CHAPITRE 10

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A mon réveil, Sid n'est plus là, il est actuellement huit heures du matin ; le soleil est déjà levé et la chambre est éclairé. Je me relève, m'assied un long moment histoire de remettre en ordre mes pensée puis sort du lit. Je n'entends aucun bruit particulier, j'imagine qu'il a dû partir tôt ce matin, je me dirige vers la pièce d'à côté et fais ma toilette habituelle ; je me change et sors de la chambre. Lorsque j'arrive dans le couloir, je remarque que la porte d'en face est ouverte. Je m'avance et ouvre celle-ci pour découvrir Sid à la fenêtre en train de regarder je ne sais quoi ; il a l'air très concentrer dans sa quête, je pose ma tête sur l'embrassure de la porte, les mains croisés sur mon torse.

- Tu fais quoi ?

Il se retourne.

- Ah, je t'ai pas réveillé j'espère ?

- Loin de là, c'était si silencieux que j'ai cru que t'étais déjà parti. Ça fait longtemps que t'es levé ?

- Environ une vingtaine de minutes à peu près

- Et t'es resté devant la fenêtre tous ce temps ?

- Non mais... Attend, viens.

Il s'approche, me prend par la main avant de m'emmener voir ce qu'il cherchait à ce point. Je suis surpris de voir qu'il n'y a absolument rien juste des passants et les bâtiments d'en face à part ça, le quartier est aussi paisible qu'hier. Je me tourne vers lui

- Tu dois me prendre pour un fou. Dit-il en rigolant, il passe sa main sur son visage.

- Je vais pas te mentir, oui. Mais il y a quelque chose en bas ?

- Oui, enfin non, enfin je crois.

- En clair tu cherches quelque chose que tu n'es pas sûr de trouver ? T'as perdu tes clés ?

Il réfléchit quelques secondes puis réponds.

- Mathis.

- Tu cherches Mathis ? Dis-je en m'esclaffant. Si tu veux le voir tu ferais mieux de l'appeler parce que je pense pas qu'il passera ici avant un long moment.

- Hier, pendant qu'on parlait il m'a dit de venir ici.

- Hier ? OH tu parles de cette histoire de boite à suggestion ?

Je ne peux pas m'en empêcher, un rire m'échappe. Il est beaucoup trop honnête, Mathis t'es vraiment un batard. Je rassemble le peu de sérieux qu'il me reste et tente de répondre à Sid.

- Sid, il se fouttait de ta gueule. Y a pas de boite à suggestion, ni même rien qui n'y ressemble, il t'a envoyé chier. Tu vois en face ? Y a rien. Parce qu'il s'en fout complètement de ton opinion.

Le silence s'impose un court instant et je suis presque sûr qu'il ne dira rien.

- Il aurait juste pu le dire. M'envoyer chercher pour rien. Dit-il en sortant de la pièce

- Avoue que c'était drôle quand même ! Criais-je

- Non.

Il se dirigeais vers la cuisine, je suis sûr qu'il n'est pas aussi vexé qu'il en a l'air, il ne l'est même pas du tout, il aime juste exagérer. Il a rencontré son égal, c'est de la joie qu'il ressent.

- Sid ! Ooorhh tu vas pas t'énerver pour si peu. Dis-je en le suivant

- Je suis pas énervé, je suis impressionné. Je ne l'imaginais pas être aussi drôle, je l'avais sous-estimé.

Nous étions maintenant tous deux dans la cuisine.

- A chaque fois j'oublie pourquoi je pouvais pas te saquer et tu manques pas de me le rappeler.

À COEUR OUVERTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant