Le jour où je te tuerai

Chapitre 38: Darla

Bonne journée les filles. 

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Dallas, Maison mère des Morenas, 8 Janvier 2023 dans la nuit.

Comme chaque nuit depuis des jours, je me réveille pour voir si les filles vont bien et si Jeff n'est pas dans notre chambre pour tenter quoi que ce soit. Je suis à bout psychologiquement, c'est une torture constante.

Il est trois heures du matin quand je me réveille, je regarde autour de moi sondant la pièce et me tétanise quand je ne vois pas Lison dans son lit endormie comme à son habitude. Ni une ni deux je sors du lit et commence à fouiller l'étage pour voir où elle est, et la première pièce que je fais c'est celle de Jeff, elle est vide putain, il n'est pas non plus dans son lit. Mon degré de stress augmente, je commence à trembler. Je descends les marches pour aller fouiller les pièces de vie. Je vois rapidement la lumière dans la cuisine, je me dirige à toute allure vers celle-ci et je tombe sur jeff et Lison face à face. Ma colère augmente envers ce connard.

-Darla ? me dit Lison

-Pourquoi tu n'es pas dans ta chambre ? demandai-je remplie de colère.

-J'avais faim et puis soif alors je suis descendu.

-Tu ne dors pas toi non plus Darla ? s'immisce Jeff tout sourire, sachant très bien sa signification

-Non dis-je sans le regarder, monte Lison s'il te plaît, il est tard.

Ma respiration se coupe en m'imaginant ce qui aurait pu se passer si je n'étais pas arrivé, qu'aurait-il fait ?

Lison quitte la pièce et remonte dans sa chambre, tandis que moi je me positionne face à mon pire cauchemar.

-Ne la touche pas. dis-je

-Je ne l'ai pas touché même si j'allais le faire au moment où tu arrivais. sourit-il Elle est tellement bonne dans son pyjama que c'est dur de lutter ma jolie.

-Je t'interdis de la toucher. dis-je

Jeff s'approche dangereusement de moi, je me retrouve à quelques millimètres de sa bouche, son odeur me terrorise et son parfum me tétanise. Il empoigne mes fesses sans jamais me quitter des yeux.

-Pourquoi la toucher maintenant alors que je t'ai à disposition. répond-il en mettant ses lèvres sur mon cou, une vague de nausée remonte dans ma gorge.

Je ferme les yeux, coupe ma respiration et pense à ceux pour qui je le fais.

Pour Lison.

Pour Rozenne.

Pour Ely.

Pour Axton.

Pour Jasper.

Pour eux.

Pas moi.

Eux.

Je m'éloigne, ne pouvant pas aller plus loin.

-Tu m'as violée quand j'étais attachée et droguée, fais attention je ne le suis pas.

-Je t'attacherai ma jolie, si c'est la seule façon de t'avoir je le ferai.

Je remonte rapidement dans ma chambre, tremblante, avec les nausées qui me menacent de franchir ma bouche. Je franchis la porte de ma chambre et mon adrénaline se calmes quand je vois mes deux meilleures amies complètement endormies.

Cette nuit-là, je n'ai pas fermé l'œil..

Je dois les surveiller.

Je dois les protéger.

Il est dix heures quand je décide de sortir de ma chambre, je rejoins les autres dans la cuisine, seule Lison et Ely dorment encore. Je n'ai pas d'appétit alors je vais juste m'asseoir et la seule place qui reste c'est celle entre Jeff et Rozenne.

Je prends une grande inspiration et vais à ma place. Le concerné me dévisage d'une façon perverse sans que les autres le remarque.

Pendant l'heure qui suit, il m'effleure la cuisse, le genoux, me chuchote des saloperies à l'oreille sans que personne ne remarque son manège. Les larmes me montent aux yeux, j'ai l'impression d'être seule, que personne ne remarque mon mal être...

Lison arrive dans la cuisine vers onze heures avec son petit déjeuné, elle me dévisage longuement.

-Tout va bien Darla ? demande-t-elle

Je sais qu'elle remarque quelque chose, j'aimerai lui hurler la situation mais je ne peux pas... Alors j'encaisse...

-Oui. dis-je simplement.

-Bon comme tout le monde est là, j'ai quelque chose à vous annoncer. dit-elle

Les discussions se stoppent, les regards se braquent sur elle.

-Je dois rentrer à Bogota, mon équipe est rentrée du Mexique et je dois les rejoindre. continue-t-elle

Mon stresse m'envahit encore une fois, elle ne peux pas partir, parce qu'à cet instant Jeff me pince la cuisse d'une force que j'ai du mal à cacher, il veut que je la retienne. Il veut qu'elle reste ici.

-Quoi ? Dis-je surprise.

-Tu as très bien compris Darla. dis-elle

-Le danger court toujours, intervient Jeff.

-Je sais me défendre. lui répond-elle

-Si Lison part on part tous, s'immisce Axton, on est venu ici pour vous trois alors si vous décidez de partir, on vous suit.

Il faut qu'elle parte loin d'ici je le sais, mais il la tuera et pas qu'elle, je dois la retenir d'une quelconque manière pour qu'elle reste en vie. Je quitte la table pour m'isoler mais je sais que Lison me suit de près, j'entre dans la chambre, elle aussi.

-Tu peux me dire ce qui ne va pas ? demande-t-elle surprise

-Tout va bien. dit-je

-Tu me prend pour une conne ou quoi ?

-Non

-Dis moi ce qui ne va pas darla.

-Je ne veux pas partir, on risque encore quelque chose, on a pas arrêté la bonne personne encore.

Je sais que je suis ridicule mais c'est le seul argument que j'ai en main pour tenter de la retenir pour sa vie elle doit rester ici putain.

-Oui mais on s'approche, je ne peux pas rester ici alors que mes hommes ont besoin de moi.

-Si c'est pour ta sécurité, tu le feras. dis-je

-Je ne t'ai pas demandé ton avis Darla, je m'en vais et c'est tout.

Je la regarde droit dans les yeux mais ce que je laisse transparaître me fait perdre pied, je suis à bout. Voyant mon expression son air s'adoucit et elle s'approche de moi

-Parle moi dar, s'il te plaît. me supplie-t-elle

Je ne peux pas Lison, j'aimerai mais je ne peux pas. Je ferme mes yeux et je tente de retrouver ma stabilité émotionnelle et ce qui me vient à l'esprit me brise le cœur parce que je sais qu'à cet instant je vais la décevoir mais c'est la seule solution.

-Si tu quittes la maison Lison, tu ne me reverras pas, je partirai pour toujours.

Surprise par ma révélation, elle reste figée, ne sachant pas quoi répondre, je décide d'enfoncer le clou en appuyant mes paroles avant de quitter la pièce.

-Choisis bien Lison. Parce que crois moi, je le ferai tu n'as pas à en douter.