Plus que ma raison II

Chapitre 14

Eva

Il me regarde surpris. Ses yeux s'illumine de joie. 

— Mais je croyais que tu me détestais, me dit-il. 

— C'est le cas Calvin. Mais nous devons nous marier pour le bien de tous. 

Surtout pour ma soeur. Je comprends qu'il ne sait pas la vrai raison. Mon père ne lui a pas communiqué ce détail et ça me va. S'il connait la véritable raison il ne voudra jamais se marier s'il croit que j'y suis contrainte. 

— Tu es sûre? Je ne veux pas que tu t'y sentes obligée mon coeur. 

— Oui Calvin, je veux ce mariage. Nous avons une fille et puis je veux bien essayer. 

Il porte ma main à ses lèvres et y dépose un baiser. Mon coeur se chiffonne en jouant cette comédie. C'est un autre que j'aurais voulu dire oui ce soir. Mais je ne sais même pas où il est et encore moins s'il m'aime. Je n'ai pas d'autre choix que de vivre cette mascarade pour ma soeur, entre autres. 

— Mais si ça ne marche pas, j'aimerais qu'on divorce à l'amiable. 

— Oui bien sûr, ça sera comme tu voudras. 

Je retire ma main dans la sienne. 

— Finissons de manger, dis-je. 

Il me répond oui de la tête avec grand sourire. 

Nous finissons notre diner. Nous réglons notre diner et sortons du restau. Le restau donne sur une petite place. 

— Ça te dis qu'on aille faire un petit tour, marcher un peu?, m'invite t-il. 

— D'accord, dis-je. 

Nous marchons tout doucement. 

— Je suis vraiment désolé de ce que tu as pu vivre Eva. Je ne voulais pas que tu souffres. Je me suis beaucoup en voulu. J'ai failli craqué à plusieurs reprise mais ton père m'y empêché. J'étais retirer sur une île dans les caraïbes. Je n'avais aucun moyens de communications et n'y même de moyens de transport. Je devais à tout prix m'isoler loin pour qu'on me croit mort. 

— On qui?, je demande calmement. 

— Des cartels adverses de ton père. 

— Comment tu as fais pour te trouver dans tout ça Calvin? 

— Une fois, je me rendais chez ton père pour lui demander son avis sur l'achat d'une maison. Tu te rappelles des investissements immobilières que je voulais faire. 

J'acquisse avec la tête et il continue. 

— Quand j'y suis arrivé, il y avait beaucoup d'hommes armés et je sentais une grande tension. Je me suis rendu dans le bureau de ton père. Il y avait un homme aussi. Je ne savais pas que ma vie allait changé à cause de cette ordure. 

Je vois sa mâchoire se contracté. 

— C'était le chef du cartel adverse de ton père. Il n'était pas encore l'ennemi de ton père. Ils finissaient leur affaire. Je ne me doutais aucunement de ce que ton père faisait vraiment. Quand l'homme était parti, ton père m'a expliqué tout naturellement la véritable nature de ses activités. J'étais surpris mais à vrai dire pas tant que ça. Donc, je l'explique mon projet. Il me dit alors que justement l'homme qui venait de partir c'était lui qui "gérer" les parties immobilières de leur activités. Je ne savais pas trop quoi dire. Je n'avais pas vraiment envie de me tremper dans ses affaires. Puis, il m'explique que je pourrais me faire un nom et une grande fortune si je le rejoins. Je ne savais pas quoi répondre. Il me propose donc d'y réfléchir et que si je l'accepte, il fera le nécessaire pour me mettre en contact avec le chef qui s'en occupe. Les jours sont passés et j'ai pris ma décision. Je téléphone ton père pour lui dire que j'accepte. Il en était ravi. Les choses se font rapidement, j'intègre rapidement le cartel de cet homme. Je commence mes activités. Cela faisait à peu prés trois mois quand les choses se sont gâtés. Pourtant, tout ce passait bien. Un jour ton père m'appelle et me demande de venir le voir à son bureau. Il m'explique alors qu'il va prendre l'activité immobilière et que je dois trahir l'autre cartel. Je ne voulais pas le faire mais j'avais le sens de la loyauté envers ton père. C'était ton père quoi. Puis, j'ai fais en sorte de détourner tout les documents pour que tout revient au cartel de ton père. Et quand le cartel adverse en a eu vent, le chef s'est mis à mes trousses. Je ne pouvais pas dire que ton père était de mèche. Pour le protéger, j'ai dit j'étais le seul fautif. C'est à partir de ce moment que tout à basculer. Il me voulait mort, alors ton père à trouver l'idée de me faire passer pour mort. On savait très bien qu'à un moment ou un autre il aurait fait le lien entre toi et moi et aurait tout mis en oeuvre pour t'atteindre. 

Je suis sans voix après son récit. J'ai l'impression q'on me raconte une série télé. 

— Pourquoi tu ne t'es pas contenté de ce que tu avais Calvin. On était heureux. 

Il se tourne vers moi et me prend la main. 

— Je voulais te donner la terre entière. Quand je voyais comment tu avais grandi, dans tout ce luxe. Je voulais que vive comme une reine. 

— Oui mais tu sais que tout ça n'est pas important pour moi Calvin. Je m'en fou de l'argent. J'aurais préféré vivre sans rien que de vivre sans toi. 

— Je suis vraiment désolé Eva. Vraiment, je me suis en voulu de ce que tu as du enduré. Mais aujourd'hui je suis heureux que tu a accepté de m'épouser. Je te promets que je ferais tout pour que tu me pardonnes et qu'on soit de nouveau heureux tout les trois. 

Il me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mes lèvres. Je ne le repousse pas mais je ne répond pas à son baiser donc il ne va pas plus loin. 

Nous terminons notre promenade et nous rentrons chacun chez soi.