...