2. Roseanne

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Joyeuse année 2024 ;)♡



J'étais furieuse contre mon père à cause de cette annonce dévastatrice qui allait détruire ma mère. Même s'ils n'étaient plus ensemble depuis longtemps et faisaient semblant de ne plus s'aimer, c'était tous deux leur premier amour.

Je n'en revenais pas, le culot qu'avait mon père en osant me révéler qu'il allait se marier avec une autre femme que ma mère.. qu'il aurait probablement des enfants avec cette femme.

Jamais je ne la considérerai comme quelqu'un d'important, jamais.

Alors je passais mes nerfs sur mes cheveux a l'aide de mon lisseur afin de les rendre lisses, car ils avaient de nouveau bouclés durant ma douche. J'ai hérité des cheveux de ma grand-mère et personnellement, cette grosse touffe me déplaisait au plus haut point.

C'était beau sur ma grand-mère, mais sur moi, peau blanche, yeux marrons, lèvres pulpeuses.. Je ne trouvais pas ça jolie. Mes quelques tâches de rousseurs à peine visibles également. J'avais l'impression d'être l'œuvre d'un enfant.

Aux yeux de ma mère, je suis belle. Mais pour moi, je ne vois que ce que les autres me décrivent. Un lion, un mouton et j'en passe.

Lorsque j'étais petite et que mes parents passaient la nuit à se hurler dessus au point de ne plus se réveiller le matin à cause de leurs soirées mouvementées, j'allais à l'école avec mes cheveux mal attachés à cause de l'épaisseur. Par moment, mes élastiques se cassaient et mes camarades de classes s'en amusaient beaucoup.

Se permettant de vouloir toucher ma 'crinière' et me jeter des choses dessus sans même que je puisse m'en rendre compte. J'étais juste dépassée et mal dans ma peau, jusqu'à ma deuxième année au collège ou toutes les filles parlaient de leur type de lisseurs.

J'ai volé de l'argent à ma mère et j'en ai acheté un, avec des produits qui pouvaient aussi m'aider à les lisser.

Le résultat m'avait bouche-bée. J'avais l'air plus ravissante, selon moi. Je me trouvais plus jolie et plus normale alors que ma mère, elle, était dévastée de voir que je n'acceptais pas la seule chose qui la rapprochait de sa mère.

J'en avais failli pleurer, la voir toucher mes cheveux avec les larmes aux yeux.

Elle ne m'avait pas dit qu'elle n'aimait pas, elle avait fini par se forcer à sourire en me soutenant, soulignant le fait que j'étais ravissante, mais que mes cheveux naturels m'embellissaient encore plus.

En grandissant, j'avais appris à cacher ma touffe en causant la confusion chez mes camarades qui n'avaient pas cessé de me fixer toute la semaine. Mes tâches de rousseurs s'étaient estompés avec le temps et j'espérais même que dans dix ans, je ne les aurais plus.

Une fois avoir fini de me lisser correctement mes cheveux, je me dirige vers l'entrée et sors sans plus tarder en direction de la maison à Adonis, le porteur de la soirée.

Je n'avais pas trop envie d'y aller, mais avec la nouvelle que mon père venait de me révéler, je ne souhaitais pas juste me poser dans mon lit en essayant de m'endormir avec cette rage en moi que je devrais exprimer tôt ou tard.

Hazel m'avait donné l'adresse d'Adonis afin que je puisse les rejoindre, sa maison étant à plus de quinze minutes à pied, je me retrouvais à courir dans les rues déjà éclairées des lampadaires pour l'atteindre.

J'avais opté pour des habits assez normaux. Un cargo vert, un t-shirt blanc et un gilet de la même couleur que mon cargo.

Je n'avais pas besoin de me mettre en robe pour une soirée où je savais moi-même que j'allais m'asseoir sur un canapé à fixer les autres danser, boire et embrasser des gens à pleine bouche.

Adonis - Enemis To LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant