41. Mia

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-Ma chérie ! m'interpelle maman en posant une main sur mon épaule.

J'interromps la conversation que je tenais avec tante Martine et oncle Jacques pour le tourner vers elle. Elle m'excuse avant de m'entraîner à l'écart ; je grimace un sourire maladroit à la famille de mon père avant de la suivre en trottinant.

- Va t'amuser, me souffle-t-elle, la famille peut attendre ! Sache d'ailleurs que ton père, moi-même et les autres "vieux" sont intimés de partir à minuit. On fait un peu la fête, okay, mais c'est tout de même ton anniversaire, et donc à toi de t'amuser comme bon te semble sans qu'on soit dans tes pattes.

Je suis bouche bée.

- Merci ! je fonds littéralement de bonheur. Je suis pas obligée de les écouter me dire que M. Caniche s'est fait écraser par la BMW du voisin ?!

Ma mère écrasé une fausse larme, morte de rire.

- Non ! Quel dommage ne trouves-tu pas ?

Je pouffe avant de la remercier d'une énorme bise.

- D'ailleurs...

Elle se tait, laissant planer le suspense.

- Je crois que, là-bas, une certaine personne te dévore du regard...

Je sursaute et pivote. Tyler me contemple avec des yeux doux. Je lui envoie un baiser du bout des doigts avant de lâcher ma mère pour le rejoindre à pas lents. Ses yeux ont la capacité de me liquéfier sur place, mais lorsque je le regarde, je ne doute pas car face à lui, je veux fondre. Je veux tomber dans ses bras, je veux me perdre dans son regard, je veux goûter à sa chaleur, sentir son odeur pour m'y égarer, oui, mais m'égarer à ses côtés.

Après ce qui me semble une éternité, il est juste là, près de moi et ses doigts, fermes, s'enroulent autour des miens.

- On va faire un tour ? demande-t-il.

- Bonne idée ! j'aquiesce.

Tyler pose sa paume sur ma taille et on se dirige vers le jardin dans la pénombre. Je n'ai pas peur des ténèbres, cette fois, car il est là et que toutes les chimères que dessinent mon imagination sont employés de son regard chaleureux et de ses mains douces.

Il me guide vers des balancelles et on s'assoit côte à côte, nos peaux s'effleurant me donnant des décharges électriques. Un noeud est formé dans ma gorge et pour le dégager je prends la parole d'une voix tremblotante.

- Comment tu vas, toi ?

Je le sens frissonner et il passe un bras sous mes cuisses pour me serrer plus fort contre lui. Mes bras se glissent dans son dos et je joue avec ses cheveux pendant qu'il dépose un baiser sur ma clavicule. Je ne peux m'empêcher de me sentir à ma place, le nez enfoui dans sa chemise.

- Ça va.

- On va le retrouver, je souffle en effleurant son visage de mes lèvres. Tout va bien se passer.

- Tout ce qui compte, ce soir, c'est toi, murmure-t-il en remplaçant une mèche rebelle derrière mon oreille. C'est nous...

- Je t'aime...

Tyler plonge sa tête dans mon cou qu'il embrasse alors qu'il touche du bout des doigts le plongeant de mon décolleté. Je frémis, il s'arrête net et lève des yeux emplis de tendresse sur mon visage. La lueur de désir brillant dans ses prunelles doit refléter celle présente dans les miennes. Il pose sa main sur mon genou, creusant l'écart, nerveux de l'avoir touché sans accord.

- Je suis désolé, souffle-t-il. Pardon. Je ne veux pas t'effrayer, Mia...

- Ne t'en veux pas, je rétorque. Je n'ai juste... jamais vécu cela.

Ses iris se dilatent dans la pénombre, et je vois un rictus malin souligner son visage magnifique. Il ouvre la bouche, se ravise et la referme. Avant d'hésiter de nouveau et de murmurer d'une voix rauque et - Oh my god -, terriblement sexy :

- Es-tu prête à vivre quelque chose comme cela... avec moi ?

Je descends de la balancelle pour m'allonger sur le sol, les yeux rivés au ciel et à sa voue étoilée, le frémissement à mes côtés m'indiquant qu'il m'a rejointe. J'attrape sa main, qui enlace la mienne et la place au niveau de mon coeur qui bat encore pour une durée... limitée. Ses doigts glissent sur mes courbes, sur le tissu de ma robe, sur ma peau, mes hanches, mes cuisses...

J'inspire, écarlate. Une chaleur inconnue enflamme mon bas-ventre ; je veux la nourrir, que mon corps brûle tout entier sous son toucher. Je le veux. Oui. Je veux vivre quelque chose comme cela... avec oui.

- Oui, Tyler... je le veux...

Il saisit mes mains pour les poser sur son coeur. J'effleure les muscles de ses bras, les pectoraux sous sa chemise, ses abdominaux, son ventre, sa ceinture. Je m'arrête presque à regret. Une veine dans son cou est saillante, il doit être dans le même état que moi. Je me redresse et me hisse sur lui, et alors que nos lèvres se touchent de nouveau, je crois entendre un froissement dans les buissons derrière nous. Liz ? Ma mère ? Raphaël ? Pour une fois, je m'en fiche. Enfin. Je fonds. Il me fait fondre.

Et tandis que nos lèvres se mouvent avec perfection les unes contre les autres, que nos langues jouent avec celle de l'autre, et que Tyler soutient mon dos bien droit de sa paume alors que nous ondulons l'un contre l'autre, Lisa Souté-Malder et Raphaël Nattans débarquent main dans la main, morts de rire.

Celle qui ne l'était pas vraimentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant