.63. Mia

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Bonne lecture ✨❤️
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Janvier

Je souris à mon reflet pendant que ma mère s'acharne a tresser mes cheveux pour les redresser ensuite en un chignon parfait. Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans elle.
La tenue que nous avons choisie est vraiment splendide. Une robe blanche bouffante, qui montre mes formes en cachant d'une façon ou d'une autre mon ventre qui commence a être très rebondi.

Je regarde les escarpins blancs brillants qui m'attendent à côté de ma porte. Ça doit faire une semaine que je m'entraîne à marcher avec sans me tordre une cheville ou me casser la tête par terre. On va dire que maintenant, je maîtrise à peu près la chose. Je peux aligner trois pas, quoi. Disons que c'est mieux que rien !

— Maman ? je demande.

— Oui ma chérie ?

Je me racle la gorge et tourne sept fois ma langue dans ma bouche, comme on m'a appris à le faire quand j'étais petite avant de dire un truc de bête.

— Est ce que tu pourras me promettre de ne jamais m'abandonner, quoi qu'il arrive ?

— Mia ! Mais bien sûr que je peux te promettre ça ! Jamais je n'y aurais songé ! Tu es ma fille et je me dois d'être là pour toi. C'est mon rôle de mère, et je suis complètement capable de l'avoir.

Je me retourne, l'interrompant quelques instants dans la fabrication de son chef-d'œuvre, me lève et la serre contre moi autant que je peux, c'est-à-dire pas beaucoup car mon ventre forme une barrière difficile à franchir.

Elle me pose néanmoins un baiser sur la tempe avant de me presser de me rasseoir.

— Allez ! me lance-t-elle. On a encore du boulot, nous !

Elle se remet au travail tandis que je m'applique du vernis blanc sur les ongles, tentant de ne pas dépasser et de faire un truc parfaitement propre.

Vers 14h, mon père passe une tête dans ma chambre et écarquille les yeux face au spectacle qu'il voit. Néanmoins, il se reprend vite et nous annonce :

— Départ dans 10 minutes !

Ma mère se met à paniquer et applique avec précipitations mon fard à paupière pailleté.

— Ça va aller, Mum, je la rassure en me moquant un petit peu.

Quand elle a fini, je me lève et m'observe dans le miroir. Et dire qu'il y a quelques mois, je ne le connaissais pas...

*

Tyler est somptueux. Le costard qu'il a mis me rappelle tellement de souvenirs... Je me souviens qu'à sa fête, je l'avais complimenté sur sa tenue, et qu'il en avait rougi. Quelques heures après on s'embrassait dans son jardin, bourrés jusqu'à la moelle. Je n'y aurais jamais cru auparavant. Moi, la fille qui évitait l'amour plus que tout. Celle qui ne voulait aucune relation, qu'elles soient amicales ou amoureuses, pour me préserver autant que préserver les autres...

Je pense que j'ai bien fait de rompre ses barrières, et de me concentrer sur ce que je souhaitais réellement. Car, grâce à cela, j'ai rencontré Tyler et j'en suis tombé amoureuse. Grâce à cela, j'ai réussi à comprendre que le lien qui m'unissait à Lisa n'était pas voué à me détruire, mais à me consolider. Je ne remercierai jamais assez ma conscience pour ce qu'elle avait fait cette fois là.

Le pasteur parle mais je ne l'entends presque pas, plongée dans le regard bleu argenté de la personne qui fait chavirer mon cœur.

— Je le veux, chuchoté-je dans un souffle audible.

Tyler pose ses lèvres sur les miennes dès qu'il en a le droit, et mon cœur s'électrise, envoyant des ondes de bien-être dans mon corps entier. Le désir pointe dans mon bas-ventre mais je le refoule, le réservant pour plus tard, lorsque nous ne serons que tous les deux, tranquilles dans sa chambre ou la mienne.

Les gens nous félicitent, et son regard trouve le mien, joueur. Il pense la même chose que moi à propos de ce que nous allons faire tout à l'heure.

Je remercie tout le monde de vive voix et entrelace ses doigts aux miens.

Celle qui ne l'était pas vraimentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant