16. Анастасия ( Anastasia)

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Bonne lecture.








Nacho.


Le premier geste que j'ai fait en voyant cette personne positionner sa mitrailleuse en notre direction était de protéger Katerina à tout prix.

- BAISSEZ-VOUS, déclarai-je en baissant la tête de Katerina sur mes pieds.

Des coups de feu éclatèrent sur la carrosserie de la voiture, causant un bruit métallique insupportable mélangé à une chanson ranchera de José Alfredo Jiménez, qui rendit le bruit plus insupportable. Le blindage de la voiture ne tiendra pas longtemps. Ces fils de pute vont nous rattraper. Nos Glocks ne faisaient pas le poids face à leur mitraillette.

- ROULE, ROULE, ROULE, insistai-je à Thiago de conduire plus vite.

Katerina était tellement effrayée que je pouvais sentir son cœur battre contre ma jambe.

Par un réflexe protecteur, je vins poser ma main sur ses cheveux puis murmurai dans son oreille.

- N'aie pas peur, je vais te protéger, la rassurai-je.

On allait tous la protéger.

- PUTA DE MIERDA. C'EST QUI CES FILS DE PUTE ? cracha Rico en leur tirant dessus par la fenêtre.

- J'EN AI AUCUNE IDÉE, déclarai-je.

Je pris mes deux Glocks puis en tendis un à Katerina. Je sais qu'elle ne veut pas s'en servir mais il le faut. Il faut qu'elle prenne ce putain de Glock et qu'elle tire sur ces enfoirés, sinon on va tous y passer.

Ses yeux étaient figés sur les miens, elle me suppliait du regard de ne pas la forcer à commettre une chose qui errera à jamais dans sa mémoire.

- Il faut que tu prennes cette arme et que tu tires avec nous, mi diosa.

- Je ne peux pas m'en servir, je n'ai jamais tiré sur quelqu'un, déclara-t-elle, la voix brisée par la peur et l'angoisse qui la consumaient petit à petit.

Je doutais qu'elle puisse retenir ses larmes pendant 2 minutes.

- Il n'y a rien de compliqué, merde, s'écria Thiago. Tout ce que t'as à faire c'est de viser un de ces fumiers et puis de tirer sur la gâchette.

Elle prit l'arme, hésitante, mais une partie d'elle voulait se battre pour sa survie et était prête à tout pour rester en vie. La première fois qu'on s'est vus et qu'elle a pointé une arme sur Narciso, j'ai vu dans ses yeux une détermination qui m'a fait saisir qu'elle était capable de tirer sur la gâchette, mais quelque chose l'en a empêchée.

Elle tira son premier coup de feu, qui s'écrasa pile sur le pare-brise. La chaleur extrême créa des microfissures dans le verre, affaiblissant sa structure.

- WOOHOO, m'écriai-je, excité de la voir tirer son premier coup de feu bien placé. En plein dans le mille. Mi diosa.

Une petite étincelle traversa ses prunelles, créant un fin rictus sur ses lèvres. Elle voulait réessayer encore et elle allait le refaire. Larme et sa main ne faisaient qu'un. Elle tira encore et encore sur le point de l'impact jusqu'à ce que les fissures se propagent, créant un réseau complexe à travers la surface du pare-brise. Finalement, sous la pression continue des tirs, le verre ne put plus résister et se brisa.

- J'AI RÉUSSI, déclara-t-elle joyeuse en me regardant dans les yeux.

D'un côté je suis heureux pour elle et fier. Mais d'un autre je suis triste. J'aurais voulu que ses mains restent propres.

MI ROSAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant