Celle qui ne l'était pas vraiment

.34. Mia

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Liz sautille un peu partout entre les rayons et je dois m'empêcher de faire la même chose. Préserve-toi, m'avait dit Théo, tu risques de ressortir demain.

Raphaël est parti retrouver Zakaria Timmers qui est mal en point, d'après ce que m'a dit mon amie.

- Alors, alors, alors ! s'écrie-t-elle en faisant des aller-retours entre les milliers de vêtements du magasin.

Elle m'entraîne à sa suite et mon sac à main volé tandis que je suis emportée par l'élan. Liz me tire par la main en poussant des exclamations et des petits glapissements à chaque tenue plaisante que l'on dépasse. Elle ne peut s'empêcher de prendre toutes les jolies choses qu'on voit pour les percher sur la pile - déjà conséquente - d'habits à essayer. J'ai un grand sourire : ceci m'avait manqué.

À la fin de la course folle, nous nous arrêtons dans la zone des robes. Il y en à de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles.

- Waaaaouuuh... , nous lâchons en simultané, ébahies.

Elle me serre fort la main et nous nous avançons avec timidité entre les impressionnantes étagères remplies. Ma mère nous à donné carte blanche pour l'achat de cette tenue d'anniversaire, résultat : depuis le début de l'après midi, on se jette sur tout ce qu'on trouve.

Pour la robe, le coiffeur et les chaussures, ce qu'il nous reste, nous allons prendre tout notre temps.

Je souris avant de boire une gorgée d'eau. Je toussote, ayant avalé de travers et rassure mon amie du regard ; pourtant, elle m'aide à m'assoir rapidement et nous prenons quelques minutes pour reprendre nos souffles et faire ralentir le rythme effréné de nos cœurs affolés.

Je n'ai pas reparlé à Liz de ma maladie. Elle n'a pas amorcé le sujet non plus, alors nous continuons toutes les deux à parler de tout et de rien, sauf de cela.

- Miaaa ! hurle-t-elle, s'étant avancée de quelques pas.

- Lisaaa ! je réplique avant de la rejoindre en trois enjambées.

Elle est postée devant une tenue... indescriptible. Elle est juste magnifique. Aucun mot n'est assez puissant pour décrire sa beauté. C'est une robe longue, rose pâle, tout en mousseline et rubans. Elle a un décolté plongeant à me faire rougir et à mettre Tyler mal à l'aise. Je ris en imaginant sa tête quand il me verra ainsi.

Lisa et moi restons muettes tandis que j'effleure le tissu du bout des doigts, pour m'assurer que ce n'est pas une illusion.

La robe délicate ne s'évanouit pas dans l'air en face de nous.

Okay, je ne rêve pas.

Okay, la robe est réelle.

Okay, je la prends.

Okay, merci de m'avoir emmenée jusqu'ici.

Oh my god.