Chapitre 3 : Parasite à la con, va !

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Après ce week-end, les Thompson avaient vagué à leurs occupations illégales avec mon père et ma mère. Moi, je repensais à ce garçon de l'âge de mon frère aîné. Ethan Thompson m'intriguait et m'énervait à la fois. Quand je repensais à ses yeux bleus, je ne pouvais m'empêcher d'y refléter les miens. Mes yeux verts brillants. Il était différent des autres mafieux. Maintenant, la question était : pourquoi ?

Enfin, j'ai quand même une petite idée...

Il est vrai que j'étais contrariée à cause de l'impuissance que j'avais eue face à ce taré. Je ne pouvais même pas me défendre, et... pour tout avouer, il avait un coté humain peu retrouvable chez les mafieux. Son rôle de grand frère touchant, je l'avais vue, il était face à moi, apeuré du sort de cet oiseau maladroit. Mes yeux verts se reflétaient parfaitement dans les siens d'un bleu profond ; et cela m'énervait au plus au point !

A chaque fois que je fermais les paupières, voulant que l'univers disparaisse avec tout son lot de problème et de malheur, je le voyais, tenir cet oiseau fragile et blessé. Était-ce parce que j'étais contrariée ? En tout cas, je voulais le connaître un peu mieux. Le comprendre : ou au moins essayer. Je devais être méfiante, mais rien de nouveau jusque là. Rien changer dans ma routine et mon caractère. Ce n'est pas compliqué pour quelqu'un comme moi. De nature méfiante, je pouvais le rester. Je l'avais été si longtemps. Certes, fut un temps, je ne l'étais pas, je cherchai à me faire des amis par tous les moyens. Même si cela impliquait de changer, d'être quelqu'un d'autre, du moins le prétendre. Mais je ne comprenais pas que je devais simplement rester moi-même pour être appréciée à ma juste valeur.

Enfin, pour certains...

J'avais des amis géniaux, et rien ne pourrait changer cela. Mais il y a aussi les hypocrites. Ces horreurs de la nature, incapables de se contrôler. Ils envahissent nos vies. Ils sont partout autour de nous : au lycée, au collège, dans la rue, dans nos groupes d'amis ou encore sur internet. Ces mêmes hypocrites qui ne venaient me parler que pour me demander des faveurs.

- Arianne, tu peux me prêter de l'argent s'il te plaît ? Promis je te rembourse !

Ils osaient me promettre. Jurer au nom d'une amitié fantôme. Des faveurs à sens unique, non réciproques.

- Arianne, tu peux me taguer sur les réseaux ? J'ai vue que tu avais atteint le million. Mais bon, c'est vraiment rien, pas besoin de te réjouir, je vais te dépasser. Bref, tague moi.

Ils n'étaient pas contents pour moi, leur soit disant amie.

- Arianne, tu peux dire à tout le monde que j'suis cool ? Bye.

Encore.

- Arianne ! Ma copine !!

Et encore. Sans s'arrêter, pas une seule putain de fois. Les demandes affluaient, et moi, j'acceptais comme une cruche, ne voulant pas passer pour une d'entre elles.

J'avais bien réussi mon coup dit donc.

Mais cette époque était révolue depuis peu. Je n'acceptai plus les demandes, quelles qu'elles soient. Sauf si elles venaient de mes vrais amis ; Mathieu, Ashley et Maël. Ils étaient mes valeurs sûres. Je pouvais tout leur raconter en étant sur que ça ne sortirait jamais d'entre nous quatre.

Pourtant, malgré tout le bien qui m'arrivait en ce moment, quelques points négatifs étaient à déclarer. J'étais tellement perturbée par ma nouvelle rencontre du week-end dernier que j'en avais oubliée ma vie. Oubliée que je n'étais qu'une petite lycéenne qui avait cours. Dix heure, onze heure. Lors de ce cours de Science de la Vie et de la Terre, j'avais rêvassé. Et bien évidemment, mon professeur l'avait remarqué et m'avait collé. Je m'étais engueuler par mes parents et bien sûr, j'étais obligée d'y aller, sinon l'heure serait doublée.

𝐄𝐍𝐈𝐕𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant