Aujourd'hui, mon père, mes frères et moi devions aller accueillir un Thompson ; Evan. Un mini Ethan... Super ! Il ne manquait que ça. J'espérais au moins qu'il était un peu plus intelligent et réfléchi que cette chose incompétente, si puis-je dire, qui lui servait de grand frère.
Lors d'un repas, mon père m'avait confié qu'Evan était collégien et ne connaissait en rien les activités illégales de son père et de son frère. Je voulais le rencontrer pour savoir à quoi il ressemblait, quel était son caractère. Avait-il les mêmes yeux bleus que ceux de son frère ? Ces yeux bleus dont je voulais me jouer ?
Il était huit heure et on était samedi, je devais me lever si je voulais faire mon jogging.
Car, oui, en me réveillant à sept heures, j'avais été prise d'une forte envie de courir mais pas seule. Oh nan, jamais seule !
Je me levais avec difficulté, je n'avais pas beaucoup dormi ; il faisait chaud en ce moment, même si nous n'étions qu'en juin, et au début, puisque la date exacte d'aujourd'hui n'est autre que le douze juin !
Il y avait bien sur la clim mais Gabriel, l'aîné de ma fratrie, avait dit à mes parents avoir attrapé un rhume à cause de l'appareil et notre mère avait piquée une crise en apprenant que son, je cite « bébé », était tombé malade. Elle en avait parlée avec notre père et nous voilà maintenant tous punis de fraîcheur artificielle jusqu'à ce que Gabriel se rétablisse. Bref : on crevait tous de chaud en maudissant notre grand frère.
Je me levais avec difficulté. J'étais motivée pour mon jogging mais pas de me réveiller si tôt... Je pris une serviette dans mon armoire, près de ma table de nuit et parti dans le couloir quand j'entendis un bruit qui me fit sursauter ; c'était la porte de William.
Vous savez, mon stupide frère accro à la clim !
Il somnolait et vacillait comme s'il avait picolé la veille et qu'il avait la tête dans le cul, une belle gueule de bois, ce qui m'arracha un rire mesquin. Il était toujours comme ça le matin : bourré.
Il m'adressa un hochement de tête quand il passa devant moi. Mon frère, peu bavard le matin, ne nous disait jamais bonjour, à la place on avait le droit à un « hum » ou un signe de la tête ou de la main.
Il descendit les escaliers tandis que je l'observais, amusée. Soudain, une pensée traversa mon esprit et je lâchai ma serviette sur le sol.
Mon idiot de frère allait faire quelque chose qu'il regretterait s'il réussissait. Et il en était hors de question ! Je dévalai les escaliers d'une vitesse astronomique et m'appuyai sur l'encadrement de la porte pour tourner avec les pieds sans perdre ma vitesse.
Je le regardai alors qu'il me laissait passer devant moi. Il avait un regard vide, son esprit était ailleurs.
Et nan, mon coco, tu ne mangeras pas tous les gâteaux du matin, comme à ton habitude ! Je ne le permettrai pas !
Je me précipitai vers la cuisine quand je m'arrêta devant le salon en apercevant une silhouette, je tournai la tête pour y voir mon père, sur le canapé, en train d'enchaîner les programmes de la télévision avec la télécommande dans sa main.
Mon père avait le droit de prendre du temps pour lui dans sa maison mais il m'avait surprise. Je ne pensais pas qu'il était à la maison alors qu'un autre réseau était sur notre territoire. Peut-être nos missions allaient baisser ? Ce qui était pas mal pour moi...
Je me remis en marche vers la cuisine, suivis de mon glouton de frère. Je m'approcha d'un des placards contenant les petits gâteaux et pris un paquet encore entier et fermé. En prenant soin de ne pas fermer le tiroir pour mon frère, je regagnai ma chambre en déposant le paquet puis je partis à la douche.
Cheh, bandes de bâtards, vous n'aurez pas de petit déjeuné !
Je sentais l'eau rentrer dans mes cheveux et glisser le long de mon visage, parcourant les courbes de mon nez et de ma bouche. J'étais pressée de faire mon jogging.
Je prenais toujours une douche et mettais du déodorant avant d'aller courir, quand je rentrai de mon jogging je mettais simplement encore du déo et du parfum senteur framboise...
D'ailleurs, en parlant de framboise, cela me faisait penser qu'Amanda, la copine de Matthew, n'était pas venue depuis longtemps, Amanda Framboisie, c'était son nom complet. Je ne comprenais d'ailleurs toujours pas pourquoi elle était amoureuse de ce débile.
Il faudrait que je l'invite si Matthew ne le fait pas, j'adore cette fille, elle me raconte toujours pleins de potins sur lui.
Je sortis de la douche avec une serviette enroulée autour de mon corps dénudé, la main sous mon aisselle pour tenir le tissu bleu. Je m'avançais devant mon lavabo et me regardai à travers le miroir. J'avais mes ondulations parfaitement définie grâce à ma brosse à dents larges.
Je pris les vêtements que j'avais sortis de mon dressing un peu plus tôt : Une culotte, un leggings, une brassière de sport et un débardeur à manche courte. Une fois séchée, je laissai tomber ma serviette par terre et mis mes vêtements, j'attachai mes cheveux en queue de cheval, ce qui ne cassait pas mes ondulations naturelles, j'étais vraiment contente. Trente minutes plus tard, j'étais enfin prête. J'allais courir un marathon un jour tellement j'aimais courir! Mais je ne voulais pas le faire toute seule, je suis donc allée chercher l'un de mes chanceux frères : Jules.
Cela faisait déjà vingt minutes que j'essayai de le faire sortir de sa chambre, il s'accrochait à sa porte en me lançant pas mal d'insultes, j'avais eue le droit à «fille de- », cet abruti n'avait pas fini son insulte car il s'était rappelé que l'on avait les mêmes parents.
Dire que c'est mon frère... Ma mère n'a pas donné la même intelligence à tous ses enfants ! Le favoritisme c'est mal, maman.
Je l'arrachai à sa porte et le poussai dans la salle de bain familiale que personne n'utilisait à part moi.
- Tu sors dans vingt minutes maximum, habillé et motivé !
Tel est mon autorité !
Trente minutes plus tard
- Sérieux Arianne, tu me désespère... Tu pouvais pas le faire toute seule donc jogging de merde ? rouspéta Jules en transpirant.
Il haletait et je souriais.
- Tu n'as vraiment pas de cardio !! P'tite merde ambulante !
Soudain, il se remit à courir... Mais derrière moi. Il me coursait. Je le fuyais sans regarder derrière moi. C'est alors que je percutai un inconnu et trébuchai. Un grand corps imposant se dressait près de moi et mon frère m'aida à me relever. Avant de se tourner vers l'inconnu avec un regard hypocrite et de lui tendre la main. Je m'essuyai le legging, plein de poussière.
- Bonjour monsieur. dis alors mon frère avec un ton formel.
Je relevais la tête pour voir contre qui je m'étais cognée.
Maximilien Thompson...
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Désolé pour le chapitre court.
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𝐄𝐍𝐈𝐕𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄.
RomanceBelle, riche et populaire, elle était la fille parfaite. Enfin, ça, c'était au lycée. Une fois rentrée à la maison, son monde rosé de désillusions devenait rouge, un rouge écarlate dont elle ne se réjouissait pas. L'étreinte de sa famille, qu'elle a...