Chapitre 8

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Dans la semaine qui suivit, Pierre avait envoyé un message à Sylvain pour lui demander s'il était disponible à un moment pour patiner le soir. C'était l'occasion de parler compétition et en même temps il voulait voir quelque chose avec lui. Le patineur était disponible le lendemain soir. Donc ils se donnèrent rendez-vous. Pierre allait bien mieux depuis sa bagarre, il n'avait même plus rien. Il avait repris les entraînements normalement dans la semaine pour être sûr d'être à son maximum.

Pierre était arrivé un peu en retard à la patinoire et il fut surpris de ne pas trouver Sylvain sur la glace. En fait, le patineur était un peu plus loin à faire des assouplissements. Il avait une main appuyée contre le bord pendant que l'autre tenait sa jambe en l'air derrière lui. Il était en position "attitude arrière" comme en danse classique mais en tenant sa cheville. Pierre resta un instant à le regarder, toujours aussi impressionné par sa souplesse. Il s'approcha finalement de lui en le saluant et Sylvain reprit une position normale.

"Tu es en retard.

-Je sais. Le patron m'a retenu à la librairie, pour parler.

-Rien de grave ?

-Non, juste... Il va partir en retraite et... Il voudrait que je reprenne la boutique.

-Mais, c'est trop bien !

-Faut que j'y réfléchisse ! C'est beaucoup de responsabilités.

-C'est certains. Mais s'il te propose ça, c'est qu'il te fait confiance.

-Ouais..."

Pierre s'assit sur un banc pour enfiler ses patins et Sylvain fit la même chose. Pierre aborda le sujet des compétitions, c'était pas bien compliqué et pas bien long a expliquer. Il y avait trois divisions et Les Narvals était en Division 2. Actuellement ils jouaient pour les Championnats Seniors de leur Division pour éventuellement monter en Division 1. Ils étaient 20 équipes de Division 2 et ils jouaient pour la Phase 1. Il fallait se qualifier dans les huit premières équipes et ça se jouait d'octobre à février. Ensuite, les huit premières équipes participaient à la phase finale pour le titre. Les autres, à la phase finale de maintien. C'est-à-dire que les deux derniers du classement descendaient en Division 3. Les huit premières passeraient donc en "playoffs" et s'affronteraient de mars à avril. L'équipe vainqueur sera déclarée Champion de France en Division et montera en Division 1. (pas du tout certaines des temps employé là)

Sylvain l'écoutait attentivement pour tout comprendre et effectivement, ça ne semblait pas bien compliqué comme organisation. Donc là, ils jouaient pour être dans les huit premières équipes et apparemment ils s'en sortaient bien. Le patineur espérait que Les Narvals aillent loin, surtout pour Pierre car il avait vraiment l'air à fond. Le hockeyeur avait fini son explication, ne voulant pas s'attarder sur des Championnat et Coupe qui ne le concernait pas pour l'instant. Alors il fit signe à Sylvain de le suivre sur la glace.

Les deux garçons patinaient tranquillement en papotant de divers sujets mais Pierre avait une idée en tête. Il sortit de sa poche, un chronomètre. Il voulait faire un concours avec le patineur pour savoir lequel des deux était le plus rapide. Sylvain était joueur donc il accepta. Ils s'échauffèrent sérieusement, le mode compétition était activité chez les deux garçons. Ils allaient faire chacun trois sprint et le meilleur temps seulement sera pris en compte. Et celui qui aura le plus petit chronomètre, gagne. Sylvain passa en premier sous l'œil attentif de Pierre. C'était très sérieux ce soir. La piste n'était pas très grande, le sprint comptait juste un tour avec un point de départ et d'arrivée très précis. Premier chronomètre du patineur était de "25,12" secondes. Deuxième passage "24,59" puis le dernier "24,46". Sylvain n'était pas très satisfait et à la vue du grand sourire de Pierre, il savait qu'il allait se faire ruiner. Alors ils échangèrent de place et le hockeyeur fit son premier passage "24,55". C'était déjà presque autant que le meilleur temps de Sylvain et il avait encore deux passages. Deuxième passage "24,14". Pierre avait déjà le meilleur temps. Mais il voulait son troisième pour bien humilier Sylvain et le chronomètre affiche "24,02". Le hockeyeur était fier de lui et pour se moquer de son adversaire, il fit une petite danse de la victoire bien inspirée de celle qu'il avait faite une fois. Sylvain affichait une attitude faussement vexée, ce qui fit rire Pierre. Le patineur leva les bras en signe de défaite et proposa à Pierre de choisir ce qui lui ferait plaisir. Le hockeyeur grand enfant qu'il était, surtout ce soir, invita Sylvain a faire du ventre qui glisse sur la glace.

Libéré, Délivré...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant