MI ROSA

04. traición ll

Bonne lecture

Katerina

Maintenant je comprends tout. Depuis le début, la fille que tout le monde cherchait n'était autre que moi, moi Katerina Rosa Sandoval.

Je suis perdue, je ne sais plus quoi faire. Tout ce que je sais, c'est qu'on va mourir, c'est fini. Il y a une dizaine d'hommes lourdement armés devant nous et qui sont prêts à faire feu.

Je tremble de partout, je ne tiens plus sur mes jambes, j'ai tellement peur, je prie la Sainte Vierge pour que tout ça ne soit qu'un cauchemar.

- Diego, ¿qué es esta mierda? (Diego, c'est quoi cette merde), lui dit Nacho.

Le fameux Diego ne répondit pas, toujours son arme braquée sur Narciso.

- Respóndeme. (Réponds-moi), continua Nacho d'un air détaché et trahi.

- Ne te fatigue pas, il a déjà choisi son camp, lui dit Narciso.

Je crois que Diego est son frère, ils se ressemblent beaucoup. Diego a les mêmes yeux bleus glacials que Nacho. Nacho a les cheveux bruns très courts, un teint halé, une barbe naissante et fait presque la même taille que Narciso, ou un peu moins. Alors que Diego a les cheveux très noirs et bouclés, un teint halé comme Nacho et mesure un peu moins que lui.

- Alors, mi sobrino, tu préfères vivre ou rejoindre ta pute de madré, lui dit Felipe.

Tout à coup, la grande baie vitrée du jardin fut brisée par des coups de feu. Plusieurs hommes cagoulés entrèrent dans la pièce et se mirent à tirer sur les hommes de Felipe.

Narciso tient ma main et se mit à courir vers la sortie tout en tirant sur les sicarios de Felipe.

- PUTAIN DE MIERDA, NE LE LAISSEZ PAS S'ENFUIR AVEC LA FILLE, cria Felipe.

Les coups de feu ne s'arrêtaient pas, il y avait des corps partout, certains dans l'agonie et d'autres déjà morts. Je n'ai jamais vu autant de morts de toute ma vie.

Nous sortîmes par le jardin puis contournâmes la maison en courant vers le portail.

Tout à coup, j'ai senti quelque chose derrière moi, une présence macabre. Puis je me suis retournée et c'était la mort...

Diego était là, derrière nous, un fusil à la main, pointé dans notre direction. Il s'était mis en position, prêt à faire feu.

- ATTENTION, dis-je à Narciso en le poussant sur le côté sans hésiter.

Puis des rafales de balles s'en suivirent. Je m'étais cachée derrière l'une des statues de lion sur l'accueil, la tête enfouie entre les jambes et mes deux mains plaquées sur ma tête. Mon cœur battait si fort que j'avais du mal à respirer correctement et en même temps, je pleurais, je pleurais à chaudes larmes. Pourquoi moi, qu'ai-je fait, mon dieu, pourquoi m'infliger tout ce mal.

Les deux hommes étaient là, en train de se tirer dessus. Narciso était lui aussi caché derrière l'une des statues.

La peur m'avait déjà envahie depuis que je l'ai vu derrière nous, prêt à tirer. L'un de nous allait mourir aujourd'hui, ou peut-être les deux.