10. Adonis

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Je ne pouvais le nier. La facilité qu'elle avait à se déplacer pour briser la mâchoire de Lucas, cette rapidité à esquiver son coup et ses yeux plissés de haine lorsqu'elle l'a foutu au sol la rendait très sexy.

Elle attirait ma curiosité et je détestais ça.

Elle est forte en combat et je me demandais si Lucas n'avait pas menti en me disant qu'elle lui avait ramené deux gars pour qu'ils s'occupent de lui afin de ne pas se ridiculiser une fois de plus.

Son ego était bien trop gros pour savoir qu'une femme pouvait le mettre au sol.

J'ai dû jouer la comédie et faire semblant d'être inquiet pour lui lorsqu'elle a quitté le cercle, mais mes prunelles étaient ancrées sur son dos et sa démarche nonchalante, prouvant qu'elle en avait rien à faire de ce qu'il venait de se passer.

J'avais envie de me foutre de la gueule à Lucas, mais celui-ci était sur le point de tout ravager. Il avait quitté le lycée sans attendre et moi j'avais suivi l'heure d'après, ignorant totalement la fouineuse qui dessinait quelque chose de sombre sur son cahier.

Je l'ai observée. De partout, j'ai observé sa manière de changer les pages de son livre, faisant glisser lentement son index sur les pages en lisant la dernière ligne avec attention, les sourcils froncés ce qui la rendait innocente et mignonne.

La manière dont elle jouait avec son élastique noir sur son poignet et ses expressions faciaux, cherchant à quel moment elle ferait tomber cet air innocent et déconnectée pour laisser place à une meuf bien plus cultivée qu'elle ne semblait être, à la femme dangereuse qu'elle pouvait être.

Elle a su me cerner et je devais faire de même.

J'avais pris soin de trouver son adresse et me renseigner sur sa famille.

Un père absent qui fréquente une nouvelle femme, comme elle me l'avait dit à la soirée. Il était riche et était le secrétaire d'un CEO, tout le contraire de sa femme.

Une mère alcoolique qui traînait dans les boîtes de LA, plus précisément Avalon Hollywood, même si cette boîte était merdique d'après moi, sa mère semblait ne pas s'y passer. Elle était pauvre et ne travaillait pas, pourtant, elle savait payer le loyer grâce à son ex.

Roseanne n'avait cependant aucuns frères et sœurs, étant seule.

En cherchant plus loin, j'avais réussi à trouver le cabinet de sa psychologue et il m'en faudrait peu pour hacker le système de son ordinateur avec les coordonnées de son bureau pour savoir ce qu'elle cache derrière son visage impassible et par moment rempli d'agacement.

Son dernier paragraphe m'aidait beaucoup à cerner qui était Roseanne Sullivan.

Elle aime faire souffrir les gens, c'est un point commun entre nous.

Je passe ma main tatouée dans mes cheveux en me dirigeant vers la chambre de mon frère, empruntant le couloir sombre de notre grande maison où se trouvait des murs blancs et vierges jusqu'à atteindre sa porte noire.

Nous avons plusieurs maisons toutes aussi grandes et vides que celle-ci. À part les gardes et les femmes de ménages, nous étions peu à faire vivre les maisons.

Cette maison-là, posée sur une vallée nous donnant vue sur Los Angeles, était la plus grande. Une villa parmi tant d'autres, nous étions cachés grâce à la hauteur et les quelques arbres autour.

Je ne pris pas le temps de toquer, car celui-ci ne le faisait jamais et j'entre, trouvant celui-ci en train d'embrasser une fille à moitié nue dans son lit. Ils semblaient s'apprêter à coucher ensemble et le fait que je les en empêche me fit intérieurement rire.

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⏰ Dernière mise à jour : May 22 ⏰

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Adonis - Enemis To LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant