1. Roseanne

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Bonne lecture. ;}

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Ça fait deux mois qu'il est ici.

La première fois que mes yeux se sont posés sur lui, il venait de faire son entrée dans le lycée et était déjà bien accueilli pour sa beauté. Je peux avouer qu'il était charmant et extrêmement attirant de son corps bien sculpté, mais il restait un gros connard qui cachait quelque chose de sombre sous sa carapace de grand gaillard.

Tout le monde était aveuglé par sa beauté, des dents blanches, des lèvres roses et pulpeuses, les cheveux ondulés et blonds, grand et musclé. Adonis ne respectait aucune règle, et ça se lisait sur ses tatouages.

Sa famille, personne n'a jamais entendu parlé d'eux. Seulement du cher Adonis Klein.

C'était le genre de gars que tout le monde voulait connaître. Dont toutes les filles raffolent au point de se mettre sur leur trente et uns pour lui et rien que pour lui.

Lui et ses amis.

Je n'étais pas intéressée par lui, car il avait beau être beau, il n'avait rien d'intéressant à part un beau visage, un beau corps et un beau sourire.

Je savais qu'il cachait quelque chose. Que c'était un monstre au fond de lui. Son masque tombait souvent et j'avais l'impression d'être la seule à remarquer ses iris se dilater de haine.

Un soupire sort de mes lèvres lorsque mes yeux se posèrent sur Adonis, assit à une rangée en face de moi, deux places à droite. Car, aussi étonnant que ce soit, j'étais dans sa classe, mais n'avait jamais parlé avec lui, à part pour qu'il se foute de ma gueule avec ses deux toutous.

Et puis, parler avec lui ne m'intéressait pas, je ne souhaitai pas parler avec beaucoup de personne même s'il attirait mon attention à chaque mouvement qu'il faisait, ma curiosité à savoir ce qu'il cachait m'obligeait à le fixer. Je savais que je ne devais pas l'approcher, que si je le faisais, j'allais être au plus bas à la fin.

- Roseanne, c'est à ton tour. Dit le professeur en claquant des doigts.

Un second soupire sort de mes lèvres alors je pris ma feuille entre mes doigts avant de me lever pour me diriger vers le tableau, dans un long silence dont certains semblaient se foutre de moi.

Ça m'était égal. J'avais appris à ne pas jeter de chaise sur la gueule des gens qui me faisaient chier.

Le sujet d'aujourd'hui, rédiger un texte sur l'émotion qu'on aimerait ne jamais exprimer, ou ne plus jamais exprimer.

Pour tous, les fiers et les ignorants, c'était l'amour et la tristesse.

Pour moi, c'en était une autre.

Je me mis face à tout le monde, la feuille en mains. Mes yeux balayèrent la salle en rencontrant les yeux bleus d'Adonis qui me fixait déjà avec ennui avant de baisser les yeux vers ma feuille et commencer.

J'avais cette impression qu'Adonis était là pour tout et n'importe quoi sauf étudier. Que sa présence au sein du lycée avait un but.

- Noir tel est le ciel, sombre tel est la ruelle. Je m'y perds et j'aimerais ne pas revenir en arrière pour rencontrer à nouveau ses yeux remplis de dégoût et peur. Mon cœur avait lâché et j'étais prise d'une soudaine haine, haine que je voulais à tout prix exprimer tant c'était débordant. Commençai-je en prenant une seconde inspiration. Mes poings s'étaient abîmés et j'en souffrais. Maintenant que j'avais montré ma colère, à quel point je ne savais pas la gérer, ils me voient comme un monstre qui n'a pas eut d'éducation. Mais le sang que j'avais versé lorsque mes poings s'étaient ouverts sur le verre brisé de la fenêtre était le sang qu'ils avaient cherché à voir.

Adonis - Enemis To LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant