04. lovers

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AÏNA

maison sano
deux heures plus tard

- tu penses qu'ils rentrent bientôt ? demanda la noiraude.

on s'était posés dans le salon.

- tu as hâte de revoir manjiro, répondis-je avec un sourire.

keisuke riait à la suite de ma phrase.

- tu peux parler, elle riait, toi avec-

- on est rentré ! s'exclama une voix en coupant camilla, à mon plus grand bonheur.

je souriais à la noiraude.

- tu n'esquiveras pas le sujet longtemps, chuchota-t-elle à mon intention.

- esquiver quoi ? s'interrogea emma.

eh merde.

- le sujet de son amoureux ! s'exclama camilla.

elle a parlé fort, vraiment très fort.

- l'amoureux de qui ? demanda mon frère à son tour.

- de aïna, répondit emma hilare.

manjiro courrait vers moi.

- tu as un amoureux ? qui ? depuis quand ? tu ne m'en avais même pas-

- arrête de la bombarder de questions, me défenda mitsuya.

je me tournais vers l'entrée.

ken, mitsuya, chifuyu, pachin, peyan.

ken me regardait, avec son regard habituel.

c'est-à-dire, complètement indifférent.
j'espère qu'il agit autrement avec emma..

- tu vas voir je ne vais pas te lâcher quand on sera seuls.

je soufflais.

je me suis approchée de camilla.

- fait attention cam' ma vengeance sera pire, chuchotai-je en riant.

- alors ? je veux un nom aïna ! s'exclama emma, toujours debout devant nous.

putain.

- fu..fushido, mentai-je la tête baissée.

si kazutora avait été là, il aurait tout de suite vu que je mentais.

- le délégué de notre classe ? m'interrogea ken.

- attends, vous êtes dans la même classe cette année ? lui demanda mitsuya.

je me tournais de nouveau vers eux.

j'ai beau avoir un an de moins que manjiro, le monde a fait que j'ai sauté une classe et que je suis dans la même classe que ken.

voir tous les jours une personne qui ne veut pas de toi, c'est vraiment difficile à longueur de journée.

- oui, je vous l'avais dit le jour de la rentrée.

- je n'étais pas là je te rappelle, rétorqua mitsuya en lui donnant un coup de coude. espèce de petit cachotier.

ken le poussait.

il reposait son regard sur moi.

- tu es..amoureuse..de notre délégué de classe ? demanda-t-il de nouveau.

- oui.

silence

ils y ont pas cru ?

putain de merde.
je me fais la promesse qu'un jour je saurais mentir.

- il est comment ? si c'est le délégué c'est que ça doit être un intello, annonça manjiro en coupant ce silence interminable.

faites qu'il ne lui dise pas.

pitié-

- c'est un briseur de cœur, rétorqua ken. il drague toutes les filles qu'il trouve à son niveau, je ne pensais pas que tu étais tombé dans le panneau aïna.

- il..il peut être gentil.

il est flippant.

- forcer quelqu'un à manger avec lui n'est pas être gentil. forcer quelqu'un à l'embrasser non plus, dit-il d'un ton moralisateur.

je me levais indignée.

- tu nous as espionnée ! et on s'est pas embrassé !

- normal ! tu le suis comme si tu n'entendais pas toutes les rumeurs dont il est à la base. tu es..tu es la petite soeur de mon meilleur pote alors quand il n'est pas là pour te protéger, c'est moi qu'il le fait.

« la petite soeur de mon meilleur pote »

c'est tout ce que je suis pour lui ?

- et alors ? je-

- ose dire que tu peux faire ce que tu veux de ta vie et je t'en mets une aïna. ton but de vie c'est d'être une pute-

- c'est vrai que monsieur s'y connaît en pute, ajoutai-je en le coupant.

- qu'est ce que tu sous-entends ? dit le fond de ta pensée, je t'en prie.

- tu vis avec des putes c'est normal de tout connaître à ce sujet quand on se fait sucer tous les jours, riai-je durement.

il le mérite.
c'est méchant.
mais il m'a blessé, je le blesse aussi.

- tu crois que tu vas loin avec ta famille recomposée ? tu veux qu'on en parle de ton père ?

je me dirigeais vers lui et lui mettais une gifle.

- mon père est mort dans un accident de voiture, « le meilleur pote » de mon frère, je riais, apprends à connaître sa vie avant de t'auto-proclamé comme tel.

je me tournais et allais dans ma chambre.

- tu vas où ? demanda mon frère.

- dormir, je suis crevée.

une fois dans ma chambre je me mettais en pyjama.

je suis sûre que l'autre bouffon va venir.

je regardais l'heure avant de fermer les yeux.

20 : 00

j'espère dormir assez pour récupérer.

this girl. ken ryuguji x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant