17. take your time

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AÏNA

bordel de shibuya
30 minutes plus tard

j'arrivais devant le bordel et entrais.

- aïna ? qu'est-ce que tu fais là ? demanda le gérant étonné de me voir.

- ken dort ? j'ai besoin de le voir, déclarai-je d'un ton plus désespéré que je ne voulais le laisser paraître.

- je crois qu'il a pris une douche il y a à peine une heure, répondit-il en haussant les épaules. mais tu peux aller le voir, même si tu me réveillais il ne t'en voudrait pas, ria-t-il en me faisant un clin d'œil.

je hochais la tête et m'avançais vers les escaliers.

- dit ! le gérant relevait la tête. tu sais s'il était en colère quand il est rentré ?

il faisait « non » de la tête.

- il avait un air triste.

je haussais les sourcils.

il souriait d'un air désolé.

je me dépêchais de monter jusqu'à sa chambre.

une fois devant je paniquais.

je vais rentrer.
ça ne sert à rien.

je me tournais et commençais à partir.

- aïna ? m'appelle une voix dans mon dos.

merde

je me tournais vers la voix.

- salut, déclarai-je avec un petit sourire.

- qu'est-ce que tu fais ici ?

j'ouvrais la bouche mais aucun mot ne sortait.

- et toi qu'est ce que tu fais réveiller aussi tard ?

répondre à une question par une question.
son truc.

il soufflait.

- je voulais venir te voir, chuchota-t-il.

- moi..moi aussi, chuchotai-je à mon tour.

- viens, je ne crois pas qu'un couloir dans un bordel soit un lieu adapté à une discussion.

je riais et entrais dans sa chambre.

il allait se poser sur son lit et tapotait une place à côté de lui.

- je ne te déteste pas, dis-je rapidement.

il haussait les sourcils.

- je ne t'ai jamais détesté. c'était juste..on se disputait et je savais que ça te toucherait alors..

- viens t'asseoir, souffla-t-il.

je m'exécutais.

- pourquoi tu as dit ça tout à l'heure ?

- je ne voulais pas dire que j'étais forçais d'être avec to-

- alors tu voulais dire quoi ? me coupa-t-il tendu.

- je voulais dire que ma présence suffisait amplement, je ne voyais pas ce qu'il te fallait de plus.

il riait.

- il y a quoi de drôle ?

- tu penses qu'un simple rendez-vous me suffit ? demanda-t-il hilare.

j'avais un mouvement de recul.

- non ! pas dans ce sens la ! je veux dire..il hésitait..je ne veux pas qu'un simple rendez-vous.

je me détendais.

- mais..il y a emm-

- pense à toi. pour une fois je t'en supplie aïna, soit égoïste. pour toi et pour moi décide de choisir ce que toi tu veux et ne pense pas aux autres.

je hochais la tête.

il me regardait avec pleins d'espoir.

- o-on peut prendre notre temps ? demandai-je paniquée.

il soufflait et acceptait à contre cœur.

- je..je vais rentrer, déclarai-je en me levant.

il m'attrapait le poignet.

- tu ne veux pas rester ? me proposa-t-il peu sûr de lui.

j'hésitais.

- je ne sais pas si c'est une bonne idée.

- je dors par terre si ça te dérange, dit-il doucement.

- je..laisse tomber.

je commençais à partir.

- tu as vraiment des problèmes avec la communication, ria-t-il.

- c'e-

- tu dis que tu veux prendre ton temps mais si à chaque fois que je vais t'approcher tu vas me repousser ça va servir à rien.

- je suis désolée. mais comprends que je ne peux pas être égoïste quand c'est ma soeur qui va souffrir, dis-je en me tournant vers lui.

je suis tellement fatiguée.

- mais ce n'est pas possible d'être aussi gentille avec le monde ! s'exclama-t-il en colère. tu ne veux pas faire rentrer dans ta tête que je t'aime ! tu ne veux pas faire de mal à emma mais là c'est moi que tu blesses !

j'allais rétorquer mais il me devançait.

- accepte le fait que je sois amoureux de toi. c'est de toi et de personne d'autres ! tu auras beau utiliser tous les stratagèmes possibles pour me pousser vers ta sœur ou pour m'éloigner de toi ça ne changera rien ! je te reviendrai toujours parce que c'est pour toi que je suis tombé.

il reprenait son souffle après s'être autant emporté.

je n'avais pas dit un seul mot et venais m'allonger dans son lit.

- tu n'avais pas besoin de péter les plombs comme ça. parler calmement c'est possible, chuchotai-je d'une voix faible.

- tu ne comprends jamais peu importe comment on te parle, rétorqua-t-il en se levant pour aller éteindre la lumière.

il venait s'allonger à côté de moi.

- désolée, m'excusai-je d'une voix basse.

- pourquoi tu t'excuses ? demanda-t-il confus.

- je te fais souffrir indirectement.

- ce n'est pas grave, tu mérites que je sois patient. désolé de t'avoir crier dessus.

je riais.

- c'est déjà oublier.

- bonne nuit aïna sano, me chuchota-t-il après quelques minutes de silence.

- bonne nuit ken ryuguji, répondis-je sur le même ton.

this girl. ken ryuguji x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant