Et bien évidement, pour tout plaisir, n'oublions surtout pas le lycée, cette prison où tous les mineurs ou presque sont envoyés sans leur consentement. Un lieu où tu peux apprendre, vivre en société et te faire des amis ? Mais oui, bien sûr, tout le monde le sait : l'école est quelque chose de très important, voyons !
C'était ici, dans ces couloirs, ces mêmes salles de classe que nos avenirs étaient « forgés » selon certains parents. Heureusement, les miens n'étaient pas pareils, pas du même avis, pas la même façon de parler : l'avenir de tous les Cooper sont tracé depuis des années pour des lustres. Mais peut-être n'étaient-ce pas pour le meilleur ?
Aujourd'hui, on était lundi. Et putain que j'avais pas vue Ethan depuis l'autre jour, pour mon plus grand bonheur.
Dieu merci ! Je ne sais pas comment vous remercier, vous êtes si bon avec moi. A part quand vous avez accepter que deux êtres humains donnent naissance à Ethan Thompson.
Je commençai ma semaine avec Philosophie. J'étais à côté de mon ami, Maël, qui était à ma droite. Ashley à ma gauche et à la gauche d'Ashley, mon autre ami Mathieu. Nous adorions tous ce cours. La raison en était toute simple : nous étions tous les quatre à côté, ce qui n'arrivait jamais. Les professeurs nous disaient trop turbulents ensemble, mais madame Bones, nous trouvait mignons, soudés. Autant vous dire que la première qu'elle nous a dit ça, nous l'avions dévisagé froidement. Mais maintenant, c'est ma professeur préférée avec celui d'histoire. Il raconte si bien le passé que je suis toujours captivée. Je l'idolâtre !
- Ashley, peux-tu me dire ce que tu ressens lorsque tu es avec Arianne ? Demanda madame Bones.
Son cours actuel portait sur les sentiments que nous éprouvions envers d'autres. Mon amie, qui raturait ses pages avec son crayon à papier releva la tête, puis, regarda autour d'elle comme si elle cherchait quelqu'un.
- Il n'y a pas d''autre Ashley dans cette classe, murmurai-je à mon amie.
Soudain, elle hoqueta. Elle leva la tête, son index droit sur la bouche, comme si elle réfléchissait à la question. L'avait-elle ne serait-ce qu'entendue ?
- Et bien je dirais que je me sens comprise et entendue. Elle ne se plaint jamais quand je lui parle de mes déceptions amoureuses. Je pense que j'ai de la chance de l'avoir comme amie. Je suis en sécurité émotionnelle avec elle, elle me fait me sentir spéciale aux yeux de certains.
Oui, elle avait entendue la question. Je la regardais. Je refoulai des larmes. Cette fille était incroyable... Je voulais lui sauter au coup.
Oh Ashley, c'est toi qui me fait me sentir spéciale pour ce que je suis.
Mon amie... Non, ma meilleure amie était l'une des seules à m'apprécier pour juste... moi. Et simplement ça, ça me redonnait du baume au cœur. Quelqu'un ici bas se souciait de ce que je pensais et de ce que je pouvais ressentir. Cette fille était simplement l'eau qui complétait le vase.
Un vase qui se sentait brisé, mal vu.
Tous ces abrutis de mon lycée m'avait vu... mais pas regardée comme elle, me regardait chaque jour, chaque minute et chaque seconde. Avec son petit sourire, forgée par les larmes de son cœur.
- J'avoue madame, hurlai-je dans la salle, je dois toujours la ramasser à la petite cuillère quand elle rompt avec un de ses pauvres mecs, fin ex maintenant.
Ashley tourna brusquement la tête et me regarda avec des yeux ronds de colère. Madame Bones s'époumona à rire. Ashley me donna un coup de poing sur l'épaule.
- Aie, mais putain ! Arrête, tu veux me démonter l'épaule ou quoi ?!
Maël, à ma droite, se leva et arrêta le poing d'Ashley.
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𝐄𝐍𝐈𝐕𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄.
RomanceBelle, riche et populaire, elle était la fille parfaite. Enfin, ça, c'était au lycée. Une fois rentrée à la maison, son monde rosé de désillusions devenait rouge, un rouge écarlate dont elle ne se réjouissait pas. L'étreinte de sa famille, qu'elle a...