Celle qui ne l'était pas vraiment

.62. Tyler

N'oubliez pas de voter !
Bonne lecture ✨❤️
*

→ Janvier

Je n'avais jamais vécu autant de choses dans ma vie qu'en si peu de temps. Avoir rencontré Mia m'a changé tout entier, je l'ai su à l'instant où j'ai rencontré ses yeux bleu électrique.

Je n'ai jamais souhaité quelque chose aussi fort qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, notre liaison s'affirme : le mariage va être célébré.

Ma petite amie ne se sent pas au meilleur d'elle-même, alors il ne va pas y avoir de fête, seulement une petite cérémonie à l'église.

Ma mère termine de nouer mon nœud de cravate autour de mon cou. Le costard que j'ai choisi rappelle de nombreux souvenirs. Je l'avais mis lors de la fête où Mia et moi nous sommes embrassés pour la première fois. Il compte beaucoup pour moi, et cette soirée aussi.

— Tout va bien se passer, Tyler, je te promets.

— J'ai si peur, maman. Elle a l'air tellement fatiguée en ce moment... Je crains tellement de la perdre... C'est ce que je voudrais le moins qui arrive. J'ai peur pour les bébés aussi. Imagine ce que ça serait pour moi de les perdre en même temps qu'elle ?

Je me tourne vers elle avec des larmes aux yeux.

— Maman ?

— Oui, mon chat ?

— Est ce que tu peux me promettre de rester près de moi pour toujours ? D'être là quand j'aurai besoin de toi pour m'occuper d'eux ? J'ai tellement peur de me retrouver seul. Je t'en supplie, reste avec moi. J'ai besoin de ma mère...

Elle me sert contre elle comme si sa vie en dépendait. Et elle me murmure à l'oreille, avant de me pousser vers la porte pour qu'on se rende à l'église :

— Ne t'en fais pas, mon cœur. Je serai toujours là.

*

Mia est magnifique, dans sa robe blanche épousant toutes ses formes avec délicatesse et finesse. Elle est plus belle que jamais. Sa bague de fiançailles ajoute une touche de couleur dans tous ses vêtements blancs. Ses cheveux roux sont coiffés en un chignon sophistiqué comme elle en a l'habitude, et deux mèches retombent devant ses yeux pour clore le spectacle. Elle est d'une beauté renversante.

Je me perds dans ses yeux pendant le discours du pasteur, et elle s'égare dans les miens. Pour moi, il n'y a qu'elle au monde.

Je reviens à la vie seulement pour dire :

— Je le veux.

Puis l'homme d'église m'autorise à l'embrasser et je ne me gêne pas et fait ce dont j'ai envie depuis mon entrée dans l'église : je dépose sur ses lèvres un baiser doux comme des ailes de papillon. L'assemblée nous applaudit et je me force à interrompre le baiser, me faisant jurer de le continuer plus tard, à l'abri, dans une de nos chambres, quand nous essaierons une nouvelle fois de trouver des noms aux deux enfants que Mia attend.

Nous recueillons avec bonheur les bénédictions et félicitations de tous, et je pense intérieurement à ce que nous allons faire après.
Un sourire étire mes lèvres de plus belle quand je lui jette un regard langoureux, qu'elle me rend.

Je ne me gênerai pas, cette fois.