Chapitre 3 : « Dis-moi que c'est la voisine »

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Chan regardait Sophie les sourcils froncés ; parce qu'il ne comprenait pas trop d'où lui venait cet entrain

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Chan regardait Sophie les sourcils froncés ; parce qu'il ne comprenait pas trop d'où lui venait cet entrain. Elle était heureuse de les rencontrer, ou d'être avec sa sœur et son meilleur ami ? Comment c'était possible, d'avoir autant d'énergie, et pour autant de ne pas fatiguer les autres ?

Parce qu'il devait l'admettre, si parfois Jisung était plus silencieux qu'une pierre, il pouvait faire plus de bruit qu'un groupe de rock, à lui tout seul, et ça, de temps en temps, ça avait le don de l'épuiser. Mais elle n'avait pas l'air de drainer ses proches de la même façon.

Enfin, il la connaissait depuis deux minutes, qui disait qu'il avait raison ?

Sur le court chemin, ses yeux retinrent les gestes des jeunes femmes, l'attitude si pétillante de Sophie, et la démarche plus renfermée de Maxine. Les mains dans les poches, elle marchait tout de même avec un sacré lot de confiance, et aurait pu écraser n'importe qui sur son chemin si elle en avait envie. Il voyait ses gestes un peu crispés quand Jisung, déterminé à leur parler, s'approchait un peu trop ; mais immédiatement, il se reculait et laissait échapper une petite excuse.

Il l'avait bien éduqué quand même, ce gosse.

La dépendance de Changbin lui coupa le souffle, pas parce qu'elle surpassait son appartement en terme de volume, mais parce qu'elle hurlait C-H-A-N-G-B-I-N. Et encore, il avait certainement fait du ménage, mais un haltère par-ci, un papier par-là, un carnet ouvert en plein milieu de la table... Changbin se précipita dessus pour le refermer et le jeter sur le bureau de sa chambre.

Il leur fit tout de même visiter, tandis que Sophie avait kidnappé sa sœur dans le salon pour une quelconque raison. Chan suivit docilement son ami pour découvrir une belle petite cuisine, plus spacieuse et mieux équipée que la sienne, avec une porte fenêtre qui accédait à une sorte de jardin. En ressortant, ils entendirent une réprimande française, et un sourire fleurit sur ses lèvres.

Plus loin, dans le couloir, il pouvait accéder à la salle de bain et au WC (séparé), à la chambre où Changbin ne dormait pas tant que ça ces dernières nuits, par leur faute, puis à une chambre d'ami.

Le trio revint dans le salon au moment où les deux sœurs se câlinaient. Enfin, rectification, la plus âgée serrait Maxine dans ses bras, laissant échapper des exclamations suraiguës tandis que l'autre regardait dans le vide, les bras ballants, l'air blasé. Changbin ricana.

« Laisse-la tranquille, Blondie. (Il sépara les deux jeunes femmes pour enlacer Sophie.) Fais-moi un câlin plutôt.

Ok, s'esclaffa-t-elle. J'ai pas trop le choix. »

Elle le serra tout de même dans ses bras alors qu'il embrassait ses cheveux.

« Ouah, siffla Jisung. Vous vous comportez plus comme un couple que Hyung et Seoyeon.

C'est pas compliqué, elle a l'air d'être la reine des neiges, cette nana.

Qui est Seoyeon ? se risqua à demander Sophie tout en se décollant de son meilleur ami.

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